"Happy 13 Birthday" -4
Grace découpa une part du gâteau et le déposa devant Sept. Elle était toujours servie en première, c'était l'une des traditions étranges au sein du Manoir Hargreeves. Rapidement toute la table fut servie et tous purent fixer la lumière tremblotante qui s'agitait au somment des bougies. Quatre passait sa main le plus près possible de la flamme pour voir jusqu'où sa chaleur s'étendait. Mais Huit comme les autres, regardaient leur père. Il était debout derrière sa chaise alors qu'il était tous assis. Il finit par dire sèchement,
— Bon anniversaire !
Dans un bel ensemble, les huit enfants soufflèrent sur leurs bougies respectives même si Deux essaya de moucher celle de Un et que Quatre, toujours prompt à faire des choses...originales, l'éteignait avec ses doigts. Aussi manquèrent-ils le départ du Monocle qui était parti dieu ne sait où. Les sourcils de la jeune fille se froncèrent, d'habitude il restait jusqu'à ce qu'ils aient mangé leurs parts. Mais devant la bonne humeur générale, elle oublia ce petit incident. Partager son anniversaire avec sept autres de vos frères et sœurs n'étaient pas très commun, mais Huit le vivait plutôt bien. Elle n'avait pas à vivre l'expérience, traumatisante selon elle, du chant durant lequel le ou la principale concernée se dandinait sur son siège, horriblement mal à l'aise. Quatre se plaça tout au bout de la table, derrière la chaise de Hargreeves et alluma sa bougie. Il cria à Deux,
— Je suis sûr que t'es capable d'éteindre cette bougie à la place de Sept ! il n'y avait rien de méchant dans sa phrase, la distance la plus longue de la table était celle qui séparait Sept de leur père, mais la concernée serra tout de même les dents.
— Je peux retenir mon souffle Quatre ! Pas le propulser comme un putain de dragon ! soupira Deux en riant.
Quatre plissa son visage en une moue boudeuse et il regarda chacun de ses frères et sœurs pour voir lequel était susceptible de répondre à sa drôle de demande. Il tourna la tête vers Trois qui leva les yeux au ciel. Huit se courba en avant, intéressée, est-ce que sa soeur pouvait aussi envoûter des objets ? Rumeur, en voyant les sept pairs d'yeux fixés sur elle comprit qu'elle n'y échapperait pas. La jeune fille se traîna derrière Sept et posa ses mains sur ses épaules et lui chuchota quelque chose à l'oreille et fit sourire la dernière. Et par écho, les deux autres filles Hargreeves sourirent malicieusement. Trois se redressa et clama,
— J'ai entendu une rumeur, la bougie de Quatre s'est éteinte.
Huit perçut une très fine vibration qui se propagea jusqu'à la fameuse bougie qui s'éteignit en crachotant. La tablée se mit à rire et à taper des mains gagnée par l'expression de fierté qui s'étalait sur le visage de Trois. Ce fut à ce moment que le Monocle revint. Il sourit très légèrement devant la bonne humeur qui émanait des enfants. Ils se turent, gênés, et Grace arriva derrière Reginald, tirant un chariot métallique où trônaient huit paquets emballés de papier coloré. La même stupéfaction se peignit sur tout les visages, était-ce possible que ça soit des cadeaux ? Trois et Quatre rejoignirent leurs sièges en courant tandis que Grace passait près d'eux et déposa un paquet devant chaque miraculé. Tout l'observait comme le plus grand des trésor et personne n'osait déchirer le papier.
— Pour votre treizième anniversaire, j'ai décidé de vous faire à tous un présent ! Vous pouvez l'ouvrir, annonça Hargreeves.
Si certaines de ses frères et soeurs s'empressèrent de lacérer l'emballage, Huit reste bouche-bée durant de longues secondes avant de séparer doucement le morceau de ruban adhésif qui retenait la papier coloré pour se retrouver face à une boîte de chaussures. Perplexe, la brune l'ouvrit et laissa s'échappa un cri de surprise. Elle attrapa les chaussons de danse qui gisait dans la boîte et les serra contre son coeur avec les larmes aux yeux. D'un rose délicat, ils étaient enrubannés et en passant sa main sur le bout, elle comprit que c'était des pointes. Rien n'aurait plus la rendre plus heureuse. Son cadeau comportait également un pantalon de sport, et un tutu. Huit observa les présents des autres, curieuse. Deux, sans grande surprise avait eu le droit à un nouveau couteau. La jeune fille ne comprendrait jamais son obsession pour les lames tranchantes mais elle devait avouer que celui-ci était particulièrement beau avec ses volutes gravés sur sa surface. Six commençait déjà à dévorer les premiers lignes de ses nouveaux romans et Trois a tester sa palette de maquillage. Un regardait sa lunette astronomique avec un doux sourire. Très étrangement, le même sourire éclairait le visage de Cinq qui observait sa montre de luxe, Huit songea que cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu sourire de cette manière, sans arrogance ni sarcasme. Quatre secouait ses DVDs avec satisfaction et la métisse reconnu "Sixième Sens". Mais, lorsqu'elle découvrit le cadeau de Sept, elle resta bouche-bée. Le Monocle avait offert un magnifique violon à sa soeur. La brune l'observait comme le plus grand des trésors et osait à peine effleurer la surface boisée.
— Sept ! cria la française. Sa soeur nota enfin les apparats de danse qu'elle tenait dans ses mains et comprit ce que leur père avait fait.
Les deux éclatèrent de rire et Huit se leva et attrapa Sept pour l'entrainer dans une danse de pure joie. Grace les observait, les mains jointes sur son coeur, elle finit par poser un vinyle sur le tourne-disque et une musique qui donnait envie de tournoyer retentit dans la Manoir. Trois força Un à l'accompagner sur cette piste improvisée et Cinq vola la violoncelliste à Huit. Deux, qui se déchainait, essayait d'apprendre quelques pas à Quatre. Sachant très bien qui il restait, la jeune fille se retourna pour voir Six assis, son livre ouvert et son regard fixé sur elle. Déterminée, elle se dirigea vers lui et lui tendit la main. Un sourire innocent lui remontait les lèvres et Six finit par craquer. Il prit sa main et il lui sembla se faire happer par un cyclone. Huit bougeait, emplie d'une énergie débordante et le jeune garçon avait du mal à la suivre. Malgré cela, il dansait aussi, juste pour lui faire plaisir. Il se demandait souvent pourquoi ils s'entendaient si bien. Huit était si extravertie et lui si timide ! Parfois, il pensait qu'ils étaient comme le soleil et la lune, destinés à ne jamais se croiser à l'exception des éclipses. Six n'avait jamais oser lui avouer, il craignait sa réaction et pour rien au monde il ne voulait perdre sa confidente.
Perdu dans ses pensées, la jeune garçon sursauta lorsque la métisse trébucha contre lui. Elle se retrouva plaquée sur son torse et il se sentit brusquement rougir. Elle rit en relevant sa tête vers lui.
— Pardon ! pouffa t'elle en se décollant légèrement de lui
— Pas grave, répondit-il instantanément.
La jeune fille sourit doucement et prit ses mains avant de la guider dans une danse plus calme. Et, à chaque fois qu'il la faisait tourner, il se prenait ses milliers de tresses dans la figure. Et, Huit riait de plus belle, se moquant gentiment de lui. Et, lui, il souriait. Son sourire ne quittait pas son visage et lorsque la musique égrena ses dernières notes et que la brune nicha sa tête près de son épaule, il avait mal aux joues à force de sourire.
Lui qui avait tant de courbatures de douleur, il n'avait pas imaginé un seul instant que cela était possible d'en avoir de bonheur...
// //
Hey guys ! Me voilà avec ce nouveau chapitre !
Est-ce qu'il vous plaît ? Que pensez-vous des cadeaux du Monocle ? J'ai essayé d'en trouver au plus proche de leurs personnalités mais j'ai eu du mal !
Love, Valentine.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top