Partie 10

Perdue.

En commençant ce recueil sur mes mots et ma douleur, je pensais que rapidement, il finirait par se clôturer. Que son amour allait être suffisant pour remplacer celui que tu ne m'apportais plus. J'ai été naïve, un peu stupide aussi. Bien sûr que je suis perdue. Après le rêve étrange de la dernière fois, celui où je me demandais pourquoi je ne t'avais pas dit que je t'aimais toujours, j'ai fini par prendre mon téléphone un dimanche soir, à presque une heure du matin. Je voulais te dire la vérité, je ne supportais pas de devoir garder tout ça pour moi et c'était pour cette raison que j'avais dû lui dire à quel point tu trottais un peu trop dans ma tête. Il était tard, assez pour que tu sois en train de dormir ou trop peu, car tu préparais tes affaires pour la semaine suivante et que tu te couchais toujours tard ces soirs-là. Je t'ai écrit tout ce qu'il se passait dans ma tête depuis décembre. Tu n'as pas compris au début. Il t'avait demandé de m'envoyer des messages parce qu'il voyait que je souffrais de ton absence. Il préférait avoir mal plutôt que je m'enfonce seule dans cette douleur. Quelle belle preuve d'amour me donnait-il. Tu t'es excusé trop de fois : parce que tu me coupais par tes interrogations, parce que j'avais mal pris la manière dont tu t'étais autrefois exprimé. Si tu savais à quel point, ce n'était pas de ta faute. Moi aussi, j'essayais de me faire pardonner. Pardonner, d'être comme ça, pardonner d'avoir trop pensé à toi, pardonner de t'écrire quand je repensais encore à toi.

Tu as fini par me demander si je t'aimais toujours, j'ai répondu que normalement non. C'était peut-être la nostalgie, les bons souvenirs de nous qui restaient sans cesse ancrés dans ma tête, ta personnalité si bienveillante. Toi tout simplement. Tu me manquais, mais je ne savais pas de quelle manière. Puis je suis revenue, quelques jours après. Je t'ai dit que je ne savais pas finalement, que je m'excusais. J'étais en train de lire un livre sur cette plateforme. Il y avait une scène douce, d'amour. Une scène qui aurait pu nous représenter avant. J'aurai dû penser à lui, mais c'était toi dans ma tête. Toi que j'aimais plus. Et ça me torturait l'esprit.

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