Chapitre 5 - Brooke ⛸️
— En gros... c'était Pocahontas avec des schtroumpfs, conclus-je au moment où Tray et moi quittons la salle de cinéma où nous venons de passer trois heures de notre existence.
Il ne m'avait pas prévenu, mais il s'agissait de la version longue d'Avatar. Je crois que je me serais contentée de la courte, j'ai mal aux fesses d'être restée assise dans la même position aussi longtemps. Je ne sens plus mes miches !
Mon ami s'arrête, me dévisage puis éclate de rire à mes dépens tandis que je me frotte l'arrière-train.
La jeune fille qui nous a vendu nos popcorns, Poppy, avance vers nous. Son joli visage poupon arbore un sourire goguenard. Dès que je l'ai vue, je l'ai trouvée magnifique, surtout dans cet uniforme qui est loin de mettre en valeur le physique de celui qui le porte. Ses formes rondes et généreuses le remplissent à la perfection, le rendant même joli.
Poppy donne une petite tape sur le bras de Tray, ils se connaissent du lycée et nous allons à la même université, où son beau-père est le coach de l'équipe de baseball. D'après ce qu'elle a laissé sous-entendre un peu plus tôt, elle étudie le théâtre et le septième art, du coup, ce boulot lui va comme un gant. Elle est dans son élément.
— Alors, ce film ? demande-t-elle, guillerette.
— Elle dit que c'est Pocahontas avec des schtroumpfs, tente Tray de se reprendre.
— Mais c'est vrai ! me défends-je. Un mec qui vient envahir une planète, donc un colon, qui rencontre une autochtone et qui trahit les siens par amour et conviction. Jake Sully est John Smith. En plus, ce sont les mêmes initiales : JS.
Oui, j'ai songé à tout ça tandis que je matais le long métrage. Et oui, je suis parfaitement saine dans ma tête, il m'arrive parfois que certains sujets m'obsèdent.
Poppy me reluque, amusée. Ils pourront dire ce qu'ils veulent, je n'en démordrai pas.
Tray m'ébouriffe les cheveux, puis se tourne vers Poppy.
— Tu as bientôt fini ? On va aller manger un bout, tu viens avec nous ? lui propose-t-il.
L'étudiante de deuxième année pousse un long soupir, résignée, avant de nous offrir le plus beau de ses sourires.
— Amusez-vous bien, j'ai encore deux séances devant moi. Et si vous allez chez Betsy, pensez à moi en dévorant une belle part de tarte aux pêches, s'extasie-t-elle en songeant au bout de gâteau.
— Poppy ! l'appelle un de ses collègues depuis l'autre côté du comptoir. Un gosse à vomi dans la salle trois. Va nettoyer !
Parée d'un rictus mi-effrayé, mi-dégoûté, elle écarquille les yeux avant de nous dire :
— Bon, le devoir m'appelle. Profitez de votre soirée. À plus !
Sans même nous laisser le temps de lui répondre, elle file déjà. J'espère la revoir sur le campus, elle a l'air vachement chouette comme fille. Et à sa place, je crois que j'aurais démissionné dans la seconde. Devoir nettoyer la crasse des autres me semble invraisemblable.
***
Assis à une table du diner, Tray commande tout un tas de nourriture, chaque plat plus gras que le précédent. En ce qui me concerne, je me contente d'un burger classique, des bâtonnets de fromage, des frites ainsi que d'un milkshake. Puis, en dessert, une part de tarte aux pêches, histoire d'avoir un sujet de conversation avec Poppy si jamais je la croise à l'université.
Dire que mon ami dévore serait un euphémisme. J'ignore comment qualifier ce que voient mes yeux, mais il ressemble à un puits sans fond comparé à mon appétit de petit oiseau. J'aime manger, mais je me remplis relativement vite. En général, quelques bouchées suffisent à me rassasier. Lui, il vient de s'enfiler trois burgers avec des frites et là, il engloutit des pancakes. Cela étant, il mesure près de deux mètres. Avec mon mètre soixante-cinq, je parais minuscule à ses côtés.
— Alors, tu aimes ? Tu adorais manger ici lorsque tu étais petite, certifie-t-il.
Il est mignon de se souvenir de notre enfance. Pour ma part, je me rappelle vaguement cet endroit. Nous venions ici avec nos pères après les matchs de baseball que nous disputions. C'était le sport préféré de mon père, d'où la batte à la maison. Nous commandions toujours la même chose : un burger classique avec des frites et un milkshake à la banane. Le goût de cette combinaison d'aliments me ramène inexorablement à cette époque, trop lointaine à mon goût.
J'ai du mal à croire que huit ans se sont déjà écoulés depuis son départ. C'est dingue comment le temps file.
— Oui, c'est très bon, esquissé-je un sourire en regardant la moitié de mon burger dans l'assiette.
Seigneur, j'ai l'impression d'avoir avalé une vache entière alors que je n'ai pris que quelques bouchées !
Vu le sport que j'exerçais jusqu'à il y a encore quelques mois, j'ai toujours fait très attention à mon alimentation. Mon coach surveillait tout ce que je mangeais, et je calculais tout ce que j'avalais, c'était devenu une obsession. Depuis mon arrivée à Oak Ridge, je tente de me défaire de cette sale habitude, mais elle est tenace.
Après tout, je devais être la meilleure. Pour ma mère, la deuxième place n'a jamais été une option. Dès que j'ai débuté le patinage à cinq ans, elle m'a mis en tête que mes petites camarades n'étaient pas des amies, mais des adversaires. Voilà pourquoi je n'ai jamais tissé de liens avec des filles qui pratiquaient le même sport. Elle me poussait à les détester, à les voir comme des rivales.
Ma mère a toujours eu une vision du sport très individualiste, et elle me l'a transmise, au point où j'ai commencé à haïr cette fichue compétition. Au début, j'adorais patiner, apprendre, essayer de nouvelles figures sur la glace, mais le plaisir a toujours été de courte durée, pour se transformer en corvée.
Patiner me manque, la compétition, pas du tout. Je me souviens de ce stress constant auquel j'étais soumise, et en toute honnêteté, je ne veux plus éprouver des sentiments aussi effroyables. La boule au ventre, la haine vis-à-vis de mes concurrentes lorsqu'elles avaient plus de points que moi lors des notations... c'était devenu un enfer duquel je ne voyais aucune issue.
Finalement, cette blessure a été une aubaine. La voilà la vérité.
Est-ce que c'était humiliant ? Vu le scandale sexuel que je traîne derrière moi, oui, mais ça l'aurait été davantage si j'avais continué à m'acharner pour faire plaisir à des gens qui n'en avaient rien à carrer de mon bien-être. Je ne l'ai pas admis sur le moment, et j'ai encore du mal à le faire, mais cette chute – qui a mis fin à ma carrière sportive – m'a sans doute sauvé la vie.
— On ne dirait pas, ricane Tray, en me ramenant à l'instant présent. Tu es sûre que ça va ? Je te sens... ailleurs.
— Oui, bien sûr. Pourquoi ça n'irait pas ? tenté-je de le persuader en lui souriant de toutes mes dents.
Mon cœur se serre, faire semblant est devenu une habitude dans mon quotidien, depuis aussi longtemps que je m'en souvienne.
— À quoi penses-tu ?
— Au patin, soupiré-je, un poil à cran, et n'ayant pas très envie de m'étaler à ce sujet.
— Ça te manque ?
Je fixe mes frites, certaines imbibées de ketchup et moutarde.
Le plaisir de glisser sur la glace, de me défouler en improvisant des chorégraphies au son d'une musique en particulier... oui. Le reste, non. Pas du tout même.
— Certains aspects, pas tous, admets-je sans entrer dans les détails. Disons que je ne sais toujours pas comment interpréter ce que j'éprouve. Une partie de moi est heureuse d'avoir mis un terme à ces entraînements, et une autre, craint toujours de décevoir...
Je me mordille la lèvre dans le but de ne pas finir ma phrase.
— Ta mère, en déduit-il. Oui, je me souviens d'à quel point elle était exigeante et intransigeante. Une vraie...
— Garce ? terminé-je à sa place, un sourire frondeur au coin des lèvres.
— Honnêtement, petit, je pensais qu'Hitler lui avait donné des cours.
Instinctivement, j'éclate de rire. Ces propos pourraient être tout droit sortis de la bouche de son père. Je me souviens de l'avoir entendu dire il y a longtemps que Roxanne Williams avait un complexe de tyran, en plus d'être une perverse narcissique notoire. À l'époque, je ne comprenais pas ce que cela signifiait. À présent, je ne peux qu'acquiescer.
— Sinon, mon bébé est bientôt prêt ? changé-je de sujet en croquant mon burger.
Tray sourit et boit une grande lampée de son milkshake à la fraise.
— Tu es bien pressée. Ton vélo serait jaloux s'il t'entendait, se moque-t-il de moi.
Si j'en avais encore un, peut-être bien, mais ma bicyclette est partie se faire foutre l'autre jour, lorsque je me suis faite renverser par Dillinger et ses potes. Elle était déjà en mauvais état, la réparer n'aurait servi à rien. À présent, je me rends sur le campus en bus, et c'est une véritable plaie. Je déteste les transports en commun, c'est bondé et ça sent la sueur de bon matin.
— Mon vélo a rendu son dernier souffle lundi dernier, avoué-je en trempant une frite dans du ketchup.
— Paix à son âme alors, pouffe Tray. Que s'est-il passé ?
— Le soleil me tapait dans les yeux, j'ai traversé, je n'ai pas vu la voiture arriver...
Mon ami me fixe, tendu et les yeux écarquillés.
— Tu as eu un accident ?
— Je dirais plutôt que j'ai dérapé au moment où la bagnole a pilé. Heureusement, le conducteur a eu de meilleurs réflexes que moi. De toute façon, cette relique était bonne pour la poubelle, tenté-je de le persuader.
— T'es allée à l'hôpital ? Tu as porté plainte ?
— Non, je me suis simplement écorchée les genoux et non, je ne l'ai pas signalé aux autorités.
— T'es folle ! Et l'assurance dans tout ça ?
— Honnêtement, je n'en avais pas pour un fichu vélo que j'ai trouvé dans le garage de ma grand-mère. Ça m'évite aussi des problèmes. Je t'assure que je vais bien, Tray, sinon je serais allée voir un docteur.
Mes plaies ont pratiquement disparu, alors je ne vais pas en faire un foin. Puis surtout, ces gars ne méritaient pas que je porte plainte alors qu'ils se sont montrés plutôt prévenants. Ou du moins, deux des trois l'ont été. En ce qui concerne Dillinger, je n'en suis pas très sûre.
En repensant à lui, je me crispe. Lors de cette rencontre, j'ai pu le voir dans toute sa splendeur. Il ne sentait plus le fertilisant, un point pour lui. Le contempler à la lumière du jour a été un sacré spectacle. Je n'en ai pas raté une miette. Ses pommettes saillantes, son nez droit et sa mâchoire carrée ont attiré mon attention, avant que ce soient ses iris couleur miel qui le fassent. Son regard, à la fois séducteur et vulnérable, s'avère sans aucun doute un atout. Il doit attirer pas mal de gonzesses dans ses filets avec des yeux pareils, sans parler de sa voix rauque et envoutante. Lorsque son timbre a retenti, ma peau s'est recouverte de chair de poule. Cependant, quand son pote m'a dévoilé le sport dans lequel il évoluait, ça m'a rapidement refroidi.
Je sais que ce n'est pas juste, voire discriminatoire, mais je ne veux plus jamais me frotter à un hockeyeur. J'ai suffisamment donné. Et s'il est la « star » de l'équipe, comme l'a annoncé le blondinet, qui était le plus inquiet des trois, Dillinger doit avoir carte blanche pour tout et n'importe quoi.
Alors oui, il est peut-être séduisant, et il se peut que mon petit cœur d'idiote se soit un poil emballé lorsque j'ai réalisé qu'il s'agissait du type qui avait fait irruption dans mon jardin quelques nuits auparavant... Néanmoins, je suis vite redescendue sur terre.
D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi j'y resonge, là.
— T'as leurs noms ? poursuit Tray, toujours en colère.
— Ils ont décliné leurs identités, mais je ne les ai pas retenues, mens-je.
En réalité, si, je me souviens parfaitement de leurs noms. Asher Kingston, Cassidy Knightley et Ian Prince. Hockey, baseball et lacrosse. Je pourrais même décrire physiquement chacun d'entre eux, en particulier Dillinger.
— Pourquoi est-ce que je ne te crois pas ? me foudroie-t-il du regard. Petite, tu arrivais à te souvenir du moindre détail, c'était aussi flippant qu'extraordinaire.
C'est étonnant qu'il s'en rappelle, je dois l'admettre.
— Il s'agissait de trois Black Hawkes, craché-je le morceau. Un joueur de baseball, un autre de lacrosse et le dernier de hockey.
— Oh... Oh ! Tu es tombée sur King, Knight et Prince, devine-t-il à ma plus grande surprise.
Roi, chevalier et prince... certains sportifs se prennent trop au sérieux. Il s'agit sans doute d'une blague entre eux, mais je vois bien ces surnoms affichés sur le dos de leurs maillots.
— Tu les connais ?
— Ouais, Knight a des soucis avec sa caisse tous les quatre matins. Il vient souvent au garage. C'est lui que je connais le mieux, puis tu sais bien à quel point j'aime le baseball.
En effet, d'ailleurs, je me demande pourquoi il n'a pas pratiqué ce sport au lycée, lui qui était si doué.
— C'est un sacré phénomène. J'espère que les chasseurs de tête de la ligue professionnelle viendront le recruter. Il le mérite, son lancer est super puissant. Rares sont les batteurs qui arrivent à percuter ses balles. Je te jure, on la voit à peine.
— Je plains le receveur, ironisé-je.
— C'est sa Jeep qui t'a percutée ?
— Il ne m'a pas touchée, précisé-je. Mais oui, c'est lui qui conduisait. Le blondinet...
— Prince, me corrige-t-il.
— ... a été super prévenant. Il voulait à tout prix appeler le 911, ou me ramener chez moi. Mais comme tu peux comprendre, je n'allais pas monter en voiture avec trois mecs que je ne connais pas.
— Même s'ils sont inoffensifs, tu as bien fait, soupire-t-il, soulagé.
— Quant au dernier...
— King.
— T'es leur groupie ou quoi ? me moqué-je. Je n'ai pas besoin de savoir leurs surnoms ridicules.
Parce que tu crois que « Dillinger » c'est mieux ? me nargue la voix de ma conscience.
— J'ai du mal à croire qu'après deux semaines de cours, tu n'aies jamais entendu parler d'eux. Fais-moi confiance, tout le monde les appelle comme ça. Et du coup, qu'en est-il de King ? Il t'a fait de l'œil ?
Je me crispe, mes joues s'empourprent et je ne sais plus où me mettre. La réaction de mon corps est en désaccord vis-à-vis de mes pensées.
— Non, j'allais simplement dire qu'il était un peu... débile.
Il lâche un gros soupir, soulagé.
— Ça me rassure. King jouit d'une réputation qui le précède.
Pourquoi n'en suis-je pas étonnée ? Vu le petit numéro de l'autre soir, c'est sans doute un baiseur en série qui ne peut pas garder sa queue à l'intérieur de son froc.
— Je te conseille de ne pas trop te frotter à lui, me met-il en garde, tout à coup plus sérieux.
Son avertissement titille ma curiosité. Sans parler de son timbre qui a pris une nuance un poil plus sombre, à la limite de l'alarmisme. Pourtant, même si Dillinger a eu un comportement bizarre lors de l'accrochage, il ne semble pas méchant pour autant. Je m'en fous de ce qu'il peut faire de son temps libre, s'il aime s'envoyer en l'air avec des cougars ou que sais-je encore, chacun ses fesses.
— C'est-à-dire ? Non que l'idée de le poursuivre partout sur le campus comme un petit chienchien m'ait effleuré l'esprit, mais raconte toujours.
— Écoute, je ne suis pas un saint. Avant d'être avec Keysha, j'ai eu mes histoires sans lendemain, des relations sporadiques et tout ce qui s'ensuit. Je me doute que c'est aussi ton cas...
S'il savait...
Avec mes entraînements, je n'avais pas vraiment le temps pour butiner telle une abeille de fleur en fleur. Ni l'envie, d'ailleurs. Jusqu'à tomber sur Aaron. Qu'est-ce que je regrette d'avoir posé les yeux sur cette sombre merde !
— Disons simplement que King est du genre à enchaîner les conquêtes, à faire des promesses et à ne jamais les tenir. C'est de notoriété publique, tout le monde est au courant. Il se mange des baffes presque quotidiennement.
— Si elles savent à quoi s'attendre, alors pourquoi s'offusquer du traitement qu'il leur réserve ? tenté-je de comprendre en mordillant un bâtonnet au fromage.
Les femmes qui pensent qu'un homme va changer pour leurs beaux yeux sont d'une bêtise sans nom. C'est typiquement féminin de croire qu'un sale type peut devenir le prince charmant s'il a à ses côtés la bonne personne. Spoiler alert : les crevards restent des crevards toute leur vie. Les changements miraculeux n'ont lieu que dans les romans à l'eau de rose. Voilà pourquoi les bookboyfriends font rêver. La réalité est loin d'être aussi belle.
Tray hausse les épaules avant de tremper une frite dans son milkshake à la fraise.
— On dit qu'il les invite aux matchs de hockey et qu'ensuite, il ne se souvient même pas de leurs noms ou même de leur apparence. Ni même d'avoir couché avec elles.
— C'est sans doute les coups pris à la tête qui lui font perdre la mémoire, ironisé-je, mauvaise. Quoi qu'il en soit, ne t'inquiète surtout pas pour moi. Les gars de son engeance, je préfère les garder à bonne distance.
Mon but en venant vivre à Oak Ridge, c'était d'oublier mes problèmes et de recommencer à zéro. L'idée même de côtoyer un mec qui ne sait pas garder sa braguette fermée ne me fait aucunement envie. J'en ai déjà fréquenté un comme ça, j'ai assez donné et j'espère ne plus sortir avec un homme avant un long moment. La simple perspective d'entamer quelque chose avec quelqu'un me donne des sueurs froides, je suis décidée à me concentrer sur moi-même. Je n'ai pas l'énergie d'essuyer une autre déception, pas avant un bon bout de temps du moins.
— Tu m'en voies ravi. Puis, honnêtement, je n'apprécie pas spécialement King. C'est un crâneur, un sale fils à papa qui a grandi avec une cuillère d'argent dans la bouche. Bref, fais attention à toi lorsqu'il est dans les parages.
— Quoi ? Tu as peur qu'il me saute dessus comme un sauvage ?
— Non, ricane-t-il. C'est plutôt l'inverse qui risque d'arriver. Ce sont les filles qui vont à lui. Elles tombent toutes à ses pieds, sans qu'il ait à fournir le moindre effort. Si tu veux te le taper, au moins, fais-le ramer. Tu me feras ce plaisir ?
Au premier abord, je crois qu'il plaisante, mais finalement, il est on ne peut plus sérieux. Vraiment ? Il pense que j'ai envie de m'envoyer en l'air avec ce type ? Certes, il n'est pas désagréable à la vue, cependant, il y a une marge phénoménale entre éprouver une certaine attirance physique lorsqu'on rencontre quelqu'un et avoir envie de coucher avec.
Toutefois, dans le but de le rassurer, je pose ma paume droite sur mon cœur et récite :
— Au nom de notre amitié de longue date, moi, Brooke Greene, je te promets à toi, Trayvon Anderson, de faire ramer Asher Kingston avant de le laisser tremper son biscuit dans ma tasse de thé.
J'essaye de retenir mon hilarité, mais nous éclatons de rire à l'unisson. Tenir une telle promesse ne sera pas compliqué. Je refuse de céder à qui que ce soit, et encore moins à un hockeyeur dans son genre, et vu la description de Tray, ma première impression était la bonne. Non, je ne tomberai pas une deuxième fois dans le même panneau. J'aime croire que j'apprends de mes erreurs.
Ses prunelles auraient beau être les plus magnifiques au monde, et son regard le plus envoutant de l'univers, entre Dillinger et moi, c'était fichu avant même que ça ne commence.
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On plonge de plus en plus dans le monde de Brooke, ses amitiés, son passé... Cette passion qui s'est fânée à cause des exigences, de la compétition constante. Son souci avec la nourriture dont elle tente de se débarrasser, cette culpabilité qui l'envahit de temps en temps lorsqu'elle prend plaisir à manger... Mais arrivera-t-elle à tenir la promesse qu'elle fait à son ami ? 😏
J'espère que ce cinquième chapitre vous a plu et vous donne envie d'en lire davantage 👀
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça fait toujours plaisir ^^
On se retrouve demain pour le chapitre 6 à 20h 💕
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