Chapitre II - I
"Si la vie était un long fleuve tranquille, j'aimerais être cette feuille d'automne échouée qui se laisse guider au gré du vent et des courants. Insouciant." K.
Niall et Louis sont très protecteurs l'un envers l'autre, ce qui, il faut l'admettre, à ses avantages comme ses inconvénients. Car qui dit protecteur, dit envahissant, curieux, ainsi qu'intéressé et présent. Ils ont ce besoin inexplicable de prendre soin l'un de l'autre, de participer au bonheur et à la réussite, ainsi qu'aux malheurs ou aux échecs de l'autre et c'est ainsi. Quand l'un est mal, l'autre en souffre toutefois il se doit également d'être fort pour laisser à l'autre l'opportunité d'avoir quelqu'un sur qui s'appuyer pour se relever. Et quand l'un souffre, l'autre à tendance à faire du zèle comme quand l'objet des peines de son meilleur ami se présente à sa porte le lendemain, il se retient très difficilement de lui flanquer une raclée. Mais ça c'est sans doute ce qu'aurait fait Louis l'impulsif, et non Niall, le posé, qui fait face à un Harry trempé jusqu'aux os et à l'air coupable. Il a de quoi l'être car en plus d'avoir engendré l'état inexplicable de son ami, il l'a réveillé à une heure bien trop matinale.
- Qu'est ce que tu veux ? Son ton est dur et calme mais cela ne semble pas étonner Harry.
- Salut. Faut que je parle à Louis. Il est là ?
- Qu'est ce que tu lui as fait ?
- Ne fais pas comme s'il ne t'avait rien dit, laisse moi lui parler. Non, Louis n'a pas eu l'occasion de lui relater ce qui a pu le mettre dans cet état. Il n'a pas réellement repris conscience, alternant entre cauchemars et sommeil semi profond du à la fièvre de cheval qui s'est emparée de lui.
- Il dort, tire toi Harry.
- Niall... S'il te plait, Louis se trompe et tire des conclusions qui n'ont pas lieu d'être, il faut que je lui parle. Niall apprécie Harry, c'est un homme franc, qui sait ce qu'il veut, un gars honnête et réfléchi. Il n'a pas vraiment eu l'occasion de le connaître plus en profondeur mais Niall ressent ses choses là. Il s'est permit de fouiller dans son téléphone afin de comprendre et ce qu'il a lu ne lui a pas vraiment plût, néanmoins il n'y a là rien de fondé.
- Écoute Harry, repasses plus tard, il dort.
- Je dois lui parler maintenant.
- Ce n'est pas que je ne veux pas, même si c'est le cas, mais il vient seulement de se rendormir, il est épuisé et malade et j'aimerais vraiment qu'il puisse se reposer. Il n'est pas en état de tenir une conversation. Harry tente d'ôter le bras de Niall qui lui bloque l'entrée, mais même s'il est bien plus petit que le bouclé Niall fait barrage de son corps.
- Harry ! Tire toi maintenant, je ne te laisserais pas entrer, encore moins si tu y mets la force, il est malade putain ! T'es trop égoïste que pour ne pas comprendre ça ? T'as déjà de la chance que je ne t'en colle pas une après avoir retrouvé mon meilleur ami dormant dans ma cage d'escalier, frigorifié cette nuit ! Niall invective Harry qui écarquille les yeux, bien sûr qu'il ne savait pas, mais surtout Niall voit l'inquiétude se substituer à la culpabilité dans ses prunelles vertes. Il souffle. Lui aussi s'en veut ; grâce à son téléphone il en a déduit que Louis a du passer la journée dans ce foutu escalier. Ses clés étaient dans le panier près de l'entrée et Noisette n'avait pas été nourri vu qu'il a griffé le mollet de Niall dès qu'il est rentré les bras chargés de courses. De plus, quand il l'a interrogé, Nick a affirmé ne pas avoir aperçu Louis depuis la veille alors qu'il quittait l'immeuble, et Niait qu'il peut se fier à ses infos ; c'est la commère de la rue depuis que son père à ouvert une pizzeria au pied du bâtiment, quand, bien sûr, il n'est pas ouvertement en train de draguer tout ce qui bouge. Louis est connu dans le quartier et ne passe pas inaperçu et ne fait rien pour d'ailleurs. Autant d'indices qui l'ont vraiment mis mal, penser à Louis désespéré le tue, en plus lui-même a été sur le chantier toute cette journée là, laissant son portable dans sa veste sur une chaise près de la baie vitrée, loin de Zayn.
- Qu'est-ce qu'il a ? T'as appelé un médecin ? Harry est soucieux, autant que lui et ça le rassure d'une certaine manière. Niall nie de la tête. Il l'a fait pourtant mais à quoi bon lui dire qu'il n'a pu que décrire sommairement les symptômes de son ami à une nana antipathique au téléphone qui lui a conseillé de garder le jeune homme au chaud, de lui faire ingérer des médicaments, qu'heureusement il possédait, et rappeler si son état ne se stabilisait pas dans la nuit. Merci beaucoup.
- Laisse moi le voir Niall.
- Ça ne sert à rien, c'est sûrement la crève.
- Et bien permets moi de vérifier ça. Toujours dressé devant lui, il n'a pas l'intention de céder même si sa volonté plie peu à peu.Niall je n'ai pas envie qu'on se prenne la tête, je ne le réveillerais que si c'est nécessaire et pas pour parler, je te le promets, mais laisse moi l'examiner, mon diagnostic sera sans doute plus fiable que le tien étant donné que c'est mon métier. Il reste les bras ballants, la longue phrase d'Harry faisant peu à peu son chemin dans son esprit brumeux. Après encore une courte hésitation, il se décale, permettant à Harry d'entrer. D'un mouvement de tête, il lui indique la chambre dans laquelle il se précipite après avoir soufflé un "merci" inaudible.
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- Alors ?
- Une bronchite à première vue. Les autres symptômes ont l'air d'être dus à ses allergies et à l'humidité du couloir. Ça devrait aller d'ici quelques jours avec le bon traitement et quelques antibiotiques. J'ai vu une pharmacie à l'angle de la rue, je reviens. Il n'a rien le temps de répliquer qu'Harry est déjà sorti. Il continue la préparation du petit déjeuner, jetant des regards furtifs sur la porte de leur chambre close, il n'aime pas savoir Louis seul. Il débarrasse le canapé, cette horreur que Louis a déniché dans une vente aux enchères, - il dit que c'est un modèle très prisé et qu'il devrait être fier d'avoir une telle œuvre dans son salon – mais qui a le mérite d'être moelleux et confortable. Il recouvre l'assise large d'un drap, ramène son oreiller puis il porte Louis toujours emmitouflé dans sa couette et l'installe près de lui au chaud. Dans leur petit salon au moins il peut veiller sur lui et Louis ne paniquera pas s'il se réveillait seul dans la chambre alors qu'il doit à peine se rappeler d'où il s'est endormi. Niall est à genoux face à Louis, il passe un gant sur son front, caressant de temps à autres ses mèches humides et sa peau brûlante. Harry entre doucement dans la pièce et Niall lui laisse la place, il lui propose même un café et des pancakes qu'il vient juste de terminer. Mais Harry est trop obnubilé par Louis, qui tousse fort dans son sommeil.
- Je peux veiller sur lui si tu veux, à vrai dire j'aimerais que tu me laisses le faire. Niall jauge Harry du regard, il ne veut pas lui laisser sa place, c'est égoïste mais c'est son rôle à lui. - Tu travailles de toute façon et comme ça il ne sera pas seul. Niall fronce les sourcils, on est samedi et c'est vrai qu'il travaille, mais c'est exceptionnel et Harry n'est pas censé le savoir.
- Comment tu sais ça toi ? En réponse Harry hausse les épaules et lui offre un sourire contrit, il ôte sa veste pour s'installer plus confortablement sur le tapis. Niall regarde Louis comme s'il allait lui faire sa petite bouille coupable. Parce qu'il ne voit que cette solution, Zayn a informé M. Peters qui a l'a dit à Helen afin qu'elle envoie sur place son matériel et Helen a du le révéler à Louis qui l'a signifié à Harry. Niall n'a pas vraiment le choix d'accepter, il est crevé et en retard. Il s'habille d'un jean confortable et passe le sweat à capuche de Louis par dessus un simple t-shirt, c'est le week-end et il n'a pas envie de s'habiller comme s'il allait travailler même si c'est exactement ce qu'il va faire. En bon meilleur ami, en grand frère protecteur et en maman poule, Niall briefe Harry, il lui donne son numéro, celui de Nick ainsi que celui de la petite vieille du 2ème qui était infirmière, il lui laisse aussi le numéro de son patron mais également de Luke qui va bosser sur le chantier à ses côtés et enfin celui d'Helen qui connaît tout le monde et est la pro des situations de crise. Harry rigole doucement face aux recommandations de Niall, mais il se calme et se montre sérieux et Niall se sent un peu rassuré, son Louis est entre de bonnes mains puisqu'Harry est médecin ou quelque chose qui y ressemble. Il récupère son vieux t-shirt sous le second oreiller de la chambre et va le glisser sous celui sur lequel repose la tête de Louis, il fait ça de manière discrète parce que Louis le tuerait sans doute si quelqu'un d'autre que lui savait qu'il dormait encore avec un putain de doudou ; il pose sa main sur son front moite se retenant de ne pas le serrer contre lui et s'en va difficilement travailler, inquiet.
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J'ai coupé parce que j'ai un petit souci dans un paragraphe que je ne parvenais pas vraiment à résoudre.. l'autre partie arrive cette semaine !
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