Chapitre 17

Musique: Friends de Chace Atlantic

Mon coeur palpite à en perdre la raison. J'angoisse.

- Léna, arrête de faire les cents pas tu veux.

Je m'arrête dans mon mini marathon pour me tourner vers ma grand-mère, toujours occupée dans ses casseroles, elle me lance un sourire rayonnant auquel je ne réussi pas à répondre.

- Comment veux-tu que je sois calme quand tu invites..

- Ton prétendant? Elle me coupe de ses yeux étincelants.

- Mamy!

Plus je bougonne et plus elle se marre. Je suis une boule nerveuse qui n'attend que sa flamme pour exploser. Ce dîner me fait peur, je sens que quelque chose va foirer.

Ding Dong

Mon corps se tend autant que mes yeux s'ouvrent en grand. Il est déjà là? Et si je me cachais ou mieux, si je lui disais qu'une gastro me clouait au lit?

Merde, mer..

-Tu vas lui ouvrir ou je le fais? Me coupe de mes pensées Mia.

Elle ou moi. La réponse se fraye instantanément dans mon cerveau. Plutôt mourir qu'elle ne l'accueille! Je ne lui réponds pas, partant déjà vers la porte d'entrée. Je tremble légèrement en appuyant sur la poignée. Je peux encore me dérober, non?

Un peu tard pour ça Léna.

- Salut

J'abaisse finalement la poignée tombant nez à nez avec le pilote, armé de son sourire charmeur, je le salue à mon tour et le fait entrer. Mon dieu, il est canon. Pourtant, ce n'est pas lui que j'observe, je fixe ma grand-mère débarquer, un énorme sourire lui barrant le visage.

- Voici le fameux Edan!

Enterrez-moi.

- Enchanté Madame, je suis Edan.

Ma gène, déjà bien présente, augmente à la vue de Mia qui contemple mon ami d'un œil scrutateur. Je n'ose regarder l'homme à mes côtés par peur qu'il ne s'imagine bien des choses.

- Qu'est-ce qu'il est beau.. Souffle ma grand-mère, rêveuse, me faisant soudainement ramener à la réalité de la situation. Tu avais raison ma puce.

Vraiment, donnez-moi une occasion de partir loin.

Je sens mon sang chauffer alors que le pilote se marre, moqueur, tandis que son regard me fixe avec intensité. Il peut dorénavant oublier la couleur de mes yeux, plus jamais je ne le regarderai.

Néanmoins, même si je me sens gênée à m'enterrer vivante, je garde le cap et ouvre les lèvres avant que mon adorable grand-mère ne lâche autre chose.

- Je vais lui faire visiter l'étage, le temps que ce soit prêt, je souris timidement.

Je ne prends le temps de regarder aucune des deux personnes présentes et tourne les talons, Edan derrière moi, espérant que Mia ne nous épiera pas.

- J'aime déjà beaucoup ta grand-mère, lance sa voix dans mon dos.

Je souris tout en montant les dernières marches et souffle assez fort pour qu'il m'entende:

- Elle a ce don pour que les gens l'apprécient rapidement.

Sans attendre, je l'emmène au sein de mon repère et me cache dans les coussins de mon tendre lit, honteuse. Il vient à peine d'arriver et Mia lui a lâché des choses qu'elle n'aurait pas dû.

- Qu'est-ce qu'il y a? Pouffe le pilote en s'asseyant à mes côtés.

Je soupire tout en sortant ma tête de ces coussins. Instinctivement, mon regard rencontre le sien et mon cœur s'allège face à ce doux sourire. Habillé d'une chemise bleue foncée, il est d'une beauté encore plus grande. Pour cette soirée, il a troqué ses sweats habituels pour une chemise élégante. Cela à le don de me mettre encore plus dans tous mes états!

- Sache que tout ce que dit ma grand-mère est complètement faux, d'accord? Je lâche subitement, très sérieusement.

- T'inquiètes, je ne dirais à personne que tu aimais les chaussons gorilles quand tu étais petite, il réplique, les yeux plissés tant il est hilare.

Il ne m'en faut pas plus pour sortir de mon entre et de me placer face à un Edan en fou rire.

- Elle.. Comment?

Son rire me fait sourire mais je n'oublie pas qu'il se moque de mes passions passées et le pousse de mes deux mains. Son visage se change en deux secondes, passant de l'hilarité à l'incrédulité. Son corps tombe à la renverse de mon lit dans un bruit des plus gracieux me faisant partir dans un fou rire délicieux.

- Tu vas me le payer!

Tant je ris, je n'aperçois que trop tard le pilote se redresser et s'approcher de moi. C'est seulement au moment où son sourire devient diabolique que je m'arrête dans mon rire. Il va se venger, faut que je déguerpisse et, vite!

Armée de mon courage, je m'apprête à sauter du lit pour l'éviter mais l'homme face à moi le comprend bien trop vite et m'attire à lui. Edan me propulse sur le lit avant d'attaquer mes côtes de ses paumes chaudes. Je me dandine sous ses chatouilles, rigolant comme un monstre et lui hurlant de s'arrêter. Cependant, malgré mes protestations, il continue jusqu'à épuisement. Je soupire, heureuse d'avoir gagné mais c'est sans compter sur le pilote qui se laisse maladroitement tomber sur moi.

- Edan, enlève-toi! Je souffle, mes poumons se vidant de tout leur air.

Son visage bloqué dans mon cou, il se redresse légèrement sur ses coudes afin de plonger ses yeux noisettes dans les miens. Nos visages sont proches, peut-être même trop proches. Seuls quelques millimètres séparent ses lèvres des miennes, je peux sentir son souffle chaud s'échouer sur ma peau et ses yeux la brûler tant ils sont intenses. Ses prunelles ne cessent d'alterner entre les miennes et mes lèvres. Au fond, je l'intime de continuer sa progression vers ma bouche mais ma raison m'envoie de gros signaux d'alerte. Je frissonne, ne sachant qui écouter entre mon cœur et ma raison alors que ses lèvres charnues frôlent délicatement les miennes.

- A table!

Nous sursautons mutuellement tout en nous dégageant l'un de l'autre. Appuyée contre l'entrebâillement de la porte, ma grand-mère nous observe pleine de malice.

- Désolée, je ne voulais pas déranger. Finissez et rejoignez-moi.

Puis, sans rien ajouter d'autre, elle s'en va. Le stade de nervosité et de gêne a atteint son maximum, je n'ose jeter un regard à Edan placé à ma gauche et accours rejoindre la salle à manger.

Tendue de ce moment passé, je garde le silence et sers tout le monde sans jamais croiser le regard de quelqu'un. Je m'engouffre de pâtes, fixant mon assiette d'un regard encore rêveur. Edan et moi étions sur le point de nous embrasser.. A cette pensée, je me sens rougir et me ressers une nouvelle fourchette de pâtes, tentant de ne plus penser à tout ça.

- Alors Edan, comment trouves-tu ma petite fille? Lance soudainement Mia, la voix chevrotante.

Le pilote n'est qu'à quelques centimètres de moi et pourtant, je ne quitte aucunement mon assiette des yeux, par peur de découvrir je ne sais quelle émotion sur son visage.

- Elle a son caractère, il pouffe.

Sur ses mots, je relève les yeux de mon plat pour observer ma grand-mère. Un sourire trônant sur ses lèvres rougies de sauce, elle fixe le pilote à mes côtés d'un regard comblé. C'est à ce moment précis que je comprends que les choses vont rapidement déraper.

- Si tu l'avais vue à cinq ans, un vrai petit chef, elle se marre. Quand elle a reçu son vélo à deux roues, elle a voulu directement en faire et lorsque son père à voulu l'aider, elle l'a envoyé balader. Tu t'en doutes bien, mademoiselle ici présente s'est ouvert le front.

Je souris face au rire cristallin du mec à mes côtés. Je pourrais m'habituer à écouter ce doux son.

- Pourquoi je ne suis pas étonné? Il pouffe en m'observant.

Je le fusille du regard non sans réussir à perdre ce maudit sourire. Pourquoi ne suis-je pas capable de rester neutre quand je suis en sa présence?

- Racontez-moi d'autres choses sur elle, il continue, toujours aussi hilare.

Je tente de faire comprendre à Mia qu'il est hors de question qu'elle continue mais têtue comme elle est, c'est à peine si elle me jette un coup d'œil, trop focalisée sur le pilote.

- Elle a eu une passion pour l'exhibition, elle commence et mon cœur perd sa vitalité. Elle retirait toujours ses vêtements pour se balader complètement nue. Heureusement, elle ne le faisait qu'à la maison.

Si je pouvais disparaître..

Ces deux traîtres se marrent me faisant rougir de plus belle.

- Mais sinon, elle ajoute cette fois plus sérieusement. Qu'est-ce qu'il se passe entre vous?

Ça ne pouvait pas être pire. Je vais vraiment finir enterrée, de gêne ou de honte probablement.

- Euh..

- Nous sommes amis, je souffle, coupant Edan et par la même occasion Mia dans son espoir.

- Je n'y aurais pas cru quelques minutes plus tôt, elle riposte.

Cette diablesse!

Un silence se fait au sein de la maison. Je fixe Mia qui elle, observe Edan. Ce dernier semble concentré, réfléchissant sûrement à un plan pour quitter ce dîner horrible le plus vite possible. Moi aussi je suis occupée à chercher une façon de disparaître au plus vite!

- Ça fait plusieurs semaines que l'on se connaît maintenant et je dois dire qu'elle m'a plue dès le premier jour. Bien que j'ai cru l'étrangler face à la dangerosité de la situation, il ricane.

Mes lèvres s'entrouvrent alors qu'il sourit, charmeur comme toujours, en m'observant. Je déglutis de travers et m'étouffe avec ma salive. La respiration saccadée, la toux me tuant la gorge et le cœur complètement pris de court par cette annonce, je déguerpis dans la cuisine. J'avale d'une traite un verre d'eau et me stabilise au bord de l'évier. Merde, qu'est-ce qu'il vient de se passer au juste? Vient-il vraiment d'annoncer que je lui plaisais?

Mon organe vital sourit à la pensée de ses mots mais ma raison comprend qu'il nous a mis dans de sacrés problèmes et tout se chamboule dans mon esprit.

J'inspire et expire plusieurs fois avant de prendre mon courage en mains et de retourner à table. Je ne dis rien, perturbée par leurs regards curieux et incompris. Le silence de mort revient, encore plus pesant que la première fois, encore plus horrible. Je n'ose regarder personne ne sachant que dire ou que faire.

- Je vais y aller mais c'était un plaisir de vous rencontrer.

Je tique à l'entente de ces mots et détourne les yeux de mon plat à Edan à mes côtés. Souriant, il se lève de table tout en remerciant ma grand-mère. A aucun moment il ne tourne ses iris noisettes vers moi. Or, en ce qui me concerne, je ne cesse de le fixer.

- C'était un réel plaisir Edan. Reviens quand tu veux.

Dans un silence toujours aussi pesant, je suis le pilote sans comprendre ce soudain changement de comportement. J'observe les muscles de son dos rouler dans sa chemise foncée sans parvenir à comprendre nos agissements distincts.

En arrivant à l'entrée, mon pilote ouvre la porte pour sortir, sa motocross garée devant la maison me narguant. Je m'attendais à ce qu'il me dise quelque chose ou à ce qu'il me salue d'un regard, au minimum. Cependant, rien de cela ne se passe, il avance comme si je n'étais pas là. Je prends un coup dans la poitrine mais décide de l'arrêter d'une main sur son bras.

- Qu'est-ce que tu as? Je lâche sans attendre, le regard complètement perdu.

Son visage est sombre et tendu. Il est bien trop gentil pour me fusiller de ses prunelles mais je comprends que quelque chose cloche.

- Je veux juste rentrer, il serre les dents non sans cesser de me fixer.

- Pas à moi, Edan. Dis-moi la vraie raison.

Le ciel s'assombrit autant que ses prunelles. Sa mâchoire se serre et tout change soudainement. L'Edan souriant, solaire et gentil que je connais se transforme en un homme froid et distant. Qui est-il?

- Y'a rien, ok? Maintenant lâche-moi que je rentre.

Un second coup frappe ma poitrine et je détends mes doigts autour de son avant-bras, emplie de diverses émotions négatives. Il s'en va aussi vite qu'il est venu, me laissant seule sur le perron de la maison, le cœur en vrac et les pensées complètement contradictoires. C'est un Edan heureux qui est entré et un Edan blessé qui est reparti.

Qu'ai-je fait?


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Coucou la team! Comment allez-vous? 

Perso, après ce chapitre ça ne va pas! Grrr.. Pourquoi on s'inflige ce genre de chose? 😂

Je veux de l'amour!!

A votre avis, la semaine prochaine ce sera amour ou au revoir? 

Portez vous bien!

K

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