"Museum" -10
La sonnerie annonçant les missions sonnait une fois de plus. Mais cette fois, c'était le chaos. Pour une raison mystérieuse, aucun des Hargreeves n'était prêt et leur père hurla qu'ils se devaient d'être prêt s'ils voulaient être impressionnant. Bérénice, toujours en pyjama monta rapidement les escaliers pour aller chercher sa combinaison moulante. Il était presque vingt-deux heures et il y quelques minutes, ils étaient pratiquement tous endormis. Elle croisa Allison et Luther qui bousculèrent le Monocle. Sa combinaison était dans la buanderie et elle l'enfila rapidement avant de redescendre les escaliers. Bérénice entendit Allison pester car elle ne trouvait pas son masque et Diego cherchait ses couteaux. Lorsqu'elle passa devant la chambre de Klaus comme une furie, la métisse s'aperçut qu'il sautait sur son lit et avait mis le feu à un de ses tiroirs. Elle s'en inquiéterait plus tard. Une fois dans sa chambre, Bérénice fouilla partout mais elle ne trouva qu'une seule de ses chaussures.
— Allison ! Est-ce que t'as une chaussure en trop ! cria t'elle en continuant à chambarder sa chambre. Des pas la firent se retourner et la jeune fille vit sa mère qui tenait sa chaussure dans sa main.
— Tiens, elle avait besoin de passer chez le cordonnier, déclara t'elle gentiment.
— Merci maman ! s'exclama Bérénice, soulagée. Elle ressortit de sa chambre en coup de vent et heurta Ben de plein fouet alors qu'il voulait voir Grace. La métisse recula sous le choc et l'asiatique appela,
— Maman ! C'est coincé ! il essayait désespérément de remonter la fermeture éclair de sa combinaison. Elle se pencha vers lui et la débloqua rapidement.
— Voilà, c'est fait !
Le jeune homme la remercia et les deux adolescents se mirent à courir. Un musée se faisait cambrioler et ils se devaient s'intervenir. Ils connaissaient tous la route jusqu'au musée et ils se rejoignaient là-bas. À peine eut-elle posé le pied dehors qu'elle était déjà mouillée. Une tempête faisait rage et des éclairs zébraient le ciel noir. Le tonnerre grondait et couvrit les paroles de Ben qui essayait de lui parler. Bérénice attacha ses cheveux en rapide queue haute en suivant le sixième Hargreeves qui s'était mis à courir, sa multitude de tresses attendraient demain ! Ils serpentaient dans les rues vides, la pluie semblant vouloir les assommer. La métisse était très contente que leurs combinaisons soient waterproof. Après maintes virages et maints allées parcourues, ils arrivèrent devant le musée tout essoufflés. Étrangement, ils étaient les premiers arrivés. Bérénice s'abrita sous l'arrêt de bus juste devant le musée en les attendant. Des respirations bruyantes se firent entendre et Klaus, suivi de Diego apparurent. Le premier tenta de remettre sa mèche qui gouttait devant ses yeux sans grand succès.
— Il est où Luther ? demanda Diego qui replaça un couteau dans sa ceinture.
— Pas encore arrivé, lui répondit Ben avec étonnement.
— Nous aussi on étais surpris, ajouta Bérénice en essorant ses cheveux.
— Les voilà ! cria Klaus, coupant court à la discussion.
Les six miraculés se rassemblèrent et, avant que Luther ne défonce la porte de service en révélant leur présence à des kilomètres à la ronde, Bérénice supprima la consistance de son corps, passa à travers la porte pour leur ouvrit de l'intérieur. De l'autre côté, elle frissonna durant de longues minutes, haïssant profondément cette sensation qui venait s'ajouter à la douleur à chaque fois qu'elle se prenait pour passe-murailles. La jeune fille baissa la clenche et ouvrit la porte aux autres qui l'attendait.
— Dispersons-nous, conseilla Luther, le musée est immense et ils ne sont sûrement pas tous au même endroit.
N'ayant rien à redire, ils haussèrent tous les épaules en guise d'assentiment et commencèrent à s'éparpiller dans le musée. Bérénice prit la direction des antiquités gréco-romaines qu'elle avait toujours trouvé fascinantes. Seules les lumières vertes de sécurité éclairaient la pièce ce qui donnait un aspect surréel aux pièces qu'elle traversait. Des coups et des injures lui parvinrent et se mit en garde, cela devait être Luther. Elle continua à marcher sur la pointe des pieds quand le bruit caractéristique de couteaux se plantant dans un mur la figea. Elle poussa un soupir lorsque, de l'autre côté du mur, elle reconnut la voix de Diego. Le déclic familier d'un pistolet résonna dans la pièce et avant qu'elle puisse réagir, le canon se logea dans son dos et une voix froide assena,
— Si tu hurles, je tire, si tu bouges, je tire. Compris ? Bérénice comprit que la nuit jouait en sa faveur et la cambrioleuse n'avait pas compris qu'elle faisait partie de l'académie.
Mimant la petite fille apeurée, elle leva les bras en l'air et se rendit inconsistante. Dans le même temps, elle fit volte-face et ayant au préalable décalé son corps, donna un violent coup de coude à la femme qui tira, dans le vide. Bérénice attrapa son arme à feu et l'assomma avec la crosse. Un cri qu'elle connaissait bien déchira le silence soudain et son coeur tambourina de plus belle. Le pistolet toujours en main, elle courut vers le cri et découvrit Ben, la tête rejeté en arrière et les poings serrés. Le monstre à tentacules tenait dans ses longs membres quatre cambrioleurs dont un tenant toujours son arme. Il tirait au hasard, essayant de blesser la chose immonde qui l'avait attaqué. Il allait finir par le tuer ! s'affola Bérénice. L'un des tentacules lâcha le voleur qu'il tenait et se déroula devant la jeune fille, elle ne comprit pas tout de suite ce que le monstre voulait qu'elle fasse avant qu'il ne s'approche doucement de ses mains. La métisse lui lança le pistolet et regarda, médusée, le tentacule tirer sur l'homme qui vidait toujours son chargeur. Une fois fini, il écrasa le métal et les débris de l'arme tombèrent au pied de Bérénice. Le monstre se résorba à l'intérieur de Ben, essoufflé, qui essuya le sang qui était tombé sur son visage. La brune éclata de rire et se jeta sur lui. L'asiatique fut très surpris de sentir Bérénice l'enlacer. Il recula et lui demanda,
— Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?
Rapidement la française lui expliqua la situation et ils s'apprêtèrent à rechercher d'autres bandits quand Allison apparut, toute guillerette au côté de celui qui semblait être le chef. Deux hommes lui suivaient, les lèvres pincés et ils purent voir Luther et Diego derrière eux.
— En plus des quatre là, il y a une femme aussi. Mais je ne sais pas où elle est, avoua leur chef qu'Allison avait très clairement charmé.
— Moi je sais ! s'écria Bérénice, je l'ai assommé dans la salle gréco-romaine.
Luther partit la chercher et revint avec une forme évanouie qu'il tenait dans ses bras. Il lâcha la femme sans ménagement avant de dire,
— Est-ce que quelqu'un à vu Klaus ? comme personne ne répondait il soupira, Bérénice, est-ce que tu peux aller voir dans la salle de vidéo-surveillance où est-ce qu'il est passé ?
La concernée hocha la tête et fila. Elle trouva facilement la salle de contrôle et grimaça en passant à travers la porte. Lorsque la douleur reflua et que ne subsistait que les frissons incontrôlables, elle entreprit d'examiner tout les écrans. Après avoir regardé quasiment toutes les caméras, elle entrevue une forme sombre dans la galerie du Moyen-Âge. Mais qu'est-ce que Klaus est parti faire là-bas ? s'interrogea t'elle. Sans prendre la peine d'avertir le groupe, Bérénice courut jusqu'à la galerie. Elle admira des lourdes tapisseries avant d'entendre une voix familière. Klaus était debout prêt d'un tableau représentant un enfant et il parlait tout seul en agitant les bras.
— Klaus, à qui tu parles ? Je croyais que t'avais peur des fantômes, interpella sa soeur.
— Je parle à une duchesse, je comprend qu'elle ne veuille pas parler à des paysans comme toi tu sais, rétorqua t'il
— Bon aller-viens, pendant que tu faisais causette, nous on a neutralisé tout les cambrioleurs. On va rentrer, Bérénice leva les yeux au ciel.
Les deux adolescents surgirent dans la pièce, l'académie se tenait en retrait tandis que les policiers, enfin arrivés, passaient les menottes aux voleurs. Ils traversèrent la salle pour retrouver leur fratrie et, comme si le chef de police n'attendait que leur retour, il s'approcha d'eux.
— Bravo les enfants, vous nous avez rendu un fier service ! Soyez sûrs que la municipalité en sera informée, je voulais juste savoir comment vous avez réussi à entrer, les félicita t'il.
— Grâce à moi, admit Bérénice en s'avançant. Les sourcils du chef se froncèrent et il ouvrit la bouche pour répliquer mais la métisse fut plus rapide. Elle rendit son bras inconsistant en serrant les dents et passa sa main à travers le cou du policier.
— Cela répondit-il à votre question Monsieur ? demanda t'elle en imitant le crispant sourire de Cinq.
— Oui, oui tout à fait mademoiselle, balbutia le barbu et il déglutit bruyamment lorsqu'elle retira son bras.
— Parfais, si cela ne vous dérange pas, vous allons nous rentrez chez nous et nous recouchez, notre père nous a réveillé pour faire votre boulot et nous avons sommeil, déclara t'elle en levant le menton avec arrogance.
Les miraculés rirent sous cape et, une fois dehors, Diego passa son bras sur les épaules de Bérénice,
— Depuis aussi tu es aussi dédaigneuse ? s'esclaffa t'il
— Tu as vu sa tête quand je lui ai dit que c'est moi qui vous ai fait rentrer ? Il ne m'a pas cru du tout ! C'est pas parce que je suis une fille que je suis incapable ! Il méritait une petite leçon, sourit t'elle avec machiavélisme.
Seuls les rires de ses frères et soeur lui répondirent et elle ne tarda pas à les rejoindre.
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Hey ! Comos esta ?
Que pensez vous de ce chapitre et du comportement du monstre de Ben ?
Cette fanfiction toujours à sa fin, je pense écrire encore trois chapitres avant de clôturer l'histoire :-)
Love, Valentine.
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