M. Chapitre 26
Chapitre 26
- Matthew -
Après le calme vient la tempête
🌪J'hésite, je la frappe ou je lui ouvre les intestins ? Le deuxième choix me parait mieux, plus adapté mais je n'ai malheureusement pas de couteau sous la main et je n'ai pas envie de me tacher. J'opte donc pour la première solution. Mon cerveau crie à mon corps de bouger mais tout ce que j'arrive à faire c'est lâcher son poignet.
Ma bouche s'ouvre puis se referme puis se ré-ouvre. Je soutiens son regard insistant qui guette la moindre réaction puis le détourne pour regarder ses plantes.
1 million la maison. Je vends. Qui achète ? Meubles de luxe qui ne viennent certainement pas d'ikea, lustre en diamant taillé à Venise, vitre quadruple vitrage, porte en béton armé qui permet à l'ennemi de s'épuiser avant même d'être rentré, même les croissant respirent la richesse et en prime une française blonde aux yeux verts. C'est une affaire ! Stéphane Plaza aurait acheté direct. No hesitation.
-Visiblement la connerie c'est de famille !
Son visage coincé passe de l'étonnement à la colère en un claquement de doigt.
-Rappelle moi qui t'as hébergé déjà ?
-Et alors ? Ça ne te donne pas tous les droits !!
-Est ce que je m'offre tous les droits ? Non abruti. Réfléchis avant de parler.
-Moi je peux faire un effort mais toi comment tu vas faire sans cerveau ?
Ses sourcils se lèvent. Je suis un gamin. Clairement.
-Ça sert à quoi d'en avoir un qui marche pas ?
-Cerveau ou pas je peux tout avoir de toute façon.
Moi même je ris intérieurement tellement ça sonne faux.
-Et du coup un jour tu réussiras à avoir une mère qui t'aime vraiment ?
Je m'effondre sur son lit comme une masse. Elle a carrément dépassé les bornes, et elle le sait puisqu'elle vient à côté de moi pour tout de suite s'excuser.
Ses paroles ne devraient pas m'atteindre, je le sais que ma mère ne m'aime pas comme toutes les autres meres du monde. Je ne devrais pas lui montrer que ce qu'elle m'a dit m'a touché. Mais j'y peux rien, c'est plus fort que moi. Personne n'ose parler de ça en ma présence. C'est une des premières fois où quelqu'un utilise ça comme argument dans une dispute.
Je regarde le sol pendant quelques minutes avec elle à mes côtés qui n'arrêtent pas de parler. Je ne l'écoute pas, je réfléchis. Et j'aimerais bien qu'elle se taise.
Je me lève d'un coup, prends mes affaires et je pars de sa maison. Je ne sais pas vraiment vers où je marche étant donné que ma mère ne voudra certainement pas de moi tout de suite.
Toute la colère qui était en moi dix minutes auparavant a complètement disparu. Elle a fait place à de la confusion et de la tristesse. Comment peut elle savoir pour ma mère ? Il me semble que je lui en ai pas parlé ...
J'arrive au parc et décide de m'assoir sur une des balançoires. Mes pieds la font bouger à un rythme doux et régulier.
Dans mon champ de vision apparaît deux petites chaussures. Je lève ma tête et tombe nez à nez avec celle de la française. Visiblement elle ne sait pas quoi me dire et moi non plus. Après quelques secondes à se contempler, elle vient me rejoindre sur la balançoire à côté.
-Tu vas me dire pourquoi t'es venu chez moi hier ?, demande t-elle incertaine.
-Ma mère m'a viré pour qu'elle puisse baiser tranquille. Juge pas...
Je tourne ma tête vers elle qui regarde le sol en se balançant tristement.
-Ha ouais, c'est chaud.
-Tu m'étonnes.
Je re-fixe devant moi.
-Et toi avec Logan ?, osé je prononcer.
-Bah tu m'as pas aidé mais je crois qu'il me refait confiance. En tout cas on est en bon terme en ce moment.
Un sourire apparaît sur ses lèvres.
-T'es amoureuse de lui ?
-Non, enfin... Je ne pense pas. On est juste amis.
-Alors pourquoi il a réagit comme ça ?
Elle hausse les épaules. Puis, d'un coup, elle se tourne vers moi.
-Waouh je savais pas qu'on pouvait discuter tranquillement tous les deux !, s'étonne t-elle.
-Peut être que finalement on n'est pas si différent...
On dit toujours le calme avant la tempête mais la tempête n'est que le bouillonnement final de tout ce qui a mijoté dans le calme
-Gilles Abadie.
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