J. Chapitre 13

Chapitre 13
- Justine -

Tout ce qui ne nous détruit pas nous rend plus fort.

🚨 Je rentre dans la cafétéria avec la ferme intention de faire payer à ce bon-a-rien son pot de peinture sur ma gueule.

Il me voit arriver et pourtant il ne fait rien. Je ne le fixe que lui alors que je sens tous les regards braqués sur moi. Je suis trop assoiffée de vengeance pour réfléchir aux conséquences.

En effet, j'aurais peut être du m'abstenir parce que maintenant je suis devant le bureau du principal et ça ne sent pas très bon. Le cretin ne parle pas mais sa tête n'exprime pas le bonheur intégral. Je compte bien lui faire regretter tous ses faits et gestes durant ce « rendez vous ». Je veux qu'il sache qu'on ne s'en prend pas à Justine Leroy.

Devant moi, un mur marron clair avec juste une peinture de la mer qui est accroché par un clou. A côté, la fameuse porte des ténèbres. Elle est en chêne, très belle mais très flippante aussi. Il y a juste une inscription très formelle « le principal ».

Je regarde à droite. Plus loin il y a le bureau des surveillants avec l'intendance et l'administration. Des portes à perte de vue pour tout et n'importe quoi.

La secrétaire nous fait signe d'entrer et dès lors où je franchis la limite entre le couloir et cette salle je sens cette odeur de vieux et de renfermé dégoûtante et répugnante, mais je me contente de sourire. J'ai limite envie de me boucher le nez.

Mes yeux vont de long en large de la pièce. Un bureau en chêne lui aussi, beau et très bien rangé. Et une armoire. Deux chaises sont devants. On s'assoit et sans meme nous saluer, il commence son discours barbant.

- Je vous préviens vous deux, si vous n'arrêtez pas vos bêtises de suite, vous allez passer de salles heures en retenue et j'en viendrais même à la manière forte.

-C'est à dire ?, fait le cretin.

-C'est à dire vous enlever vos places dans l'équipe monsieur Anderson !

Même s'il ne le montre pas je sais que l'imbécile est en train de stresser. Cette place c'est un peu comme sa raison de vivre et la fierté de ses parents. Je ne sais pas trop pourquoi il y tient tant. Perso, moi je m'en fou un peu. Tant que j'ai la gym à côté, tout va bien. En plus j'ai décidé de les faire regretter de ne pas m'avoir prise.

Je le regarde fermement en plaçant les yeux sur sa barbe semi-longue pas très bien entretenue. Puis sur ses sourcils qui ne demandent qu'à former un.

-Je n'ai pas tout compris, dis-je en faisant l'innocente.

C'est pas complètement faux. J'ai compris qu'il nous gueulait dessus et qu'il était pas content. Donc fini les pots de peinture et les plateaux repas.

Le directeur me regarde et s'apaise légèrement.

-Ce n'est pas grave mademoiselle Leroy, nous sommes tous très heureux de compter une jeune française parmi nous.

Il me sourit puis va ouvrir la porte pour nous laisser passer. Je me lève toujours en souriant très poliment même si ma tête ne demande qu'à se barrer d'ici.

-Ne continue pas à jouer avec le feu, ou tu vas le regretter, me menace le boulet une fois arrivés dans le hall. N'essaye même pas de jouer dans la cour des grands, c'est pas fait pour toi, t'es faible, t'y peux rien. Laisse tomber, c'est clair !?

Mes sourcils se froncent d'agacement. Et avant même que je n'ai pu répliquer quoi que ce soit il s'en va la tête haute.

Mes mains se posent sur la baie vitrée du lycée et je regarde dehors. Une voiture. Deux voitures. Trois voitures. Qu...

S'il n'arrête pas alors moi non plus. Mais il faut la jouer plus subtile, il faut user de ses charmes pour arriver à ses fins, tel le renard.

🚨-Il est venu vers moi mais je voyais bien que j'étais son plan B, je l'avais matté toute la soirée alors je l'ai laissé m'embrasser mais j'étais tellement conne, j'aurais ja - -

Pourquoi a-t-il fallu que j'aille dans un lycée avec un mec aussi con ?! J'en suis sure que dans les autres écoles, c'est pas comme ça. Je déteste mes parents et je déteste ma vie, je voudrais simpleme - -

-Tu m'écoutes ?, me sort Rachel de mes pensées.

-Bien sur, tu me prends pour qui ?

-Pour quelqu'un qui tombe amoureuse d'un beau joueur de basket peut être...

Son sourire me donne la nausée et rien qu'en regardant ses yeux pétillant je comprends qu'elle fait référence à Matthew.

Je jette un coup d'œil par dessus mon épaule pour m'assurer que personne ne nous écoute et me retourne vers mon amie. Mais elle a disparue. Elle était devant moi et elle ne l'ai plus. Je regarde autours de moi et je la retrouve par terre. D'un côté ça me rassure de l'avoir retrouvé mais d'un autre elle semble complètement inconsciente. Et même quand je la secoue elle ne se réveille pas. En une seconde, elle est passée si bas.

J'examine son pouls et - - 

Oh bon dieu. Doux Bouddha. 

Ma respiration s'accélère et mon cœur se serre. Alors que toutes les possibilités arrivèrent dans ma tête mon corps me lâche et je me retrouve à ses côtés.

Même les plus grands ennemis
peuvent faire la paix. Seulement ça
ne dure jamais

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