Chapitre 23

Musique:  There She Goes de Benson Boone 

(Oui, vous aurez droit à toutes ses musiques, désolée.)

Sur la route du retour, je ne peux empêcher un sourire de naitre sur mes lèvres. Cette matinée était folle, complètement folle. Gentleman comme il est, Edan voulait me raccompagner jusqu'à la porte de chez moi mais j'ai dû lui promettre de le contacter une fois arrivée pour pouvoir rentrer seule. Après ce qu'il s'est passé, je pensais qu'un malaise allait se créer mais bien au contraire, nous avons agit comme à notre habitude. Je ne connais pas la raison de ses baisers, encore moins si cela veut dire quelque chose mais je suis heureuse. La tentation était trop grande.

Je chasse toutes ces pensées autour du pilote et insère la clé à l'intérieur de la porte. Il fait calme, très calme. Il y a intérêt qu'elle n'ait pas refait le coup du bien, mon coeur ne tiendra pas le coup!

- Mamy? Je la hèle en retirant mes chaussures.

Un cri aigü me fait lâcher ma basket en plein dans le couloir et courir à toute vitesse vers le salon. Je suis arrêtée net. Debout face à moi, ma grand-mère me fixe de son regard pétillant. Il va falloir qu'on ait une discussion sérieuse sur ce genre de choses! Avec tout ce qu'il s'est passé et se passe dans notre famille, nous ne pouvons pas nous permettre ce genre de frayeurs.

- JE VEUX TOUT SAVOIR!

J'arque un sourcil alors que ma respiration reprend une vitesse correcte. Mia semble.. euphorique, complètement surexcitée. 

- Qu'est-ce que tu attends? Enfin, raconte! Elle continue en s'installant sur le canapé.

- Mais de quoi tu parles mamy? Je souffle confuse en m'asseyant à ses côtés.

Son visage se fait rieur, comme si c'était logique. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe.

- Edan et toi.. Elle rouspète. Alors, il embrasse bien?

Mes yeux s'arrondissent de stupeur alors qu'elle ne tient pas en place, toute guillerette.

- Comment t'es au courant? Je lâche, ébahie.

- Edan m'a envoyé un message pour m'annoncer la nouvelle.

J'en reste bouche-bée. Pourquoi a-t-il fait ça? Est-ce qu'il se doute une seule seconde de la bombe qu'il a lâché?

- C'est devenu ton meilleur ami? Je pouffe, toujours aussi étonnée.

Il semblerait qu'une discussion entre le pilote de motocross et moi se fasse d'ici peu. Ce n'est certainement pas à lui d'aller tout répéter à ma grand-mère.

- Léna, arrête de me faire patienter, elle râle.

Un ricanement m'échappe et je secoue la tête. Elle est complètement barge. Néanmoins, elle reste ma seule famille et pour le coup, ma confidente alors je finis par lui expliquer toute notre matinée.

- Il est vraiment mignon ce petit gars.. elle rêve, des étoiles dans les yeux. Est-ce que je t'ai déjà dit que je le voulais en beau-fils? Parce que franchement, je l'adore.

- Mamy, je la coupe en ricanant. Je n'ai pas fini et oui tu me l'as déjà dit.

- Mais qu'est-ce que tu attends au juste?

Je soupire mais non pas d'exaspérations mais bien de joie. Comment être fâchée contre elle?

- Ma chérie en couple! Elle applaudit, heureuse.

Ah.. Comment dire?

- Bah..euh..c'est à dire que.. Je bégaie en déviant le regard, gênée.

- Ne me dis pas que vous n'en avez pas discuté? Elle lâche de son regard sévère. Léna, mais enfin..

- Qu'est-ce que tu voulais que je dise? Je réplique précipitamment, déstabilisée.

Son regard émeraude s'adoucit et me transperce, dévoilant toute la bienveillance qui coule de ses pores. Mia me sourit en attrapant ma main de la sienne.

- Il suffisait de poser la question, elle souffle du bout des lèvres.

Je soupire, perdue, et réfléchis. Est-ce vraiment si simple? Un "Dis Edan, on est quoi? aurait-il vraiment suffit? Tant de questions sans réponses..

- Tu sais quoi? Elle ajoute face à la grimace qui trône sur mon visage.

J'hausse simplement les épaules.

- Tu aurais pu répondre quoi, je t'aurais fait une blague au moins, elle pouffe. Mais soit, revenons à notre mouton ou devrais-je dire notre pilote.

Son clin d'oeil me fait rire.

- Vois au jour le jour. S'il ne te pose pas la question, il faudra que tu penses à le faire par contre. Comme pour une demande en mariage, l'homme doit le faire mais s'il prend trop de temps tu fonces et le demandes toi-même.

- Tout doux mamy, nous n'en sommes pas là, je ris. 

- Ça peut arriver plus vite que tu ne le crois, elle grimace.

Je lève les yeux au ciel non sans rire. On pourrait croire qu'avec le temps je suis habituée à ses blagues et ses répliques farfelues mais la vérité est tout autre. On ne s'y habitue jamais et c'est ça le meilleur.

Le reste de la journée se passe comme la plupart du temps. Nous mangeons toutes les deux en papotant sur divers sujets aussi banals les uns que les autres. J'ai aussi appelé les filles pour leur expliquer la situation de ce matin. Elles ont, comment dire, explosé de joie. Cependant, elles m'ont dit d'agir comme me l'a dit plus tôt ma grand-mère, chaque chose en son temps. Le truc, c'est que faire semblant de rien et continuer sa vie normalement va plus me faire cogiter qu'autre chose. Je le sais, je suis déjà occupée à y ruminer. Il y a encore quelques jours seul Joe Coltons trottait dans ma tête et maintenant, dès que je ferme les yeux, je vois deux billes noisettes qui me regardent avec tant de malice que j'en rougis.

Edan Kold, que m'avez-vous fait?

Il m'attire, je ne pourrais pas le cacher. Aussi beau qu'il est, il sait me mettre à l'aise, je me sens en sécurité à ses côtés, il arrive à me faire sourire et à me faire oublier les choses qui me rendent tristes. Edan est un homme rempli de qualités, il est talentueux et même à une allure excessive sur sa motocross, je me sens bien. Ton coeur est en train de flancher Léna, me souffle ma raison, haineuse d'être tombée si rapidement.


Le réveil sonne bien trop tôt à mon goût. Je grogne en m'aspergeant le visage d'eau froide et me prépare comme je le fais déjà depuis plusieurs mois maintenant. Installée sur une banquette deux places, j'observe les étudiants monter petit à petit avant de sourire à celle que j'attendais, Maëlys.

- Salut belle blonde.

Son sourit est immédiat. On se salut, discutant de nos week-ends respectifs avant qu'une question ne vienne s'entasser dans ma tête.

- Au fait, je lâche en repensant à la course. Pourquoi est-ce que tu prends le bus? T'as une voiture incroyable.

Elle hausse les épaules en soufflant:

- Je n'en sais trop rien. Ça ne fait pas longtemps que je l'ai, j'ai pris l'habitude d'aller et rentrer en bus. Sinon, je suis toujours au volant, elle pouffe. 

Je l'accompagne dans son rire. Je peux comprendre, on à tous des habitudes bizarres qu'on ne sait guère se défaire. On rejoint finalement Vicky quelques minutes après, toujours aussi rayonnante d'ailleurs.

Cette dernière semble de plus en plus proche de Ryan, ça me fait plaisir pour elle de la voir épanouie. Le trio que nous formons est un noyau solide maintenant, on ne se lâche que s'il le faut vraiment. Nyce ayant décidé de quitter le groupe et plus précisément, en ayant dégagé les filles, on s'est simplement rapprochées à ne plus se quitter. Je ne voulais pas que cette situation finisse de la sorte, j'ai connu la perte d'une amie, je sais ce que ça fait, je voulais leur éviter ce sentiment. Malheureusement, il s'agit du choix de la rouquine, je ne peux rien dire. Celle-ci m'évite toujours autant et c'est tant mieux.

- Qu'est-ce que c'est ça? Lâche subitement la blonde à mes côtés alors qu'on entre au sein du lycée. 

Mes yeux passent de Vicky à l'affiche qu'elle pointe du doigt. Les yeux plissés, Maëlys nous fait signe de nous approcher afin de pouvoir lire.

- Attendez, elle nous coupe dans notre chemine. On est le quantième? 

- Le 5 novembre. Pourquoi? Je réponds, confuse.

Soudain, un éclair les traverse et mes deux amies ouvrent grands leurs yeux, stupéfaites.

- Comment est-ce que j'ai pu oublier ça? Peste Vicky en se frappant le front.

Que se passe t-il? Je suis complètement larguée. 

- Qu'est-ce qu'il se passe? Je décide de demander, voulant des réponses face à leur étonnement.

- C'est la semaine du rassemblement, me répond enfin Maëlys.

Je fronce les sourcils sans pour autant comprendre leurs explications. La semaine du rassemblement, c'est-à-dire?

- Ne t'imagines pas des choses extravagantes, pouffe Maëlys. Ce n'est que le lycée publique qui vient cohabiter dans le notre pendant une semaine.

Ma surprise les fait rire. Après tout, je suis assez étonnée, je ne connaissais pas cette pratique. Pourquoi pas? Il y un ravin de différences entre le lycée publique et le notre, cela doit être bénéfique pour les lycéens. 

- Attendez, je réalise soudain, on parle bien du Lycée San West High Public? 

- Bah oui banane, duquel veux-tu qu'on parle? Ricane Vicky en nous conduisant vers les casiers.

- Ça veut donc dire que..

- Qu'Edan sera présent? Me coupe à nouveau la blonde, un énorme sourire placardé sur ses lèvres rosées. Oui.

Ma bouche s'entrouvre. Mes mains devienne moites alors que mon esprit chahute déjà sur tout ce qui pourrait se passer cette semaine. Je pensais vivre des jours calmes sans croiser le pilote et éviter de devoir nous expliquer. Avec ce qu'il se passe, c'est foutu. 

- Fais gaffe à lui, grimace Maëlys. C'est le bout de viande qu'on jette aux lionnes, il est très aimé. 

Je grimace également, m'imaginant déjà toutes ces filles lui sauter dessus. Merde, c'est que ce rassemblement s'annonce sportif.. 



***********************

Oh oh

Rassemblement sportif dans l'horizon ou rassemblement calme selon vous? 

Dans sa situation, qu'est-ce que vous feriez? Demander cash ce que vous êtes ou voir au jour le jour comment ça se passe? Perso, je suis team droit au but, je n'aime pas ne pas savoir. Ça doit être clair et efficace je trouve. 

Chapitre légèrement plus court, il est validé selon vous? (J'espère que oui hihi) 

A la semaine prochaine, des bisous!

Portez-vous bien.

K

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top