Chapitre 14 : Chant
J'observe mes camarades, chacun a dégainé son arme et se tient près au combat. Livia fait signe aux autres qu'elle y va en première. Très lentement elle passe la tête par-dessus la roche, puis elle se retourne vers nous.
-Elle n'a pas l'air hostile, nous informe-t-elle avec un air incrédule. Elle continue à avancer jusqu'à être complètement à découvert.
- Qu'est-ce que vous voulez ? Demande à nouveau la douce voix.
-Nous cherchons une sirène, commence prudemment Livia. Les autres commencent eux aussi à avancer et Néra me fait signe de rester cachée.
Piquée par ma curiosité, je jette un coup d'œil de l'autre côté des roches. A cet endroit, la falaise se creuse en une cavité rocheuse ou une minuscule plage s'est formée. Au centre, assise sur un rocher, se trouve une magnifique créature. Sa partie supérieure est celle d'une jeune femme aux cheveux d'un bleu très pâle, sa peau est blanche et brille comme les écailles d'un poisson. Son visage est angélique, ses grands yeux bleus dévisagent mes amis avec curiosité, elle place une mèche de cheveux derrière une oreille pointue. Elle est torse nu, et son corps se fond en une longue queue de poisson aux reflets bleutés et argentés à partir de son bassin. Son regard coule sur Néra et Livia, mais s'ancre profondément sur Jason et Aaron. Je crois percevoir un éclat étrange dans ses yeux, puis elle se remet à chanter tout en continuant de fixer les garçons d'un regard intense. Je leur jette un coup d'œil, s'ils semblent déstabilisés par la beauté de la sirène ils ne réagissent pas à son chant mélodieux.
Voyant que sa voix n'a aucun effet sur les nouveaux arrivants, la sirène est agacée et se met à chanter plus fort encore. Je prie pour qu'ils ne l'entendent pas à travers la cire qui bouche leurs oreilles, mais ils ne réagissent toujours pas.
La sirène, désorientée, remarque alors les armes que tiennent mes amis dans leurs mains. La rage déforme alors son visage.
-Pourquoi vous ne réagissez pas ! S'énerve-t-elle. Sa voix n'a plus rien de mélodieux, elle est stridente et crisse dans mes oreilles. Ses cheveux flottent au vent d'une façon menaçante et ses yeux sont emplis d'une colère nouvelle. Son apparence se met à changer au gré de cette émotion, elle devient d'une maigreur effrayante et ses côtes se mettent à saillir sous sa peau. Des écailles grise commencent à parsemer son corps et ses iris deviennent d'un blanc laiteux tandis que sa bouche s'ouvre sur des cabines pointues. Un frisson me parcourt l'échine. Mes amis lèvent leurs armes, sur la défensive.
La sirène descend de son rocher avec une démarche de serpent, puis elle prend un des coquillages qui jonche le sol. Elle le brise contre le rocher avec une force surprenante et l'envoie sur Jason avec une force surprenante. Ce dernier ne prend même pas la peine d'esquiver et se sert de son pouvoir pour dévier le projectile avec une rafale de vent.
Cette simple réaction suffit à rendre la sirène encore plus furieuse. Elle pousse à nouveau un cri à percer les tympans et se jette sur Livia, qui est la plus proche. Ses ongles poussent au point de devenir aussi pointus qu'un couteau. Elle attaque mon amie avec une rapidité déconcertante, toute griffe sortie. Je retiens mon souffle. Livia ne semble pas le moins du monde impressionnée, elle esquive l'attaque, fait trébucher la sirène avec le plat de son épée avant de la blesser sévèrement à l'abdomen.
Un nouveau cri fend l'air, le sang gicle et éclabousse les rochers. Une épaisse entaille apparaît sur tout le long du torse de la créature. J'ai un mouvement de recul, surprise.
Mais alors que je vois Aaron tenter de sortir quelque chose de son sac, la sirène se relève. Livia l'a pourtant blessée mortellement. Elle émet un espèce de grognement, et sa chaire commence à se recoller avec un bruit poisseux. Sous nos regards surpris, la blessure se régénère complètement, ne laissant comme seule trace de son existence du sang séché sur la peau écailleuse de la sirène. Cette fois véritablement furieuse, la créature plonge dans les vagues.
Alors que nous nous tenons dans la crique, la tension dans l'air est palpable. Les vagues s'écrasent doucement contre le rivage, créant un rythme apaisant mais aussi rappelant la puissance de la mer. Livia observe la surface de l'eau avec méfiance, sachant que la sirène pourrait surgir à tout moment.
Sa tête sort finalement de l'eau, elle semble avoir retrouvé des couleurs. C'est de l'eau qu'elle tire sa force. Ce constat me frappe d'autant plus maintenant. Soudain, la sirène pousse un cri perçant, sa voix montant en crescendo dans une cacophonie ensorcelante. Sans réfléchir, Néra saisit son arbalète et décoche un carreau en direction de la sirène. La flèche fend l'air avec précision, mais la sirène l'esquive avec agilité, plongeant dans l'eau pour l'éviter.
- Suivez-moi !, crie Livia en brandissant son épée, se dirigeant vers l'eau peu profonde. D'un geste rapide, elle avance avec précaution dans l'eau jusqu'aux chevilles, suivie de près par Néra, Aaron et Jason. Je me camoufle un peu plus derrière les rochers, frustrée de ne pas pouvoir agir. La sirène émerge à quelques mètres de là, ses yeux brillants de défi.Les vagues douces rendent le combat encore plus difficile, les mouvements de mes camarades sont visiblement entravés par la résistance de l'eau.
Soudain, Néra canalise ses pouvoirs aquatiques avec une concentration extrême, ses iris deviennent d'un bleu intense et des motifs de la même couleur apparaissent sur ses mains. Les vagues commencent à danser autour d'elle, formant des tourbillons d'eau qui s'élèvent dans les airs avant de s'abattre sur la créature marine. Les tourbillons d'eau agissent comme des projectiles, frappant la sirène de toutes parts et la désorientant momentanément.
De son côté, Jason déploie ses pouvoirs de vent avec agilité, des motifs argentés apparaissent sur le bout de ses doigts. Il crée des bourrasques soudaines qui balayent la surface de l'eau, créant des remous et des courants turbulents. Ces courants désorientent encore davantage la sirène, l'empêchant de prévoir leurs mouvements. Les vagues d'eau et les rafales de vent se mêlent dans une danse naturelle, transformant le champ de bataille en un spectacle de forces élémentaires en lutte.
Alors que Néra et Jason maintiennent la pression, Livia et Aaron continuent d'attaquer avec leurs armes. Livia danse avec son épée, parant les griffes acérées de la sirène avec une précision incroyable. Aaron lui lance des boule de feu, visant les points vulnérables de la créature, mais elle les contre assez rapidement en créant des vagues qui viennent les éteindre.
Alors que le tumulte de la bataille s'intensifie autour de moi, je me tiens en retrait, observant la lutte acharnée entre mes amis et la sirène. Je suis prise entre l'envie de me joindre au combat pour les aider et la réalité de ma propre inaction. Mon cœur bat rapidement dans ma poitrine, mais ma position d'observatrice me remplit d'une frustration impuissante.
Mon regard passe d'un ami à l'autre, suivant les mouvements fluides de leurs attaques et de leurs esquives. Chaque fois qu'ils se rapprochent de la sirène, je retiens mon souffle, espérant qu'ils trouveront un moyen de la vaincre. Je ressens l'adrénaline, la peur et la détermination qui émanent de la scène, et tout en moi crie pour participer activement.
Tandis que je reste là, observant le combat avec un mélange d'émotions, une sensation de froid m'envahit et je sens mes doigts se crisper. Au début, je l'attribue à ma frustration et ma colère refoulées, comme si mes émotions prenaient une forme tangible. Mais bientôt, je sens que quelque chose ne va pas. Mes mains, appuyées contre les rochers derrière moi, sont glacées, et je réalise avec étonnement qu'elles semblent collées à la surface froide et dure.
Avec un sentiment de confusion grandissant, je tire doucement sur mes mains pour les décoller, mais je perds légèrement l'équilibre. Je fais un pas en arrière dans l'eau pour retrouver mon équilibre. Je m'attends à sentir l'eau froide de la mer contre mes mollets. Cependant, au lieu de cela, je sens une surface dure sous mon pied, comme si j'avais posé ma chaussure sur le sol.
Le choc de cette découverte me submerge. Je baisse les yeux pour voir que la zone d'eau autour de mon pied est en réalité recouverte d'une fine couche de glace. Mon esprit est envahi par une série de questions et de spéculations. Pourquoi la mer est-elle gelée à cet endroit ?
C'est moi qui ai fait ça ?
Mon esprit tourbillonne alors que je réalise que c'est bien moi qui crée cette glace involontairement. Est-ce que c'est un don qu'ont les hydriades ? Néra ne m'en a jamais parlé. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits. Je décolle ma botte de la glace et me replace à l'endroit où j'étais pour me concentrer sur le combat en cours.
La sirène lutte contre les éléments déchaînés qui la submergent. Ses chants ensorcelants s'affaiblissent, remplacés par des grognements de frustration. Cependant, la sirène n'est pas prête à se laisser vaincre si facilement. D'un geste rapide de sa queue, elle envoie une vague d'énergie sombre en réponse aux attaques de Néra. Une immense bourrasque de noirceur jaillit, à la fois effrayante et hypnotisante. Les tourbillons d'eau se brisent contre cette énergie, créant une onde de choc qui fait trébucher mes amis, et moi-même par la même occasion. Je reste momentanément sous le choc. Quelle est donc cette énergie ? Mais mes amis n'ont pas le temps de s'en soucier car la sirène en profite pour contre-attaquer, bondissant hors de l'eau et fondant sur Néra avec une agilité surprenante. Je retiens mon souffle.
Néra esquive de justesse l'attaque, mais la sirène est rapide. Elle fait claquer sa queue, créant une bourrasque d'eau qui les atteint de plein fouet. L'eau les aveugle momentanément et nous déséquilibre. Pendant ce temps, la sirène s'approche de Néra et tente de la saisir avec ses griffes acérées.
Livia réagit rapidement, intervenant avec son épée pour dévier l'attaque de la sirène. Les étincelles volent alors que les griffes heurtent la lame. La créature émet un grognement de frustration et se détourne de Néra pour s'attaquer à Livia. Mais il ne faut que quelques secondes à cette dernière pour que son épée fende l'air et ne tranche la main de la sirène d'un seul coup.
La créature crie de douleur. Je détourne momentanément le regard pour ne pas voir le sang couler, mais j'aperçois du coin de l'œil que la sirène plonge le moignon dans l'eau. En quelques secondes, sa main réapparaît, de la même manière qu'elle a régénéré sa blessure à l'abdomen.
Comprenant que mes amis ont l'avantage, elle disparaît à nouveau dans l'eau. Néra lui décoche un carreau pour tenter de l'affaiblir, l'eau prend une couleur rouge, indiquant qu'elle l'a blessée. Cependant, je sais que ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne se soigne, comme elle l'a déjà fait.
Le silence s'installe, et l'escouade reste en alerte, scrutant les eaux agitées de la mer. Soudain, un frisson me parcourt l'échine lorsque je sens une présence étrange dans l'air. Mes yeux s'écarquillent alors que trois autres silhouettes émergent des profondeurs, nageant gracieusement jusqu'à la surface. Ce sont d'autres sirènes, mais celles-ci dégagent une aura encore plus sinistre et effrayante. Leurs yeux brillent d'une lueur malsaine, et leurs chants mélodieux portent une note de menace sourde.
Mon cœur se serre alors que je réalise que la situation vient de prendre un tournant bien plus sombre. Il y a trois sirènes ténébreuses ? Je jette un regard à mes amis : ils abordent une expression d'effroi.
Les sirènes se rapprochent dangereusement, et leur surprise cède place à une concentration militaire. Le combat se poursuit, Chacun prend une sirène pour tenter de les arrêter tandis que Néra fait déferler son pouvoir pour qu'elles soient limités dans leurs mouvements.
Les attaques se succèdent, de plus en plus puissantes et implacables. Livia, Néra, Jason et Aaron luttent vaillamment, utilisant leurs pouvoirs et leurs compétences pour se défendre contre les assauts des sirènes. Mais même avec leur détermination et leur maîtrise, il devient évident que les choses tournent en faveur de leurs adversaires surnaturels. Les sirènes semblent anticiper chaque mouvement, contre-attaquant avec une habileté calculée.
Je me sens impuissante, prise entre le désir de rejoindre mes amis dans la bataille et la réalité de mes propres limites. Mes mains tremblent légèrement, et une boule d'angoisse se forme dans ma poitrine. Je ne peux qu'observer, témoignant de la lutte acharnée qui se déroule devant moi. A nouveau, cette sensation de froid m'envahit, je sens comme un appel résonner en moi et quelque chose semble vouloir y répondre. Cependant, je l'en empêche, et tente de l'étouffer instinctivement, j'ai la sensation qu'elle peut me détruire. A mon plus grand soulagement, cette chose en moi paraît se résigner, et la sensation de froid s'en va.
Une douleur aiguë transperce soudain mon crâne, comme si quelqu'un plantait des aiguilles brûlantes dans mon cerveau. Mon souffle se coupe instantanément, et je serre les dents pour contenir un cri involontaire qui me ferait repérer. Mes mains se portent instinctivement à mes tempes, comme si cela pouvait atténuer ne serait-ce qu'un peu cette sensation dévorante.
Mes paupières papillonnent, tandis que mes yeux se ferment presque d'eux-mêmes, cherchant un répit dans l'obscurité momentanée. Mon esprit tourbillonne dans la douleur, et je sens que mon équilibre vacille. Chaque pulsation de ma migraine semble résonner dans tout mon être, martelant ma tête comme un tambour infernal.
Je lutte pour rester debout, mes jambes semblant soudainement fragiles, comme si elles pouvaient céder à tout moment. Je prend appuis sur les rochers. Tout devient flou autour de moi alors que mes yeux se remplissent de larmes involontaires.
Puis, aussi soudainement qu'elle est apparue, la douleur s'en va. Je tente de reprendre mes esprits, le souffle saccadé.
Soudain, l'une des sirènes parvient à briser la défense de Livia. Avec un mouvement rapide, elle la blesse au bras à l'aide de ses griffes acérées. Un cri de douleur lui échappe alors que je vois mon amie chanceler, lâchant son épée pour se tenir la blessure. Mais la sirène ne s'arrête pas là. Dans un mouvement brutal, elle la pousse, la faisant chuter dans l'eau agitée.
Je suis témoin de cette scène impuissante, mon cœur battant frénétiquement dans ma poitrine. Mes amis sont tous en train de combattre, luttant avec acharnement contre les sirènes redoutables. Néra utilise ses pouvoirs aquatiques pour créer des tourbillons d'eau, Jason déploie des rafales de vent pour repousser les attaques, et Aaron invoque des flammes pour contrer les assauts des créatures marines.
Mais alors que la situation semble de plus en plus désespérée, un instinct primal me pousse à agir. Sans réfléchir, je me mets à découvert et attrape mon arc. Ma main tremble légèrement alors que je place une flèche sur la corde et vise la sirène qui s'approche de Livia. Mon geste est fluide, presque instinctif, comme si mes mains savaient exactement quoi faire sans que j'aie à y penser. Mon souffle est court, mes doigts crispés sur la corde. Je libère la flèche, et elle fend l'air, atteignant la sirène à l'épaule.
Un cri de douleur s'échappe des lèvres de la créature, et elle se tourne vers moi, les yeux emplis de fureur. Mon cœur bat à tout rompre alors que je réalise que je viens d'attirer son attention. Elle se dirige vers moi avec une détermination effrayante, laissant derrière elle Livia qui saisit cette opportunité pour se relever.
Je recule précipitamment, mon arc toujours à la main. Mon souffle s'accélère alors que je prends conscience de ma propre vulnérabilité.
- Hey ! c'est moi ton adversaire ! lui crie Livia pour qu'elle se détourne de moi. Voyant que ça ne suffit pas, mon amie attrape une pierre dans l'eau. Son bras se tend et la pierre fend l'air, traversant l'espace qui la sépare de la créature avec une précision surprenante. La pierre heurte la sirène dans le dos avec un impact sourd, la forçant à se détourner de moi et à rediriger son attention vers Livia. Un grondement de frustration échappe à la créature, témoignant de sa colère d'avoir été dérangée dans sa traque. Mais alors que la sirène change de cible pour attaquer de nouveau Livia, un cri déchirant perce l'air, me faisant tourner la tête en direction de l'origine du son.
Mon regard se pose sur Jason, étendu au sol, une expression de douleur sur son visage alors qu'il tente vainement de se relever. Mon cœur se serre d'angoisse alors que je vois qu'une immense entaille s'étend le long de sa côte droite. La plaie est irrégulière et la peau est déchiquetée. Mon estomac se soulève lorsque je comprends la gravité de sa blessure. La sirène qu'il combattait l'a visiblement touché de manière sévère.
Le souffle me manque un instant, tandis que le combat à mes côtés semble soudain s'éloigner. Mes yeux sont rivés sur Jason, impuissante face à sa détresse. La sirène qui l'a attaqué s'approche dangereusement de lui, ses yeux dorés luisant de triomphe. Néra pousse un cri de rage, un cri empreint de colère et de désespoir, une émotion que je ne lui avais jamais vue.
Mon attention est captée par Néra, et je suis surprise par l'intensité de ses émotions. Son visage, d'ordinaire si doux et chaleureux, est déformé par une rage intense. Un soupçon fugace traverse mon esprit, laissant entrevoir la possibilité que ses sentiments pour Jason soient plus profonds qu'elle ne le laisse paraître.
La sirène se tient au-dessus de Jason, un sourire cruel aux lèvres alors qu'elle s'apprête à porter le coup final. Mon cœur bat la chamade.
Un nouveau cri de rage fend l'air. Néra délaisse son combat avec sa propre sirène et se rue vers Jason, brandissant son épée avec une férocité nouvelle. Elle repousse la sirène blessante avec une force surprenante, comme si toute sa colère se manifestait à travers chaque coup porté.
Alors que Néra combat la sirène, cette dernière commence à chanter d'une voix mélodieuse et envoûtante. Mes sens se troublent alors que le chant pénètre mon esprit, une sensation étrange de confusion m'envahit. Ma migraine semble avoir affaibli ma force mentale, et le chant de la sirène qui ne me faisait rien tout à l'heure m'affaiblit légèrement.
C'est alors que je remarque quelque chose d'étrange. Jason, qui était auparavant à terre et affaibli, se relève lentement, son regard fixé sur la sirène qui chante. Son visage arbore une expression presque hypnotisée, comme s'il était sous le charme de sa mélodie enchanteresse.
Mes yeux se posent sur son oreille gauche, où je remarque que son bouchon de cire est parti. Un frisson de compréhension me parcourt alors.
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