J. Chapitre 35

Chapitre 35
- Justine -

C'est quand on pense que personne n'est chez nous que certains arrivent.

🤭Wow, le mec il va se calmer. Déjà que je suis venue pour lui, il va redescendre sur terre. J'ouvre grand les yeux à la fois en colère et effrayée. J'ai tout de même plus envie de l'emmener six pieds sous terre.

-Putain t'es vraiment chiant quand t'es comme ça !

Je tape du pied. Nan mais je suis sérieuse ? Ma mère elle nous faisait ça quand on était gosse et qu'on mangeait pas nos légumes. Je vois pas de légumes dans les parages et ce n'est pas un gamin. Mais j'ai raison.

Bon en meme temps mettons nous à sa place, il vient de se faire engueuler par sa mère en pleine rue. Sa mère qui lui a sortie quand même des choses inhumaines. Même moi je suis choquée, alors je n'imagine pas son état. Pourtant il ne semble pas si affectée. Quel comédien.

Je réfléchis à la bonne stratégie à adopter et décide de l'attraper par le poignet pour l'amener chez moi. Il ne doit y avoir personne normalement... Espérons.

Nous marchons l'un dernière l'autre sans parler pendant de longues et précieuses minutes. Je sens de temps en temps son bras bouger mais il n'arrive jamais à se détacher. Il souffle aussi quelques fois. Je ne baisse pas les bras pour autant. Est ce que Léonard de Vinci a abandonné après son premier essai d'avion raté ?

Plus j'avance plus je me dis que je n'ai pas eu la meilleure idée qui soit. Ma maison est clairement une villa de riche. Alors certes je déteste vivre la dedans mais je préfère quand même ça à un appart miteux. Le sien n'est pas trop sale mais il s'en rapproche. Si sa mère ne s'occupe pas de lui, qu'en est-il de leur habitat ?

Il est vrai que je n'ai pas pu m'empêcher de regarder à droite, à gauche et d'examiner chaque recoin. En voyant ça, j'ai eu tout d'abord un sentiment de dégoût puis de compassion. Et enfin toutes émotions sont sorties pour avoir un avis neutre. J'ai pas envie qu'il pense que je juge son logement. Ce n'est pas le cas. Fin' si, forcément, c'est degueu et mal entretenu mais c'est pas trop de sa faute. On a été élevé très différemment.

Nous arrivons devant mon portail où je le lâche pour chercher mes clés dans mon sac. Je déverrouille celui-ci et on traverse le petit chemin parsemé de fleurs qui donne un côté printanier à ce mois de septembre.

La façade blanche est juste devant moi, j'insère la clé dans la serrure, tourne celle-ci et ouvre la porte. C'est bon, y'a personne à la casa. Je vais dans la cuisine après avoir enlevé chaussures et manteau, pour préparer du thé.

Lui se dirige vers un toilette. Je l'observe du coin de l'œil et le vois frotter sur des blessures. Je m'avance donc vers lui, intriguée en laissant ma boisson de côté.

-Tu es blessé ?

-Nan, ca devrait aller.

-Laisse moi voir.

Il tourne son visage et j'aperçois l'horreur que c'est. Mais comment s'est il fait ça ? J'espère que ce n'est pas sa mère tout de même. Après ce qu'elle lui a dit, cette théorie me paraît plausible. D'un côté j'ai envie de lui poser la question mais de l'autre je me dis qu'il pourrait encore se braquer et que je n'ai pas envie de passer un mauvais aprèm, il me le dira quand il voudra. Et au pire, j'en saurais rien, j'oublierais et je m'en ficherais.

Je prends un coton, mets du pschit pschit dessus et l'appuie contre ses égratignures. Il n'a pas mal. Waouh. Quel courage. Personnellement rien que voir le coton arriver près de mon visage me robuste.

Quand j'ai finis, je le regarde dans les yeux. De beaux yeux verts. On ne se quitte plus pendant quelques instants pour finalement que je finisse par m'écarter pour me diriger vers le salon et couper court à ce moment.

Je m'installe sur le canapé, devant la télévision après avoir apporté mes tasses.

-Alors tu vas me dire ce que tu foutais devant chez moi ?, demande t-il en s'asseyant.

-Et toi tu vas me dire merci ?

Je vois qu'il se retient de me dire qu'il aurait pu se débrouiller sans moi. Je prends tout de même cela comme une victoire. 1-0 pour Justine ! Enfin je crois qu'on en était à 3-0 mais bon c'est pas grave ; on va dire qu'on reprend de zéro.

J'attrape la télécommande, allume la télévision et lui tends une manette de jeu.

-Alors, tu m'apprends à jouer ?

Il sourit.

Et je souris aussi.

Le sourire est le même dans toutes les langues.

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