3.

Couché dans son lit depuis une bonne demie-heure Harry pense. Il pense à ce que serait sa vie s'il osait avouer à son meilleur ami, Louis, qu'il est fou amoureux de lui depuis près de cinq ans. Il se retourne encore une fois, emmêlant un peu plus ses draps, et souffle. Quelle question stupide. Louis ne lui adresserait probablement plus jamais la parole, s'il osait lui admettre son homosexualité. Pas que le garçon dont il est amoureux soit un connard homophobe, juste que Harry savait que Louis avait du mal à se montrer correct avec ses personnes la. Il avait tendance à trop analyser les comportements des autres envers lui, et Harry savait que cela causerait un frein à une si belle amitié remplit de câlins et de baiser sur le front. Alors Harry se contentait de penser à son meilleur ami un peu trop souvent et de terre son secret dans un silence accablant. De plus, Louis était un homme à femme. Il les courtisaient. Elles le courtisait. C'était un peu comme le jeu du chat et de la souris. Louis était joueur, et il prenait un malin plaisir à jouer avec les petites joueuses qui le cherchait. Harry assistait souvent à ce genre d'évènements dans la vie de son ami. Il était quasiment, pour ne pas dire tout le temps, avec lui. Il était minuit passé, et il ne dormait toujours pas. Une vibration causé par son téléphone portable le tira de ses songes et il grogna quand il vit apparaître le nom de son ami sur l'écran. Quand on pensait au loup...

"Harold ! Y'a une fête chez Mathieu se soir. Habille-toi et passe par la fenêtre, tes parents ne dorment pas encore c'est allumé dans le salon."

Ça c'était Louis. Un art certain pour la parole à débit accéléré et les fins d'appels intempestives. Le bouclé souffla, agacé de ne pas avoir la force de dire à Louis d'y aller sans lui, et se leva pour enfiler le premier tee-shirt et le premier skinny qui lui passait sous la main. Au final en y repensant il n'aurait jamais laissé Louis aller seul à une soirée. Il voulait avoir un oeil sur lui. C'était non discutable. Qu'il baise à droite à gauche, il s'en accommodait, mais qu'il baise plusieurs fois dans la même soirée, ça non. Alors accablé par le pathétisme qui émanait de sa personne trop amoureuse d'un idiot, il passa par la fenêtre de sa chambre pour rejoindre l'ombre adossée à sa voiture devant chez lui. Louis. Toujours aussi beau mais bien plus qu'hier. Il tenait dans sa main droite un cigarette, et la gauche faisait tourner son briquet. Sa tenue était simple mais tellement aguicheuse pour Harry. Son slim épousait parfaitement les courbes dont était doté le mécheux et son marcel blanc était un supplice pour l'homme amoureux. Foutu Tomlinson. 

"Alors bouclette tu continue de mater la marchandise ou tu te décides à grimper dans cette voiture ?"

Ok, celle là il l'avait pas volée. Laissant se joues se teinter d'un rouge gêné, le concerné passa près de son ami pour monter dans la voiture de ce dernier. Louis écrasa par terre son mégot et contourna l'automobile pour s'assoir coté conducteur et s'engager sur la route. Une quinzaine de minutes plus tard ils arrivèrent devant le lieu de la fête et Louis ne tarda pas à sortir de la voiture pour se mêler au commun des lycéens bourrés sur la pelouse, oubliant presque le bouclé qui passa rageusement sa main dans ses boucles. 

Une heure peut-être qu'ils étaient là, et Harry avait déjà été forcé de boire trois shoots de téquila pour oublier, un peu, son enfoiré de meilleur ami qui était déjà en train de danser avec une fille trop maquillé à son goût. Foutue gonzesse en chaleur. Énervé au possible, Harry avala une quatrième fois un petit verre rempli d'alcool avant de se sentir entraîné par une petite brune sur la piste de danse. Dans son état normal il l'aurait gentiment repoussée mais actuellement il souhaitait inconsciemment que Louis comprenne ce que cela faisait quand la personne que l'on aime dansait avec d'autres. Alors il prit part au collé/serré qu'entreprenait cette fille avec lui en posant ses mains sur ses hanches et fourra sans trop savoir pourquoi sa tête dans son cou. Elle ne l'attirait pas, mais son désir de vengeance était trop grand et l'alcool bien trop grisant sur ses pensées. 

"Bouges de là."

Harry ne bougea pas. Il ignora volontairement la remarque de son meilleur ami et re-serra même sa prise sur les hanches de la jeune femme qui avait les yeux fermés et ignorait royalement Louis. Il voulait voir jusqu'où irait le mécheux même s'il était certain qu'il devait se foutre de sa gueule actuellement. Louis n'était pas gay. Au pire il serait jaloux que Harry ai apporté de l'importance à cette fille à la place de le surveiller comme il le faisait d'habitude. Pourtant quand Louis arriva près de lui pour lui arracher les bras de sa prise, le bouclé releva le regard pour croisés les yeux remplis de colère, de jalousie?, de ce dernier. C'était une première. Il n'eut pas le temps de comprendre que Louis poussait la brune les dents serrées. Oups ?

"J'ai dit bouge de là."

Sans laisser le loisir à la brune de comprendre ce qui n'allait pas, le plus petit emporta à sa suite Harry qui bien trop embrouillé pour comprendre quoi que ce soit, le suivi sans opposer de résistance. Quand Louis le poussa presque violemment dans la salle de bain avant de refermer la porte derrière lui, Harry sentit sa tête tourner un peu. Il avait été plutôt dur sur ce coup là. 

"Bordel, Harry. Tu m'expliques ce que tu foutais avec cette catin de bas étage ?

- Je dansais. 

- Tu .. dansais ? Te fou pas de ma gueule. Encore dix minutes comme ça, et elle aurait finit avec ta queue avec dans la bouche devant tout le monde.

- Et qu'est-ce que ça peut te foutre d'abords à toi, Tomlinson ?"

Harry en cacha le petit rictus qui avait élu domicile au coin de sa bouche quand il constata le silence de Louis. Ce dernier semblait gêné au possible et s'activait à regarder partout sauf dans la direction du garçon. Agacé Harry grogna en passant rageusement une main dans ses cheveux. 

"Tu m'emmerde, Louis. Tu m'emmerde vraiment. Que je danse, ou même que je couche avec elle, je ne vois pas en quoi ça te regarde. Je ne dis rien quand tu te tape des meufs dans les chiottes des boîtes de nuit alors vient pas me casser les couilles parce que je danse avec une fille dont je me fiche royalement putain.

- Je... Oh et puis merde."

Harry n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste que le petit mécheux s'était emparé de ses lèvres avec force en encadrant son visage de ses mains. Le bouclé passa machinalement ses mains sur les hanches de son meilleur ami pour le rapprocher le plus possible de lui. C'était tellement bon de pouvoir enfin goûter ses lèvres qu'il lâcha un petit grognement qui fit frémir son ami. Finalement tout n'était peut-être pas perdu avec Louis. 

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