Chapitre 41 - Brooke ⛸️

Sous le son de Why are you here de Machine Gun Kelly, je bois une grande lapée d'eau et pars retrouver King dans un lieu un peu plus... intime.

Aisément, je m'engouffre dans le couloir et constate que j'ignore quelle chambre lui appartient. Cinq portes se dressent devant : deux de chaque côté de l'allée et une tout au fond. Tous les battants semblent fermés, hormis... la deuxième porte à ma droite. Le battant est entrebâillé et le parfum de mon copain chatouille plus intensément mes narines. Il s'agit forcément de sa piaule.

Discrètement, j'y pénètre et avance dans la pièce, tandis que le bruit assourdissant de la musique retentit contre les murs.

Ainsi, je découvre l'endroit où il passe une grande partie de son temps. La pièce est ample, pourvue d'un lit double, d'un bureau avec un ordinateur posé dessus et d'une bibliothèque plus personnalisée que celle qui se trouve chez ses parents. Les murs sont peints d'un gris perle très relaxant, tout est très harmonieux. Cet endroit lui ressemble.

Doucement, je m'avance, la sucette toujours à la main. Un corps chaud et fort vient se coller contre mon dos, la surprise me coupe le souffle. En me retournant, je remarque que la porte est à présent fermée et que King s'y cachait sûrement derrière, attendant que sa proie ne se jette dans sa tanière.

— J'ai fermé à clé, m'avertit-il.

— Bien, soufflé-je, fébrile.

— Tu peux partir quand tu le désires.

— Je sais.

Une main posée sur son torse, l'autre brandit le bonbon, afin d'avoir une explication un peu plus détaillée.

— Mon cadeau ne te plaît pas ?

— C'est ta manière d'enterrer la hache de guerre ?

Yeux dans les yeux, il hoche la tête avant d'attraper l'élastique qui retient mes cheveux et de les libérer. Ma chevelure bouclée retombe en cascade sur mon dos, et King semble fasciné par elle. Il passe ses doigts dans mes boucles, puis caresse tendrement ma nuque ainsi que mon cuir chevelu. Un long frisson me fait trembler de désir, d'aise. J'adore lorsqu'il me touche, et l'envie de l'embrasser devient plus intense à chaque seconde qui s'écoule.

— J'ai compris la leçon, Brooke et... je suis désolé d'être parti hier au lieu de rester et de comprendre ce que tu pouvais ressentir. Tu me pardonnes ?

— Tu dis ça parce que tu veux coucher avec moi ?

— Oui, mais pas que, répond-il en toute honnêteté. J'ai envie de te baiser à chaque fois que je pose le regard sur toi. Mais là, tout de suite, ce n'est pas ce je désire.

— Et qu'est-ce que c'est ? demandé-je, la gorge nouée.

Un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres gourmandes et il avance jusqu'à m'acculer contre sa commode, où il n'hésite pas à m'attraper par les cuisses afin de me poser dessus. Nous renversons quelques cadres photos, ainsi qu'une petite boîte décorative dont je me fous de l'utilité. Le regard avide, King se retrouve entre mes cuisses grandes ouvertes qui crèvent d'envie de l'accueillir comme il se doit.

— Te vénérer.

Tremblante, j'avale ma salive et retiens ma respiration. Le cœur battant à vive allure, je fonds lorsqu'il pose ses lèvres sur les miennes, que sa langue caresse ma lippe et que sa main se déplace sur des endroits sensibles de mon anatomie. Je soupire d'aise contre sa bouche, enroule mes jambes autour de ses hanches afin de l'avoir encore plus près de moi. Ses doigts habiles effleurent ma poitrine, se faufilent en-dessous du tissu de ma robe dans le but de caresser mes mamelons érigés par l'excitation du moment. Ses baisers sont tendres, passionnels et sentir son entrejambe gonflée contre la mienne, palpitante, n'a pas de prix. Grisée par ces sensations intenses, une de mes mains se faufile à l'intérieur de son jean, mais il m'empêche d'aller plus loin.

— Vilaine fille, grogne-t-il pendant que ses doigts s'introduisent à l'intérieur de ma culotte. C'est mon tour, ma belle. Tu es à moi, et rien qu'à moi ce soir. Je vais te faire jouir tellement fort que tu toucheras les étoiles du bout des doigts. Et tu sais ce dont je crève d'envie, là ?

Son index me pénètre alors que son pouce exerce des mouvements concentriques sur mon clitoris qui n'attend qu'à être adroitement titillé afin d'atteindre l'orgasme.

— Alors ? Tu n'en as aucune idée ? me nargue-t-il.

Les lèvres pincées, je dodeline négativement de la tête. King happe mon lobe qu'il lèche et suce à intervalles réguliers, avant de murmurer :

— Ce n'est qu'un avant-goût de ce que je vais infliger à ta petite chatte étroite, Wolfy.

Tendrement, il pince mon bouton de chair et je me tends de la tête aux pieds, obnubilée par sa promesse. Ses cunnis sont le paradis, lorsque sa langue se faufile entre les plis de mon intimité, j'ai l'impression de quitter mon corps et d'atteindre le septième ciel.

Sa langue caresse mon épiderme, je m'enflamme de plus en plus. Un incendie dévastateur parcourt mes veines, au point où j'hyperventile. Sans pudeur, il baisse mon décolleté et dévore mes seins. Quelque chose au fond de moi se brise, pour se recomposer tout de suite après. Ses yeux gourmands, sa langue avide... il va m'achever quand bien même nous venons tout juste de commencer.

Ses lèvres descendent à chaque fois encore plus bas, jusqu'à se retrouver agenouillé entre mes cuisses. Il n'hésite à aucun moment à plonger son visage dans mon entrejambe, et je savoure ce moment comme jamais. La lippe pincée, je retiens un gémissement au moment où il retire ma culote sauvagement et en ramenant mes fesses au bord de cette commode.

Je plonge. Nous plongeons. Je me laisse aller, mon corps se détend à chacun de ses assauts, tout aussi doux que brutaux. Mon cœur menace de s'arrêter plus d'une fois, tant les sensations qu'il provoque en moi s'avèrent intenses, incontrôlables. Entre ses bras, je ne sais plus qui je suis. Tout en moi se transforme pour devenir la femme que je veux être. Près de lui, tout devient possible, rien ne me semble irréalisable.

Haletante, un cri plein de plaisir, recouvert par la musique qui retentit dans tout l'appartement, m'échappe. Le courant électrique qui me parcourt tout entière me fait frissonner. Mais ce sont ses yeux, ses putains de iris aussi sauvages que ceux d'un fauve, qui ont raison de moi et qui me brisent en mille morceaux.

Le souffle court, il embrasse mon mont de Vénus avant de se relever, puis de s'emparer de mes lèvres. Je savoure mon goût sur le bout de sa langue qui s'insinue dans ma bouche avec une facilité déconcertante. Mon bas-ventre me fait mal, mon entrejambe m'élance. J'en veux encore.

Sans trop savoir comment, je me retrouve bientôt à califourchon sur King, lui-même sur le lit. J'ai trop besoin de le sentir au fond de moi pour repousser l'échéance encore longtemps. Mes mains s'attèlent à déboutonner sa chemise, sans pour autant quitter sa bouche. Ses baisers sont bien trop addictifs pour que je puisse m'en passer un seul instant.

Ma poitrine déborde de mon décolleté, ma jupe remonte sur mes hanches, je m'empresse de retirer cette fichue robe pour me retrouver en tenue d'Ève. Ses mains empoignent mes hanches tandis que je balance ces dernières langoureusement contre son bassin. Son érection est dure, elle me nargue derrière le tissu de ce jean dont je désire l'en débarrasser. D'ailleurs, à peine l'ai-je pensé, que je me dépêche de retirer sa ceinture et de m'attaquer à sa braguette, décidée. Il se laisse faire, fasciné par ma détermination et surtout, amusé par mon entêtement lorsque son pantalon refuse de glisser sur ses jambes.

Cependant, j'y parviens après avoir retiré ses chaussures. À mon tour, je balance mes Docs dans un coin de la pièce avant de retourner dans les bras de mon hockeyeur attitré. Son sexe dressé tel un mat, je m'évertue de lui prodiguer de longs va-et-vient, juste pour le mettre au supplice. Qu'il n'en puisse plus à son tour. Je veux le rendre dingue, qu'il n'ait plus que moi en tête pendant un très long moment. D'ailleurs... devrais-je le sucer ?

Cette pensée me fout un petit coup de pression. Il n'a jamais rien demandé, mais les hommes, en général, aiment ce genre d'attention. Néanmoins... depuis ce qui est arrivé avec Aaron, il s'agit d'une pratique avec laquelle je ne suis pas vraiment à l'aise.

— À quoi tu penses ? me demande King, sérieux.

En revenant à moi, je me rends compte que j'ai cessé de le toucher. Je me retrouve simplement assise sur ses cuisses, sa masculinité droite comme un « i » entre nous.

— Ça...

Gênée, je pousse un très long soupir. À tous les coups, il va se foutre de moi.

— Tu n'as plus envie de continuer ?

— Ça n'a rien à voir, m'empourpré-je. Je me demandais simplement si tu voulais que je te...

— Que tu me suces ?

Morte de honte, je presse mes lèvres et hoche la tête. Je suis persuadée d'être aussi rouge qu'une foutue écrevisse. Toutefois, au lieu de rire comme je l'imaginais, il me sourit tendrement tout en attrapant une de mes boucles.

— Tu le feras lorsque tu te sentiras prête.

— Et si ça n'arrive jamais ?

— Alors je m'en passerai. Je ne vais pas aller voir ailleurs pour me faire pomper, m'assure-t-il, loin de plaisanter.

— Tu ne trouves pas ça égoïste que je ne puisse pas te rendre la pareille ?

Après tout, j'adore lorsqu'il me lèche. Ça doit sans doute le décevoir que je ne lui ai jamais proposé.

— Imaginer ma queue dans ta bouche est bandant, m'avoue-t-il en empoignant mes hanches avec possession. Mais ce qui l'est davantage, ce serait de te voir prendre ton pied pendant que tu me suces. Je comprends pourquoi tu ne veux pas, il faudrait que je sois stupide pour ne pas prendre en compte ton vécu.

Il m'approche plus près de lui, son gland humide caresse mon bouton de chair en érection. Mon bassin effectue de lents mouvements afin que cette friction perdure le plus longtemps possible. Je ferme les yeux tant ce contact est délicieux.

— Puis, tu branles comme une cheffe et ta chatte est faite sur mesure pour moi, ça me suffit.

Face à cette confession, je me raidis et ouvre les paupières. Un sourire goguenard étire ses lèvres sensuelles, et je ne peux m'empêcher de lui tirer la langue. Cet abruti se moque de moi, alors que je suis on-ne-peut-plus sérieuse. C'est important pour moi qu'il n'y ait aucun ressentiment.

— À présent, soupire-t-il.

En moins de deux, je me retrouve couchée sur le lit, le souffle coupé. Dressé entre mes cuisses écartées, King se tient, imposant, le regard affamé.

— J'adore lorsque tu me chevauches, Wolfy, me confie-t-il, mais cette nuit, je veux te prendre. Fort.

Intimidée et excitée au possible, je déglutis. Au simple son de sa voix rauque, mon sexe palpite, dans l'attente.

— Dans toutes les positions imaginables, renchérit-il tout près de mon oreille.

La chaleur qui émane de son corps irradie le mien, accentuant ce désir qui ne devient que de plus en plus intense.

— Tu es partante ?

Le cœur au bord des lèvres, j'acquiesce avant de happer ses lèvres entre les miennes. En travers du lit, je tente de trouver une position plus confortable, et mon amant s'empresse de glisser l'un de ses oreilles sous mes reins dans le but de surélever mon bassin. Un baiser par-ci, un baiser par-là, je perds le nord et toute notion du temps.

King s'empare d'un préservatif qu'il enfile à vitesse grand V, et sans miroitements, s'enfonce en moi d'un coup de reins étourdissant. La sensation de son sexe qui coulisse en moi, qui frotte contre les parois de mon vagin, devient rapidement grisante, sans parler du rythme auquel il me pilonne. Tantôt doux, tantôt brusque, c'est cette dualité qui me fait perdre la tête à chaque coup de butoir et qui met au supplice toutes mes terminaisons nerveuses.

— Qu'une chose soit claire, commence Asher d'un tour dur.

Soudain, il me retourne et je me retrouve sur le ventre. Son souffle ardent caresse mon dos, son sexe continue à s'introduire en moi, la sensation est tout simplement indescriptible. Son pubis bute contre mes fesses, nos peaux claquent l'une contre l'autre et je mords les draps dans le but de ne pas hurler. C'est fort, c'est brutal, intense. Bon sang, je ne veux surtout pas qu'il arrête !

Ses mains glissent sous mes hanches pour les soulever et ainsi me prendre en levrette. Cette position meurtrit mon dos, mais j'en ai que faire. C'est beaucoup trop bon. Cette souffrance qui grandit au creux de mes reins est vite balayée par une déferlante de plaisir qui me fait trembler frénétiquement.

King se couche sur moi, en faisant attention de ne pas m'écraser, et sans cesser un seul instant de me pénétrer.

— Je ne veux baiser que toi. Toi et personne d'autre.

Ses assauts se font de plus en plus intenses, rapides. Bon sang, je vais jouir encore une fois.

— Les autres, je n'en ai rien à foutre. Il n'y a que toi. Toi et seulement toi. Alors rentre-toi ça bien dans le crâne, Brooke Greene. Ou je te jure que la prochaine fois je me fâche pour de vrai.

— Oui, geignis-je.

— Oui, qui ?

Son ton autoritaire me fait vriller plus qu'il ne devrait. Goûter à sa rage contenue de cette façon s'avère excitant au possible.

— Oui, Dillinger.

— Bien. Gentille fille, décrète-t-il en me claquant érotiquement les fesses.

Il m'embrasse avec une envie qui me consume tout entière. Un baiser mouillé, ardant, qui fait trembler chaque recoin de mon anatomie alors qu'il ne cesse d'aller et venir en moi, telle une épée dans son fourreau.

La cadence de ses coups de reins accélère jusqu'à qu'à ce que ses doigts s'enfoncent davantage dans ma chair. Un râle suivi d'un grognement lui échappe tandis qu'il se raidit de tous ses muscles. Il jouit en moi tout en hurlant mon nom. Je laisse échapper une longue complainte pendant que son corps trempé de sueur recouvre le mien. Le souffle court, King dépose un baiser à la base de mon cou et se laisse tomber à côté de moi sur le matelas.

Waouh !

C'était...

Waouh !

Je n'ai pas vraiment les mots. Il me faut quelques instants pour me reprendre tant cet instant était... Il me faut quelques instants pour me reprendre. Mes oreilles bourdonnent, mon palpitant bat plus vite que jamais, et malgré mes muscles contracturés, j'en veux davantage.

Ai-je aimé ? Non.

J'ai adoré. Jamais personne ne m'avait fait l'amour de cette façon, avec autant de douceur et intensité.

Je considérais notre première fois comme très satisfaisante, néanmoins, cette nouvelle partie de jambes en l'air était tout bonnement parfaite. Mon cœur déborde d'un sentiment qui jusqu'à King m'était totalement étranger.

Le regard pétillant, je lance une œillade dans sa direction. Les paupières closes, sa respiration est lourde, et son bras repose sur son ventre. Cet enfoiré est beau à se damner, avec ses cheveux légèrement mouillés, en bataille, la sueur recouvrant sa peau...

Je l'aime.

Cette pensée résonne dans tous les recoins de ma tête, mais aussi de mon cœur ainsi que de mon âme. Elle devrait m'effrayer, mais je n'éprouve que de la paix.

Ce qui vient de se produire tourne en boucle dans ma tête, je ne peux cesser d'y songer. S'il me proposait de recommencer, là, tout de suite, je serais incapable de refuser.

— Je n'ai pas été trop brutal ?

La voix de King me ramène à lui. Il me fixe, l'air interrogateur.

— Demain, j'aurai sûrement des courbatures, mais ce ne sera qu'un délicieux rappel de cette soirée.

Il esquisse un sourire puis se place sur le flanc, sa tête posée sur sa main. Il me contemple comme si j'étais la plus belle chose sur cette terre, et il m'en donne vraiment l'impression.

— Je ne t'ai pas fait mal ? redemande-t-il en caressant mon dos du bout des doigts.

— M'en suis-je plains ?

— Je ne crois pas.

— Je ne suis pas en sucre, King. Ta fougue me plaît, elle me rend dingue même. Quand je suis près de toi, je me retrouve pour de bon, lui avoué-je. À tes côtés, je me sens bien.

Il réduit la distance qui nous sépare et m'embrasse tendrement sur la bouche. Le goût de ses lèvres m'enivre à nouveau, je ressens le besoin d'approfondir cet échange. Néanmoins, il y met fin un peu trop rapidement à mon goût.

À ma plus grande surprise, il attrape ma main et la pose en plein milieu de sa poitrine. Je peux sentir son palpitant battre à toute allure alors qu'il me contemple d'un air avide.

— Brooke, je...

Plusieurs coups portés au battant de la chambre nous font sursauter.

— Hé ! Les tourtereaux ! gueule la voix d'Ian. Arrêtez de baiser et ramenez vos fesses ici !

— Va te faire foutre, Prince ! rage Ash, assez en colère.

— Allez, quoi ! Je n'ai pas organisé toute cette fête pour que vous vous enfermiez dans une piaule ! C'est ta soirée, Kingston ! Alors, soit vous sortez dans cinq minutes, soit je défonce cette porte !

— Essaye un peu pour voir, abruti ! le menace mon copain.

Voir ces deux-là se chamailler me fait marrer. Cette coloc doit vraiment être quelque chose.

— Il m'épuise, soupire King en se laissant retomber sur le matelas.

— Mais il n'a pas tort, obtempéré-je en traçant des petits cercles sur la peau de son torse. C'est mal élevé de négliger ses invités.

Un sourire s'esquisse sur le coin de sa bouche.

— C'est encore plus mal élevé de ne pas donner d'orgasmes à sa copine.

— J'ai eu droit à trois, tu peux être fier.

— Quoi ? Si peu ? lance-t-il, déçu. Il faut arranger ça.

— Sois gentil, King, tenté-je de le raisonner.

— Je ne veux pas que tu quittes mon lit. Je veux passer la nuit entière à tes côtés, pas que tu files juste après avoir terminé.

Son visage n'exprime plus aucun amusement. Pourtant, je comprends son sentiment. Moi aussi j'aimerais passer les prochaines heures entre ses bras et me réveiller aux aurores près de lui.

— Nous avons cours, demain, lui rappelé-je. Et j'ai promis à ma grand-mère de rentrer tôt.

Face à ces deux arguments, il s'avoue vaincu.

— D'accord, mais vendredi et samedi, tu es à moi.

À nouveau ce ton autoritaire qui me fait fondre. J'espère qu'il ne fait pas le même effet à ses co-équipiers lorsqu'il leur donne des ordres.

— Et qu'est-ce que tu prévois ? le provoqué-je en mordillant son lobe, une main tout près de sa masculinité.

— Plein de choses plus cochonnes les unes que les autres.

— Ça me plaît bien, lui confié-je en léchant son cou.

Puis je recule et me lève du lit, ce qui le fait rire avant de me traiter d'allumeuse sadique. Je l'admets, le malmener un peu m'amuse plus qu'il ne devrait.

J'attrape mes affaires par terre alors qu'il est déjà habillé. Quelle rapidité !

— Je vais nous chercher à boire. Tu me rejoins ?

— J'arrive dans cinq minutes, lui promets-je.

Il me gratifie d'un clin d'œil et quitte la chambre. Tranquillement, je me rhabille, toujours avec cette sensation de béatitude qui m'emplit tout entière. Cette nuit... je crois que je ne l'oublierai jamais... comme toutes celles que je passerai auprès de lui.

La tête ailleurs, je m'apprête à quitter à mon tour la pièce, quand je me souviens que mon sac traîne encore quelque part. Je scanne la pièce du regard avant de le trouver, sur le bureau, près de l'ordinateur. En l'attrapant, je bouge sans faire exprès la souris et l'écran s'allume. D'abord surprise, parce que je pensais qu'il était éteint, je l'observe avec attention avant de remarquer que... c'est moi.

Tout comme cette chambre.

Je m'approche, m'éloigne. La webcam suit tous mes faits et gestes. Elle filme.

Elle me filme.

Je me fige, mon sang se glace dans mes veines et la musique me parvient très lointaine.

Quoi ? Non, c'est... impossible.

King n'aurait jamais fait ça. Pas sans mon consentement. Pas vrai ? Pas après tout ce que je lui ai confié. Mes blessures les plus profondes, mes craintes, mes déceptions... Seigneur, ça ne peut pas être en train d'arriver. Pas encore ! Pas lui ! Je dois délirer, être en plein cauchemar. Mon ventre se noue, l'air me manque. Je dois m'appuyer contre le rebord du bureau pour ne pas défaillir.

Je ferme les paupières, et je prie pour qu'une fois que je les aurais rouvertes, tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Une hallucination de ma part. Peut-être bien que je suis toujours couchée sur ce lit et que je me suis endormie.

Paniquée, je me pince le bras à plusieurs reprises. La douleur est vive, palpable. Un sanglot meurt au fond de ma gorge tant cette situation m'achève.

Par pitié, faîtes que ce ne soit pas vrai.

Pourtant, lorsque je rouvre les yeux, l'icône « REC » est bien présente en haut de l'écran.

Mes jambes me lâchent, je tombe par terre, telle une poupée désarticulée à qui on aurait arraché le cœur. La douleur qui se propage dans tout mon corps me meurtrit, me démolit et je ne suis capable de me poser qu'une seule question.

Pourquoi ? 

🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒

Montagnes russes émotionnelles ? Je confirme 👀

À présent, je vais vous laisser déverser votre frustration ici

Selon vous, de quoi il en retourne ? Pensez-vous que King aurait été capable de la filmer à son insu ? Vous pensez cela inenvisageable ? À votre avis, de quoi ou qui peut-il s'agir ?

Quoi qu'il en soit, et malgré cette fin, j'espère que le chapitre vous a plu 😏

On se retrouve demain pour la publication du chapitre 41 à 20h. Encore une fois, accrochez-vous, parce que ça va secouer pas mal. 

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