Chapitre 48 - King 🏒

La provocation, Wolfy s'y connaît. Je n'ai plus aucun doute là-dessus. J'ai son accord explicite, et bon sang, j'ai du mal à croire à tout ce que l'on vient de se confier. Je lui ai dit, ces mots qui me turlupinent depuis tant de semaines déjà. Je savais que je l'aimais, mais aujourd'hui, le sentiment est encore plus fort. Mon cœur est gonflé à bloc, tout comme mes poumons ou encore ma queue. Je ne me souviens pas d'avoir déjà eu une trique aussi puissante. Je la veux, à un point inimaginable. Je l'aime, plus que la vie elle-même.

Il s'agit de notre première dispute, et je ne suis pas dupe, il en aura d'autres. Mais ça ne m'inquiète pas, parce que je suis persuadé que peu importe la teneur de nos engueulades, nous finirons par nous retrouver. Comme en cet instant.

Son corps chaud contre le mien, son souffle sucré et ce délicieux parfum à la cerise me donnent envie de lui arracher ses vêtements d'un coup sec et de la prendre, ici même, contre cette porte d'entrée. Sa bouche appelle la mienne, et sans même m'en rendre compte, je me repais à nouveau d'elle, au point où je perds toute notion d'espace-temps.

— Tu te souviens d'où se trouve ma chambre ? me demande-t-elle, haletante.

Ses yeux gris m'ensorcellent à chaque fois que j'y plonge mon regard. J'ai l'impression d'être un pantin dépourvu de toute volonté.

— Comment l'oublier ? réponds-je entre deux coups de langue.

Mes mains descendent sur ses fesses afin d'attraper ses cuisses, et dans notre élan, elle saute légèrement pour entourer ses jambes autour de mes hanches. Sans quitter sa bouche, je monte les escaliers et nous manquons de nous retaler sur les marches à plusieurs reprises, ce qui nous arrache quelques bons rires. Avancer à l'aveuglette ne m'a jamais semblé aussi compliqué, sans compter sur mon empressement qui me rend encore plus maladroit. Je fais confiance à mes sens, à ma mémoire et pousse la première porte que je trouve. Une fois à l'intérieur de la chambre, Brooke se détache de moi et je constate que nous nous trouvons dans la bonne pièce. Elle se dépêche de fermer à clé et de revenir vers moi, toujours aussi avide.

Sa bouche me dévore, me fait perdre les pédales et lorsque mes jambes cognent contre le bord de son lit, je perds l'équilibre avant de m'étaler sur le matelas. Je me relève en m'appuyant sur mes coudes et la scène qui se déroule sous mes yeux me fait vriller. Wolfy se retrouve agenouillée entre mes jambes, ses mains défont ma ceinture, puis ma braguette, et paniqué, je l'arrête.

Les joues cramoisies, les prunelles pétillantes, j'avale ma salive tant ce qu'elle s'apprête à faire me déconcerte.

— Tu n'es pas obligée, tu n'as rien à me prouver, clarifié-je.

La dernière chose que je veux, c'est qu'elle se sente obligée de me sucer pour me démontrer quoi que ce soit. Je n'en ai pas besoin, et je sais à quel point c'est délicat pour elle. Comment pourrais-je y passer outre après ce qu'elle a vécu ?

Le sourire aux lèvres, elle prend appui sur mes cuisses et me vole baiser langoureux qui me retourne la cervelle. La chaleur qui se répand dans tout mon corps est semblable à un volcan sur le point d'entrer en éruption. Je bous intérieurement d'un désir ardent.

— Détends-toi et profite, me coupe-t-elle le souffle avec une simple phrase.

Sa voix enrouée déclenche des frissons tout le long de mon épine dorsale, et mon sexe frétille dans mon froc, rendant mon boxer des plus étroits.

Brooke continue sa petite affaire sous mon regard curieux, et lorsqu'elle libère mon membre, elle n'hésite pas à le prendre entre ses mains expertes pour lui assener de langoureuses caresses. Le souffle coupé, je l'observe, fasciné alors qu'elle met du cœur à l'ouvrage. Cependant, lorsque sa bouche s'approche de mon gland et y passe sensuellement sa langue, je perds pied. Elle titille la partie la plus sensible de mon sexe avec une envie et une gourmandise qui me rendent dingue. Mon cœur menace d'exploser tant la sensation est brutale, bestiale. Le gémissement qui m'échappe se mélange au bruit de ma respiration agitée. Mon sang bourdonne dans mes oreilles et la regarder me prendre totalement en bouche m'excite comme jamais. Yeux dans les yeux, son sourire dévergondé augmente ce sentiment, tout comme le mouvement de sa main autour de ma queue. Notre connexion se fait de plus en plus intense et bientôt, je risque de perdre le contrôle. Si elle continue à me laper comme un cornet de glace et à me caresser, je ne vais pas tenir longtemps. Je ne veux pas jouir, pas tout de suite du moins.

Je m'y refuse.

L'orgasme pointe de bout de son nez, je le sens, je fais tout mon possible pour me retenir, mais c'est trop tard. Tel un puceau, j'ai à peine le temps de la prévenir que je déverse ma semence dans sa bouche. Elle ne s'écarte à aucun moment, et à ma plus grande surprise, elle ne part pas aux toilettes tout recracher. Au contraire, elle se contente d'avaler sans un mot.

Étourdi, je caresse tendrement l'arrière de sa tête. Mon cœur tambourine comme jamais auparavant, et l'orgasme était tellement puissant que je vois des petites tâches noires devant mes yeux.

— Je te fais confiance, King, murmure-t-elle en prenant place sur mes genoux.

Elle passe ses bras autour de mon cou et ses lèvres happent les miennes en un baiser terriblement tendre, presque chaste. Un parfait contraste avec ce qu'elle vient de me faire. Quelle déesse ! Ma déesse.

— Pour de vrai, ajoute-t-elle en déboutonnant sa chemise.

Bientôt, ses seins galbés me font face, retenus dans un beau soutif en dentelle noire que j'ai plus que hâte de lui arracher. Qu'importe le récent orgasme, je suis prêt à remettre en selle.

Je ne tarde pas à les prendre entre mes mains, à les malaxer avec tendresse, à en embrasser leurs sommets. Sa peau douce m'a atrocement manqué, tout comme son odeur à la cerise. Lorsque je passe ma langue dessus, elle frémit et rejette sa tête en arrière, libérant un soupir rempli de bien-être. J'adore la voir dans cet état, à ma merci.

À la hâte, je retire mon t-shirt et le balance à l'autre bout de la pièce. Ses mains sillonnent mes pectoraux, et lorsque je tente de dégrafer son soutien-gorge, je ne trouve pas l'attache. Les sourcils froncés, j'ai beau essayer, rien ne se produit. Mon acharnement provoque l'hilarité de Brooke.

— Ça s'ouvre par devant, Einstein.

— Ce n'est pas gentil de se moquer, Wolfy, rétorqué-je en attrapant l'agrafe que je remarque entre ses deux seins.

— Oh pardon, t'ai-je vexé ? ironise-t-elle en frottant son jean contre mon sexe.

— Tu me rends dingue, grogné-je en m'emparant de sa poitrine afin de la dévorer comme il se doit.

Je titille les pointes durcies du bout de ma langue tandis que ma main se glisse à l'intérieur de son pantalon. Mon majeur se faufile adroitement entre ses plis avant de longer sa fente toute trempée. Je m'amuse à jouer à la fois avec ses tétons dressés et avec son clitoris en érection dans le but de la rendre complètement folle de désir. Folle de moi.

Le souffle court, elle s'accroche à mes épaules, puis ses mains attrapent mes cheveux alors que je ne ralentis pas la cadence. Soudain, elle se lève et retire ses vêtements restants, me gratifiant de toute sa nudité.

Sans perdre de temps, je l'imite et elle fait le tour du lit pour se rendre devant sa table de nuit. Elle ouvre un tiroir et revient avec un préservatif qu'elle s'empresse d'enfiler sur mon sexe érigé. La façon dont elle s'y prend me fascine toujours autant. Elle est un mélange d'innocence et d'audace qui me rend complètement marteau, addict à elle. Je voudrai toujours encore un shoot de Brooke Greene. Et ce ne sera jamais assez.

Elle revient s'asseoir sur mes genoux et doucement, s'empale sur ma verge, effectuant des petits mouvements circulaires qui risquent de me mener tout droit à la mort tant c'est frustrant. Je la laisse s'acclimater à ma présence, à ce corps étranger qui l'envahit. Nos bouches scellées, je commence à me mouvoir de sorte d'accompagner ses va-et-vient étourdissants. À chaque fois que je suis en elle, plus rien dans ce monde n'a d'importance. Tous mes soucis, peurs s'envolent pour ne laisser place qu'à un moment unique où mes sentiments envers elle sont la seule chose qui compte. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant, toutes ces nouvelles émotions me prennent au dépourvu. Mais je les accepte.

En sueur, elle continue de me chevaucher telle l'amazone qu'elle est, mais je décide d'inverser la tendance. Adroitement, je la couche sur le lit, toujours en elle. Main dans la main, je les place au-dessus de sa tête pendant que je poursuis mes coups de boutoir sans cesser de me repaître de sa bouche. J'avale son souffle, ses gémissements et je me fonds en elle. En ce moment, nous ne faisons plus qu'un.

Ses mains m'échappent, elle empoigne mes fesses avec concupiscence et j'éclate de rire. Elle le fait enfin.

— Je te l'avais promis, me provoque-t-elle, sa langue léchant sa lèvre inférieure.

— Alors, qu'en penses-tu ?

— Elles sont parfaites.

Au nirvana, je dépose un éventail de baisers sur sa poitrine sans cesser de la pilonner. Tantôt tendrement, tantôt un peu plus intensément. Elle ne tarde pas à se tendre de la tête aux pieds puis à se cambrer lorsqu'un orgasme la submerge tout entière. Je ne tarde pas à la suivre grâce à la contraction des parois de son vagin et des nombreux spasmes qui mènent mon sexe au supplice.

Le visage enfoncé dans son cou, je me laisse choir sur son corps chaud, moite de sueur. Elle me serre dans ses bras, et pendant très longtemps, nous demeurons ainsi, sans rien dire. Le silence fait sa part des choses et nous profitons de l'instant, de cet état post-orgasmique où tout est merveilleux.

— Si à chaque fois qu'on se fâche, on se réconcilie comme ça... je veux qu'on s'engueule plus souvent, lâché-je au bout d'un moment.

Brooke ricane et prend mon visage entre ses mains avant de m'embrasser sur les lèvres. Elle est magnifique après l'amour. Elle rayonne tel un soleil. J'ignore si elle sait à quel point elle est belle, et la façon dont elle me contemple me rend tout léger.

— Je t'aime, Ash, confesse-t-elle en un tout petit souffle.

Mon cœur a un raté, une espèce de froid me submerge avant de se transformer en une chaleur intense. Ces mots m'euphorisent, et m'angoissent également. L'émotion qui déferle en moi est tout aussi étrange que prenante. L'entendre prononcer cette phrase me réjouit tout autant qu'elle me fait flipper.

C'est la première fois que mes sentiments sont partagés, que j'accepte d'aimer sans contraintes. Que je me permets de tomber amoureux d'un être aussi exceptionnel que Brooke. J'espère me montrer à la hauteur de son amour.

— Je sais, c'est cul-cul, plaisante-t-elle avec un petit rire nerveux. Mais l'essence même de tomber amoureux, c'est d'être un peu cul-cul, pas vrai ?

— Tout à fait.

À mon tour, je ris avant de m'emparer une nouvelle fois de sa bouche. Soudain, mon téléphone, qui se trouve dans la poche arrière de mon pantalon, retentit. Vraiment ? À qui vais-je donc arracher la tête ?

— Tu devrais répondre, soupire-t-elle alors qu'il ne cesse de sonner. C'est peut-être important.

Je sais, mais on est tellement bien, là tous les deux. Je ne veux pas que la bulle éclate, pas encore. Cependant, en voyant que je ne suis pas vraiment disposé à bouger du lit, elle prend les devants. Brooke attrape mon jean, fouille mes poches, retrouve mon smartphone et décroche.

— Salut, Cass.

Pendant ce temps, je me contente d'admirer sa nudité avec une folle envie de la faire mienne à nouveau. Ce soir, je suis affamé.

Néanmoins, ses traits changent du tout au tout. Son sourire s'efface, elle cesse de respirer et devient livide. Sa main tremble sur le combiné. Les secondes s'écoulent, je ne discerne pas ce que Cassidy lui raconte, toutefois, cela semble la bouleverser. Se yeux se remplissent de larmes, et mon cœur se contracte. La tension regagne mes membres, m'attendant au pire.

— D'accord, s'étrangle-t-elle. On arrive.

Brooke raccroche et s'approche du lit, cet air grave ne quittant pas son visage. Elle commence à me faire flipper. Que s'est-il passé ?

— Max a trouvé l'adresse IP de l'hackeur. Elle sait enfin qui est derrière tout ça.

Instinctivement, je me relève, les nerfs à fleur de peau. Je m'imagine déjà aller chez cet enfoiré et lui faire ravaler toutes ses dents. Il ne l'emportera pas au paradis. Oh, ça non !

— King, garde ton calme.

Comment peut-elle me demander une telle chose ? J'en suis incapable !

Brooke vient vers moi et m'enlace afin de me tranquilliser. Ça fonctionne plutôt bien, mais ça n'amoindrit pas ma soif de vengeance. Peu importe qui a fait ça, il le paiera très cher.

Toutefois, je n'oublie pas sa réaction lors de l'appel de mon ami.

— Cass t'a dévoilé son identité, deviné-je.

Elle garde le silence, mais elle est très affectée. Tout son corps tremble contre le mien, secoué par des pleurs et des frissons. Face à un tel scénario, je me sens démuni à nouveau.

De qui peut-il bien s'agir ? 

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Après une reconciliation des plus intenses 😏👀... vont-ils enfin découvrir celui qui se cache derrière le hackeur? Et surtout, les raisons qui ont poussé dîte personne à agir ainsi? 

On se retrouve demain pour la publication du chapitre 49 à 20h.

Dimanche, c'est déjà la fin des aventures de King et Brooke 🥺 C'est passé tellement vite ! 

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