Chapitre 38 - Brooke ⛸️
— Brookie !
Des bras imposants m'attrapent par derrière et me font tournoyer. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit : Ian Prince.
— Content de te savoir de retour, ma belle !
Il me dépose par terre, je titube un bref instant, et amusé, il me retient. Il en profite en plus pour m'embrasser sur la joue, sous le nez de son meilleur pote. King se tient en face de moi, le regard foudroyant.
— Je voulais venir te rendre visite, mais ce crétin qui me sert de coloc m'en a empêché, lui reproche-t-il en le pointant du doigt.
Le capitaine de l'équipe de Lacrosse a de l'énergie à revendre, il est toujours de bonne humeur, et elle est contagieuse. Je me retrouve à lui sourire comme une pauvre idiote. Son magnétisme est super puissant, comme chacun de ses amis.
— Elle devait se reposer, argumente King. Après tout, elle a chopé la crève.
Il avance dans ma direction, passe un bras par-dessus mes épaules et dépose un baiser sur mon front. Comme toujours, je me laisse aller contre lui, à l'aise.
Après l'incident du cimetière, j'ai été malade pendant une très longue semaine. De la fièvre, de la toux et tout ce qui s'en suit. Le repos était primordial vu mon état. J'ai passé la plus grande partie de mon temps à dormir afin de guérir le plus vite possible.
Ma grand-mère a été aux petits soins avec moi, et à mon plus grand bonheur, King est venu me voir plusieurs fois au cours de la semaine qui s'est écoulée. Nous n'avons pas reparlé de ce qui s'est passé dans cette voiture, rien qu'en y repensant, j'ai des palpitations et des bouffées de chaleur. Ce qui est rassurant, c'est que rien n'a changé entre nous.
Faire l'amour ne s'est jamais avéré être aussi agréable, puissant, important. Pour moi, cet échange avait un sens terriblement profond. Il ne s'agissait pas d'une simple baise dans une bagnole pendant une tempête. Non, tout mon être me demandait de m'unir à King, de partager ce moment tellement intime avec lui. Et même si je n'avais pas envisagé que ça se passerait dans sa Porsche, je n'ai pas été déçue.
Je me suis sentie aimée, désirée et surtout, respectée. Au moment où j'ai atteint l'extase, les mots magiques ont failli franchir mes lèvres, mais je me suis retenue à la dernière minute. J'ignore s'il est prêt pour ça. Les mecs ont tendance à prendre la fuite lorsque les femmes prononcent la phrase « maudite ». Peut-être est-ce un peu trop tôt, je n'ai pas envie de me précipiter et de tout foirer. Je tiens sincèrement à lui, la simple idée de le perdre me file des sueurs froides.
— Mouais, tu ne sais vraiment plus quoi inventer pour la garder rien que pour toi, je me trompe ? le taquine Ian.
Sans la moindre pudeur, Ash me roule un patin devant ses amis et l'université entière. Les couloirs sont bondés de monde à ces heures, je peux sentir le regard de mes camarades nous dévisager comme si nous étions des déviants sexuels. Cependant, je n'en ai que faire. Ses baisers m'ont trop manqué ces derniers jours. Je me suis abstenue de l'embrasser de peur de lui refiler mon virus. D'ailleurs, à chaque fois qu'il venait me voir, je l'obligeais à enfiler un masque chirurgical. On n'est jamais trop prudents, et il doit être au top de sa forme. Il va bientôt être nommé capitaine, il ne peut pas se permettre de tomber malade. Et je m'en voudrais trop si cela arrivait à cause de moi. Les matchs à venir sont en plus super importants pour leur classement.
— Regarde-moi ce salaud, il marque son territoire, se marre Ian.
— Pathétique, soupire Cass, fidèle à lui-même. La pudeur n'existe plus de nos jours.
— Je t'emmerde, grogne King, sans cesser de m'emballer.
— C'est beau l'amour, poursuit Ian. Vous me donnez envie de tomber amoureux. Mesdemoiselles ! Est-ce que l'une de vous se dévoue pour devenir ma chérie ?
En ouvrant un œil, je remarque que ce dingo s'adresse à un groupe de filles qui se trémoussent et rient comme des dindes. Bien évidemment, Ian n'est pas sérieux. Il adore amuser la galerie.
— T'es taré, espèce de crétin. Viens pas te plaindre ensuite si tes groupies ne te lâchent pas la grappe. Tu provoques, balance Knight.
En ce qui concerne King, même si j'adore l'embrasser, il va bien falloir qu'il me laisse aller en cours. Bon, je peux encore profiter pendant quelques petites secondes de ses lèvres. Elles m'ont trop manqué, surtout après notre première fois. À présent, il faut rattraper le temps perdu.
— Oh, je vois que quelqu'un se fait extirper les amygdales, raille Poppy en débarquant. Salut, Ian! Hello, les tourtereaux !
Gros silence, puis lorsque King me libère enfin, je la vois mater du coin de l'œil Cassidy.
— Bonjour, c'est pour les chiens, peut-être ? aboie-t-il, visiblement vexé d'être mis à l'écart.
— Pardon ? C'est le vent qui parle ? l'ignore-t-elle royalement.
Les mâchoires de Knight risquent d'exploser tant il les contracte. Il se retient de plonger tête la première dans la provocation de mon amie.
— Il s'est passé quelque chose pendant mon absence ? chuchoté-je à l'égard de Dillinger.
— Rien de particulier, soupire-t-il, blasé, en se grattant l'arrière de la tête.
À en croire mes yeux, ces deux-là semblent avoir encore plus envie de s'écharper. Ils sont vraiment comme chien et chat.
— King, tu as fini ? Je peux te voler mon amie ? lui demande Poppy, tout sourire.
La main du joueur de hockey se fait pressante sur ma hanche. On dirait qu'il n'est pas prêt à me laisser partir. Pourtant, il se ravisse, non sans avoir chuchoté avant :
— Je te libère parce que je dois aller en cours, mais ma queue réclame ta petite chatte ardemment. Et ma langue aussi.
Surprise par sa déclaration, je glapis au moment où il mordille mon hélix. Mon cœur pompe le sang à une vitesse fulgurante, et la chaleur qui se répand dans tout mon corps me file le tournis. Des paroles aussi crues ne m'ont jamais parues aussi alléchantes. C'est l'effet King, j'ai envie de dire. J'adore sa sale bouche.
— Bonne journée, Wolfy.
Une petite claque dans les fesses plus tard et un clin d'œil qui veut en dire long, il s'éloigne accompagné de ses deux meilleurs amis. Pantelante, j'ai du mal à reprendre mes esprits. Lorsque Poppy s'adresse à moi et bouge sa main devant mon visage pour me ramener à la réalité, je secoue la tête afin de me remettre les idées en place.
— Eh bah dis donc, c'est encore plus chaud-bouillant entre vous deux ! se marre-t-elle, narquoise. Vous avez joué au docteur pendant toute la semaine, avoue.
Son ton grivois me fait marrer d'office. Elle est on ne peut plus loin de la réalité.
— Pas du tout, nous avons été très sages.
Trop sages.
— Mais oui, je vais te croire. Tu caches bien ton jeu, mais au fond, t'es une petite chaudasse, me provoque-t-elle en en bougeant ses sourcils de manière comique.
Cette fille est un rayon de lumière. Je suis si heureuse d'avoir fait sa connaissance et d'être devenue son amie. Avec Poppy, tout coule de source, rien n'est forcé. Elle envoie constamment des good vibes qui affectent mon humeur de manière positive. On ne peut pas en dire autant d'Abby. D'ailleurs, si cette dernière me revient en mémoire, c'est parce qu'elle avance tout juste dans notre direction.
De son air faussement chétif, la tête rentrée dans les épaules, et la mine timide, elle nous rejoint. Sa présence agace déjà Poppy, son visage ne cache pas ses émotions. En ce qui me concerne, je tente d'être moins transparente.
— Salut, les filles. J'espère que tu vas mieux, Brooke. J'ai entendu dire que tu avais été malade.
Son ton n'a rien d'hostile, ou de mesquin, alors je me détends un peu. La dernière chose que je souhaite, c'est être fâchée avec elle. Toutefois, je ne peux pas oublier les propos qu'elle a eu à l'égard de King. À présent, c'est mon copain, et mine de rien, il est de mon devoir de le défendre. Non pas de manière injustifiée, mais parce qu'Abby porte des jugements sur quelque chose qu'elle ne connaît pas. Elle se laisse guider par sa haine envers les sportifs. Elle est aveuglée par ce ressentiment.
— Oui, ça va beaucoup mieux. C'est gentil de t'en inquiéter.
— Dis... est-ce qu'on pourrait parler un moment ?
Poppy lève les yeux au ciel, puis pousse un long soupir.
— J'ai compris, je vous laisse. Mais toi et moi, on n'en a pas fini, m'avertit-elle. Je veux tous les détails croustillants.
— D'abord, il faudra que tu me racontes ce qui s'est encore passé entre Knight et toi. Vous aviez l'air d'être à deux doigts de vous écharper.
— Oh, tu sais bien. Il me donne des ordres, je l'envoie chier et ainsi de suite. Il aime être aux commandes, je ne me laisse pas facilement dominer, et ça fait griller sa petite cervelle de control freak en puissance. Bisous !
Sans tarder, elle s'élance parmi les couloirs afin de rejoindre son bâtiment. En attendant, les corridors se vident, mais Abby ne pipe mot. Au contraire, on reste là comme deux pantomimes à se regarder dans le blanc des yeux.
Mon cours ne va pas tarder à commencer, alors si elle a quelque chose à me balancer, c'est le moment.
— Abby, mon...
— Je m'excuse pour l'autre jour, m'interrompt-elle. J'ai dépassé les bornes, j'en suis consciente. Mais il faut que tu saches une chose : tu es mon amie et je m'inquiète pour toi.
Même si son attention est adorable, ça n'efface en rien les propos qu'elle a tenus au sujet de King.
— Je ne fais pas confiance à ce mec, voilà pourquoi je préfère être dure et te mettre en garde. Je veux juste te protéger, Brooke. Tu es quelqu'un de bien, et je considère que ce gars ne t'arrive pas à la cheville. Tu mérites cent fois mieux. Il te trahira, c'est dans la nature de son espèce.
Sa déclaration me glace le sang.
— Son espèce ?
— Tu sais bien. Les sportifs d'élite. Ils se pensent tout permis, intouchables.
— C'est pour ça que tu as accusé ce garçon l'année dernière ? Parce qu'il s'était tout permis ?
C'était quoi son nom déjà ? Sanders ?
D'office, elle se fige. Elle pensait sans doute que jamais je ne lui parlerais de cette histoire. Cependant, c'est elle qui a insisté pour que l'on discute. À présent, je veux comprendre. Elle ne peut pas avoir la haine envers tous les sportifs sans raison, c'est impossible.
— Tu remets en doute ma parole ? se braque-t-elle.
— Non, je te pose juste une question, réponds-je, calmement.
J'ignore quoi en penser, qui croire. Son attitude hautaine et vengeresse ne m'aide pas à y voir plus clair.
— Bien évidemment, venant d'une sportive d'élite telle que toi, j'aurais dû m'y attendre, grogne-t-elle.
— Écoute, tenté-je d'être le plus compréhensive possible malgré son hostilité. Je ressens un réel mal-être chez toi, Abby. Quoi qu'il te soit arrivé dans ton ancienne fac, tu devrais en parler afin de l'exorciser.
Encore une fois, je n'innocente pas ce Sanders, mais ça me paraît tout de même étrange. J'ai plutôt l'impression qu'Abby a tourné sa colère et sa frustration vers la mauvaise personne. Si ce que dit Poppy est vrai, bien entendu. Je ne sais plus quoi croire.
— Va te faire foutre, crache-t-elle, le regard foudroyant. Tu ne sais rien de moi, alors ta psychanalyse à deux balles, tu peux te la garder ! Tu sais quoi ? Vas-y, fais-lui confiance aveuglément, on verra qui en ressort totalement brisée.
— Tu ne sais pas de quoi tu parles, poursuis-je en me pinçant les lèvres.
— Ouais, tu as raison. Qu'est-ce que je peux en savoir ? Profite bien, Brooke, et ne viens pas me trouver lorsque ce connard te foutra au fond du trou.
Sur ce, elle passe près de moi, me bouscule et disparaît au bout du couloir.
Les membres tremblants, j'ai une terrible envie de hurler. J'ignore comment j'ai fait pour me retenir de lui arracher les yeux.
Je relâche le surplus d'air dans mes poumons. La gorge nouée, l'envie de pleurer me saisit, mais je me retiens. Au départ, je pensais qu'elle allait vraiment s'excuser, pas enfoncer le clou. Cette fille a un sérieux souci.
C'est ainsi, le moral dans les chaussettes et les larmes au bord des yeux, que je me rends jusqu'à mon premier cours de la semaine.
***
La journée a été longue, pesante et j'ai ressenti un profond mal-être tout du long. J'ai essayé de me concentrer sur mes cours, les leçons des profs, mais j'avais l'esprit ailleurs. De ce fait, je me suis fait enguirlander par Mr Stuart, qui n'a pas omis de me rappeler mon absence d'une semaine.
J'ai tenté de garder Abby éloignée de mon esprit, en vain. Ça n'a pas été une belle réussite. Je bouillonne de l'intérieur, j'aurais aimé lui faire comprendre ma façon de penser, au lieu qu'elle me mouche sur place. Sur le moment, j'étais choquée par son attitude. Après tout, ses excuses m'ont, comme qui dirait, endormie. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle recommence tout de suite après avoir demandé pardon.
Le midi, je l'ai passé en compagnie de Poppy, et même si elle m'a demandé ce qu'Abby me voulait ce matin, je n'ai pas souhaité en parler. Mon amie a compris ma réticence et n'a pas insisté. De toute façon, vu ma mine, elle pouvait s'en faire une idée plutôt nette. Elle s'est démenée pour me changer les idées, et la conversation a déviée sur King. D'ailleurs, ça m'a fait un bien fou, tout comme constater que Poppy était aux anges que je me confie au sujet de mon couple.
Là, en fin de journée, je quitte le bâtiment A dans le but de rejoindre ma voiture. Je dois me rendre à la patinoire, un groupe de gremlins va bientôt débarquer pour que je leur fasse cours. Ça fait une semaine que je ne les ai pas vus, et mine de rien, leurs bouilles m'ont manqué.
En arrivant sur le parking, à l'instar d'autres étudiants, je remarque un beau-gosse aux cheveux bruns et à la carrure imposante appuyé contre le flanc gauche de ma Ford. Mis à part ce matin, je n'ai plus recroisé King, alors le savoir là, après cette étrange journée, m'apporte un semblant de réconfort dont je ne saurais expliquer l'ampleur. Cependant, ma joie est de courte durée lorsque deux filles s'approchent de lui, toutes sourires et mielleuses au possible. Et le pire, c'est que ce crétin joue les joli-cœurs.
— Ton match de samedi était sensationnel, King ! s'extasie la brune aux cheveux courts et aux airs de lutin de bois.
— Merci, c'est gentil... c'était quoi ton prénom déjà ?
— Holly, roucoule-t-elle en le dévorant des yeux. C'est tout un honneur que tu te souviennes de moi.
D'accord, il l'a sautée. Parfois, il m'arrive d'oublier qu'il y a encore quelques mois, Asher se tapait tout ce qui bougeait. J'imagine que sa réputation le précède toujours autant. Je devrais m'en moquer, après tout, le passé est le passé, toutefois... ça m'insupporte. Je déteste voir toutes ces garces lui tourner autour comme des vautours. Et ce qui m'énerve davantage, c'est son petit air désinvolte face à la situation. On dirait qu'il kiffe ça.
— On a entendu qu'il y aurait une fête chez toi, ce week-end, continue la dénommée Holly.
Je pensais que ça devait être une surprise, mais on dirait qu'Ian ne sait pas organiser une soirée sans mettre tout le campus au courant.
— Oui, amenez-vous, ce sera sympa. Plus on est de fous, plus on rit.
Sa proposition me fait l'effet d'un coup au plexus. Vraiment ? Ces deux filles sont en train de le draguer ouvertement et au lieu de mettre les holàs, il les invite ?
Ma colère vis-à-vis de King monte graduellement. Les paroles d'Abby se fraient un chemin à travers mon encéphale, et la jalousie qui me ronge ne me dit rien qui vaille. Par nature, je ne suis pas possessive, pourtant, je ressens le besoin vital d'arracher les yeux à ces deux crétines !
— Fais-nous signe si jamais tu t'ennuies de ta copine, conclut la pouffe rousse en le gratifiant d'un clin d'œil qui en dit long. Qui sait, on pourrait se faire un trio, cette fois ?
Au lieu de leur répondre que ce ne sera pas nécessaire, il se contente de hocher la tête.
Je regarde la scène, sidérée, blessée... Pourquoi ne pas les avoir envoyé chier ? On dirait que ça flatte son petit égo de se faire accoster par deux folles du cul.
Ni une ni deux, je fonce jusqu'à lui, mais au lieu de lui adresser la parole, je le bouscule pour qu'il libère ma portière.
— Oh, tu es là, constate-t-il, toujours aussi désinvolte. J'ai cinq minutes devant moi avant de me rendre à mon entraînement, tu veux un câlin ?
Ses bras grands ouverts, je trouve cela incroyable qu'il tente de me faire les yeux doux. Il pense qu'il peut m'amadouer ? Il me connaît très mal. Ai-je eu envie de me blottir contre lui toute la journée ? Oui, mais à présent, j'ai surtout le besoin de lui foutre mon poing dans la tronche.
— Sans façons, réponds-je, sèchement. Tu n'as qu'à aller faire un câlin à tes deux admiratrices, elles n'attendent que ça.
Puis, là, il a une réaction à laquelle je ne me serais pas attendue : il s'esclaffe.
— Qu'est-ce qui t'amuse ? commencé-je à m'énerver.
— Toi. T'es trop mignonne lorsque tu es jalouse.
— Je t'emmerde, Dillinger.
Et là, je ne plaisante pas.
— D'accord, soupire-t-il, les mâchoires contractées. Je peux savoir ce qui cloche ?
— Oh, rien, mis à part que tu fais les yeux doux à deux filles avec qui tu as déjà couché... tout baigne, ironisé-je en balançant mon sac à l'intérieur de la voiture.
— Elles sont des supporters de l'équipe, je ne peux pas me montrer exécrable.
— Ah oui, c'est sans doute pour ça que tu les as invités à ta soirée de consécration.
— Bordel, mais je peux savoir ce qui t'arrive ? J'ai juste été sympa, ça s'arrête là, Brooke ! Je ne peux pas éloigner de moi toutes les filles qui m'approchent d'un vade retro Satanas !
— La rousse t'a proposé un trio, et tu n'as pas bronché.
— Pour info, je ne l'écoutais même plus. Elle peut me proposer ce qui lui chante, ça ne veut pas dire que j'accepte ! Tu sais que j'ai un passé, que j'ai couché avec pas mal de filles. Je pensais que ça ne te gênait pas.
— C'est ton comportement qui me gêne ! Tu es ambigu ! l'accusé-je. Ces filles ne prennent pas notre relation au sérieux, elles s'imaginent que je ne suis qu'un simple passe-temps pour toi.
— Et qu'est-ce que t'en as à foutre de ce qu'elles pensent ? Toi et moi, on sait ce qu'on est, non ? Je crois avoir été plus qu'explicite sur la nature de notre relation.
Avec cette affirmation, il me rabat le caquet. En effet, dès le premier jour, il m'a embrassé devant un couloir rempli d'élèves. Aujourd'hui encore, il a recommencé.
— Tu sais quoi ? reprend-il en reculant de deux pas, les bras levés. Je ne veux pas me disputer avec toi. On en reparlera lorsque tu seras ouverte à la discussion.
Il ramasse son sac par terre et s'éloigne, en me plantant là. Les poings serrés, je crève d'envie de lui hurler qu'il n'est qu'un lâche qui esquive les confrontations. Pourtant, je me mords la langue, parce qu'au fond, je sais que c'est faux.
King ne souhaite pas ajouter de l'huile sur le feu, alors avant que notre dispute prenne de plus grandes proportions, il préfère s'éloigner. Avec du recul, c'est un choix avisé.
Bon sang, Abby, je te maudis !
🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒
Please... ne me tuez pas 🙈
Il fallait bien une première dispute, tout n'est jamais tout rose dans un couple 👀 M'enfin, les propos d'avis ne s'améliorent pas, et malgré Brooke, elle sème le doute en elle. Surtout quand ce petit con de King ne dégage pas ses groupies 🙄 Il n'empêche que pour moi la réaction du hockeyeur est on ne peut plus réaliste. Qu'en pensez-vous ?
J'espère que ce chapitre vous a plu 🥰
On se retrouve demain pour la publication du chapitre 39 à 20h.
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