"Umbrella Fan" -9

Bérénice regardait discrètement au dessus de l'épaule du dessinateur. Les créateurs des comics de la Umbrella Academy voulaient les rencontrer pour pouvoir créer des portraits plus ressemblants et après des anecdotes personnelles de mission pour cerner leurs caractères pour faire plus que vrai. Diego était assis sur un tabouret rouge et souriait, d'un sourire forcé. Son dessinateur avait beau lui répéter de se détendre, il était horriblement mal à l'aise. Les traits du deuxième Hargreeves se dessinait sur le papier et la française trouvait cela fascinant.

— Bérénice ! appela l'un des dessinateur, À ton tour maintenant !

La jeune fille ne s'habituait pas à ce que des inconnus l'appellent par son prénom alors que son propre père continuait de l'appeler par son matricule. Mais, dans cette vie de fou, elle pouvait s'adapter à tout. La brune se dirigea vers celui qui l'avait demandé et s'assit sur le siège en face de lui. Il attrapa une gigantesque feuille blanche et des fusains avant de l'observer et de se mettre à dessiner. C'était très crispant, Bérénice en vint même à se demander si elle n'avait pas quelque chose sur le visage. L'artiste finit par ouvrir la bouche,

— Alors, peut-tu me dire ce que tu aimes à propos de ton pouvoir ? ça y est, l'interrogatoire avait commencé.

— Je ne suis jamais blessée pendant les missions, puisque je suis inconsistante, lâcha t'elle.

— Effectivement, c'est plutôt cool comme super-pouvoir ! rit son interlocuteur en dessinant toujours, il reprit, et est-ce que tu peux me dire quelle mission a été ta préférée ?

— Aucune, soupira t'elle avant de se répondre compte que cette réponse la mettrait dans un embarras profond.

— Allons, tu dois bien avoir une préférence pour l'une d'entre elles ! Moi par exemple, j'adore celle du cambriolage de la banque, votre toute première. Personne ne vous connaissez et vous avez été très impressionnant, insista le dessinateur.

— Si je devais choisir, ce serait celle où Klaus et moi avons dû arrêter un homme qui s'était barricadé chez lui avec un sniper. Klaus lui a parlé de ses victimes en lui disant qu'il était un ange venu pour le punir avec l'aide de l'esprit d'une des personnes qu'il avait tué. Apparement je lui ressemblais beaucoup, avoua Bérénice.

Elle aimait beaucoup cette mission en vérité car elle n'avait pas eu à se battre. Klaus l'avait impressionné avec son jeu d'acteur et elle n'avait eu qu'à passer sa main à travers le torse de l'homme pour le convaincre qu'elle était réellement morte. Lorsque, dans un élan de lucidité, il avait voulu tuer Klaus d'une balle, la jeune fille l'avait attrapé à la gorge, rendant sa consistance uniquement à sa main. Bérénice lui avait dit que s'il avait le malheur d'essayer de porter la main sur l'ange, sa torture éternelle serait bien pire que celles comptées dans la Bible. Et puis, elle avait été ravie d'abandonner son uniforme pour une robe écarlate. Klaus aussi était satisfait de sa tenue blanche bien qu'il l'avait salie dès qu'il avait mis un pied dehors. Ce fut ce qu'elle raconta à son dessinateur qui nota tout ça, en lui promettant d'en faire une scène dans le prochain comic.

— Et, de qui est-tu la plus proche ? demanda t'il, curieux de voir s'il pouvait aussi rendre ça public. Bérénice se répondit pas mais elle sourit à Ben qui, comme elle un peu plus tôt, observait les croquis. Quand il entendit la question de l'artiste, il releva les yeux vers elle et il lui annonça,

— De moi, il n'y avait aucune once d'arrogance ou de fierté dans la voix de l'asiatique. Il exprimait seulement un fait qu'ils savaient tout les deux vrai.

L'homme sursauta légèrement et pouffa nerveusement lorsqu'il se rendit compte que le sixième Hargreeves était penché vers lui.

— C'est vrai, confirma la jeune fille qui cacha son amusement en une toux rauque. Il la regarda avec suspicion et il leur posa une dernière question,

— Aimez-vous la vie en tant que personnalité publique ?

Bérénice observa sa fausse fratrie, imaginant leurs réponses. Elle se dit qu'un petit « non » au milieu de tout ces « oui » ne ferait pas tâche. Alors elle souffla,

— Je dois vous avouer que non, cela serait beaucoup plus facile si nous avions gardé un total anonymat.

Le dessinateur ne parut pas plus surpris que ça et les deux miraculés purent rentrer dans leur stupide voiture de luxe qui sentait le cuir neuf même si elle était au moins aussi vieille qu'eux.

Le jeune homme ne savait pas comment les fans trouvaient leurs informations, toujours est-il qu'ils étaient amassés et brandissaient des pancartes en hurlant leur amour à l'académie. Le Monocle devait être au courant car des barrières bleues empêchaient la foule de les engloutir. Bérénice était bouche-bée devant la masse de gens de l'autre côté de la vitre de leur voiture. La métisse sortit son masque qu'elle positionna précautionneusement sur ses yeux et cligna rapidement des paupières pour s'habituer plus vite à la lumière filtrée. Ben l'imita, bientôt suivi par tout les autres. Il y avait des gens de tout âges, passant d'un grand-père, un père et son fils. La huitième Hargreeves avait encore du mal à se dire qu'elle était en réalité, adulé par des adultes qui sont beaucoup moins impressionnable que les enfants. Elle cru recevoir un coup de poing lorsqu'elle aperçut qu'une femme, brandissant une pancarte, affichait fièrement la tatouage de l'académie. Si elle savait ce que ce tatouage avait coûté à Bérénice, en aurait-elle honte ? Mais la brune était consciente que cette femme s'en ficherait, pourquoi se morfondre de la perte de l'amitié d'une fille ordinaire lorsque vous côtoyez jour et nuit des gens hors du commun ? Diego souffla,

— Alors, on la joue comment ? Stylé et m'en foutisme ? Ou gentil mais stylé quand même ?

— Je sais pas si tu sais ce que veut dire gentil Diego, rétorqua Klaus.

— Bah va pour m'en foutisme alors ! sourit-il en laissant passer l'accusation.

Lorsque la voiture se gara, en plein milieu de la voie, la jeune fille s'empressa d'ouvrir la portière et s'étripa de la voiture, un simple geste qui fit éclater la foule en acclamation. Bérénice se dirigeait d'une pas décidé vers la porte, ignorant les flashs des appareils photos et les appels de ses fans lorsqu'elle remarqua un jeune garçon, à peu près son âge, qui s'était fabriqué un uniforme de l'Umbrella Academy et un masque en carton. Il voulait ardemment appartenir à l'académie songea t'elle et son coeur se serra en pensant à Vanya. Il lui faisait étrangement penser à sa soeur, le même désir d'être accepté briller sur leurs visages. La jeune fille ne pouvait pas rester immobile devant ce spectacle et lui lança en passant devant lui,

— Joli l'uniforme ! le jeune garçon lui sourit et lui attrapa le bras en répondant,

— Merci, je suis ton plus grand fan ! sa voix trahissait une fébrilité. Instinctivement Bérénice avait fait perdre sa consistance à son bras et la main du garçon se referma sur du vide. La métisse lui souffla un merci avant de passer les portes du Manoir.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle s'aperçut que l'inconnu était passé par dessus les barrières et venait d'agripper Allison exactement comme il l'avait fait avec elle. Luther arriva derrière lui et lui prit le bras pour lui faire lâcher la troisième Hargreeves. En voyant le Monocle marchait droit sur eux, Bérénice serra les dents, son père se montrait si désagréable avec ses enfants, elle ne voulait pas le voir avec un fan qui paraissait un peu trop insistant.

La jeune fille détourna le regard et rejoignit sa fratrie qui se débarrassait de leurs masques. De toute façon, elle ne le reverrait plus.

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Hey guys ! Vous allez bien ?

Que pensez-vous de ce chapitre ? Je voudrais savoir aussi ce que vous pensez du petit Harold Jenkins :-)

Love, Valentine.

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