"Parce que c'était toi, parce que c'était moi."
Montaigne

“Parce que je connaissais une personne qui t’appelait comme cela”.

Qui est tu Tailan? Pourquoi te mets tu à côtoyer ma vie quand lui disparaît et tu sembles le connaître.
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Nous sommes tous debout attendant peut être l’illumination. Aujourd’hui c’est une journée porte ouverte. Nous avons chacun le droit de visiter un endroit et collecter des informations avec des professionnels. Un carton est posé au centre de la salle de classe avec des brochures mais je ne  suis point enthousiasmée. Je tente de m’étirer entre tous les camarades autour de moi mais la malchance  ou devrais-je avouer le regard inquisiteur de Tailan me fait tomber au sol. J’entraîne le maudit carton dans ma chute et une brochure se pose sur mon visage. Je la retire et la lis:”Camp de redressement pour mineurs”. Je vais faire un petit tour dans le côté sombre de la force me dis-je avec un sourire en coin. Je vois bientôt Tailan s’approcher de moi avec un gant de boxe.

-Tu ne voudrais pas aller dans une salle de boxe plutôt ! Ça te donnerai l’occasion de te défouler.
- Une quoi?
-Super. Professeur Maecha et moi avant choisi la salle de boxe.
Notre professeur hocha la tête et se dirigea vers d’autres élèves.
-Une salle de...
-Oui… Une salle de boxe. Je sais que tu as peur mais je suis là.Nous allons être souvent ensemble ces derniers temps. La solitude n’est bonne pour personne.

À cette dernière parole ,je repris mes esprits.

-Dis moi on se connait ? Non ! Tu ne sais rien de moi. Tu ne vas pas t’inscruter dans ma vie je ne te le permettrai pas.
-C’est déjà fait me dit-il en m’entraînant vers la sortie où les élèves commencèrent à affluer. Nous primes un bus avec un professeur et quelques autres élèves.

Je me concentrai sur le paysage au dehors évitant Tailan qui me fixait comme pour lire dans mes pensées. C’est un véritable incruste et je ne suis pas payée pour lui faire du baby sitting . Au dehors,le soleil brille et tout autour de la route, on retrouve d’énormes rangées de pissenlits , action tourisque mais aussi des papayiers et manguiers. Sans que je m’en rende compte le bus c’est arrêté. Je descends et j’aperçois un chemin parsemé de graviers. Je ne sais pourquoi,cet endroit me paraît familier.
Nous longeons le chemin ,au détour duquel nous croisons des maquis en haut des manguiers. Mon regard est attirés par les framboisiers et les baies sauvages. Quelle jolie touche de couleur. J’adore ce rouge.

Nous continuons notre marche et au détour un grand hangard très moderne avec ses portes coulissantes me rappelle nettement un souvenir. Je retrouve des sensations que j’avais éprouvé. Je m’en rappelle aprésent,je connais cet endroit.

Je me réveille en sursaut. J’ai fait un horrible cauchemar. Pas si horrible que ça me dirait t-on car je n’en garde aucun souvenir. Mais les battements effrénés de mon coeur me disent qu’il s’agit d’une prémonition. Un danger. Oui , il guette celui-là. Je me lève et entends la sonnerie d’une notification sur mon ordinateur. Je viens de recevoir un message d’un numéro inconnu.

       Il  devient distant et tu commences à te poser des questions. Tu n’as qu’à aller à cet endroit pour trouver tes réponses .

À côté du message, sont joints les coordonnées d’un lieu et la photo d’un endroit. Ça semble être un grand hangard avec autour une étendue de baies et framboisiers sauvages entourant un chemin parsemé de graviers.

La nuit n'est pas encore tombée. Le soleil ne fait que se coucher. Quand j'arrive devant le hangar , j'écarquille
les yeux. C'est un grand bâtiment construit en briques ,paré d'une immense porte coulissante. Essoufflée,je m'assois sur une balançoire à côté de l'endroit et j'attends. Le calme me fait compagnie. J'entends le gazouillement des oiseaux. Je vois le soleil achever de disparaitre. Une ombre est derrière moi. Quelqu'un s'affaisse à côté de moi sur la balançoire. C'était Tayler.

-Qu'est ce qui t'amène ici petite fouineuse?
- Le texto qu'on m'a envoyé ce matin. Si j'ai bien compris. Tu me caches quelque chose...
Je le vois pianoter des SMS rapidement sur son téléphone.
- Maï ... Je ne te cache absolument rien,tu te fais des idées. Détends toi.
- Facile à dire.
-Hey. Tu pourrais arrêter de réfléchir ne serait ce que pour ce moment.
- Tu parles. Mr le génie réfléchit tout le temps lui.
- Non pas tout le temps. Je te l'assure.
- Pourquoi es tu ici toi?
- Tu sais que j'adore découvrir des nouveaux lieux. Plus sérieusement Maecha tu dois me promettre de faire attention à toi.

Enfin une réaction. Ce SMS signifiait plus que cela. J'ai l'impression que quelqu'un nous épie dans l'ombre.

Nous parlâmes de tout et de rien. Il faisait nuit noire quand nous quittions l'endroit. On fit le trajet du retour ensemble . Il passa chez lui et je l'attendis dans son salon.  Ses parents étaient sortis. Quand il revient nous nous installâmes dehors sous son porche.  Il avait avec lui une jolie boîte blanche.
- J'ai un cadeau pour toi, me dit-il.
- C'est vrai ? Tu n'étais pas obligée.
- Ouvre le.
J'ouvris le paquet et y découvris le fameux Nos étoiles contraires de John Green. Je l'avais oublié celui-là.
- Merci beaucoup,fis-je tout sourire.
-  Je pars demain.
- Tu... Ma vue commença à se brouiller.
- Ne pleure pas s'il te plaît,fit-il avec la voie cassée.

Les larmes sillonnaient mon visage. Je n'avais pas la force de les retenir. Il m'encercla de ses bras tandis que les sanglots m'époumonaient. Il essuyait mes larmes qui coulaient toujours à flots. Il ressera son étreinte et j'en fis
de même.

- Tu avanceras je te le promets. Ce n'est pas un adieu ,ce n'est qu'un au revoir. Comme au tout début ?
- Je...
Il me serra beaucoup plus fort. Il me fis un bisou sur la joue. Je ne vis pas qu'il s'était penché. Il me regardait intensément, émue. Il se pencha encore plus et m'embrassa. Cela dura quelques secondes. Je ne le repoussai pas. J'avais besoin de ce souvenir pour palier son absence.
Nous ne plaçâmes point un mot. Je lui pris la main pour qu'il me raccompagne chez moi . À proximité de chez ma maison,je laissais tomber mon sac par terre et le pris dans mes bras. C'était très chaleureux. Par ce geste,on se disait qu'on serait toujours amis quoi qu'il arrive. Que rien n'avait changé. Rien ne changerait. Je délia notre étreinte et me hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser à mon tour. Il suit mon mouvement.Il faisait froid dehors et je sentis des effluves de chaleur. Et de petits picotements dans le ventre - non- pas- des papillons. C'était notre façon à nous de rester reliés. Je lui laissais toute ma peine, toute ma souffrance et lui m'envoyait toute son affection , tout son soutien.Qui réconfortait l'autre après tout?

Le lendemain,je me réveillai avec empressement. C'est le jour du départ de Tayler. Je dois être là. Je suis triste mais je dois le soutenir.  Une fois préparée, je regarde l'heure sur mon portable et vois un message de Tayler.

    Prends soin de toi pour moi. Saches que je t'aime beaucoup.

Une fois rentrée chez moi, hier , je le couchait directement. J'appelai Tayler. On décrocha au second appel.
- Bien le bonjour Tayler!
- Oh !Maecha ...fit la voix de la mère de Tayler, l'air soucieuse.
- Oh! il dort encore, je ne dérange pas?
- Maecha, Tayler a disparu la nuit dernière avec la moitié des ses affaires.
- disparu? répétais-je pour moi même.
- Oui fit- elle en éclatant en sanglot.

Je m'écroulai sur le carrelage. Je n'avais plus la force de pleurer. Je m'allongeai et criait à pleins poumons.

😈😈😈 C'est donc ce souvenir fort que je voulais vous faire découvrir. Mais rien n'est encore défini, amitié-amour ou seulement amitié ou autre chose? Il y a des petits indices dissemés dans ce chapitre et qui auront son importance plus tard.  Je ne sais pas vous mais moi j'ai envie de pleurer 😭😭😭. Maecha se sent détruite !!! Vous avez pensé quoi de ce petit voyage dans un lieu fictif inspiré de paysages des Comores ?
Finalement. Maecha , sensible ? Insensible ? Hypocrite ? Vous la voyez comment ?
Dites moi tout 🙃🥺😍😍...

L'amitié est inexplicable🤫🤫,je dirai même incartable.
Oui on adore l'amitié 😍😍parce qu'on imagine jamais se séparer de nos amis😊. Mais dans la vie, personne n'est réellement séparé de personne car une partie de chacune de nos rencontres vivera toujours en nous😽.

Aimer sans être dépendant ,ne rien attendre en retour. La récompense d'une bonne action c'est de l'avoir accompli🤍🤍.