Chapitre 58

Dylan

J'adore me réveiller avec elle dans les bras. C'est fou mais j'aime tellement cette femme que ça en devient inquiétant. Mais son état de santé m'inquiète encore plus. Je vois bien qu'elle est plus pâle que d'habitude mais pour l'instant je n'arrive pas à mettre le doigt sur le problème.

Qu'as-tu donc mon amour ?

J'ai passé la moitié de la nuit éveillé à guetter ses moindres réactions. Comme si elle pouvait être victime d'une quelconque crise durant la nuit.

Mais il y a eu plus de peur que de mal car il ne s'est rien passé durant la nuit.

Je me lève doucement pour ne pas la réveiller et vais récupérer le cahier que j'ai laisser dans mon sac ainsi qu'un crayon avant de revenir dans le lit pour terminer ce que j'ai commencé.

- Qu'est-ce que tu dessines cette fois-ci ?

Je tourne la tête vers Cassie et lui souris avant de tourner la page. Je ne veux pas qu'elle voit ce que je fais pour le moment.

- C'est une surprise ma chérie. 

- Ah bon? M'interroge-t-elle en se redressant. Est-ce que je pourrais avoir un indice?

Je souris en secouant la tête pour montrer mon désaccord, mais Cassie me lance un de ses regards dont elle seule en a le secret et c'est sans surprise que je finis par craquer au bout d'une dizaine de seconde.

- C'est notre future maison. Déclarai-je en guettant sa réaction.

Sa bouche forme un jolie O et ses yeux s'écarquillent de surprise avant qu'elle ne puisse enfin parler.

- C'est vrai? Me demande-t-elle doucement, la voix chevrotante comme si elle était sur le point de pleurer.

- Évidemment que c'est vrai. Bien sûr ce n'est pas vraiment un travail d'architecte mais c'est plutôt l'aspect extérieur que je suis entrain de dessiner, je montrerai le dessin à l'architecte qui sera en charge des travaux pour qu'il ait un aperçu de comment je l'imagine. Mais tu as aussi ton mot à dire alors je t'écoute, comment imagines-tu notre maison? Pour moi il est obligatoire qu'elle ait un immense jardin pour y jouer avec nos enfants...

Je me fais interrompre par ma princesse qui se précipite brusquement vers les toilettes et mon inquiétude remonte d'un cran.

Mon Dieu celà ne cessera donc jamais !

Je me lève à mon tour et vais la rejoindre pour lui attraper les cheveux et effectue de petites caresses sur son dos.

- Prépare-toi, je t'emmène à l'hôpital. Déclarai-je une fois qu'elle a fini.

Elle s'apprête à retorquer mais le regard que je lui lance l'en dissuade et deux heures plus tard nous ressortons de l'hôpital après qu'elle est passée tous les tests possibles. Bien évidemment j'ai insister pour que toutes les analyses soient faites.

- Après vous chère madame. Dis-je à l'intention de Cassie mais cette dernière ne me prête aucune attention et se contente de passer devant moi en boudant.

- Arrête de bouder mon cœur, je m'inquiète juste pour ta santé. Rajoutai-je.

- Mais je te dis que je vais parfaitement bien.

- Très bien, nous le saurons dans deux jours dans ce cas. Déclarai-je avant de mettre le contact.

Le trajet du retour s'est fait dans un silence interrompu seulement lorsque Cassie m'a demandé de m'arrêter devant une pâtisserie pour acheter un gâteau.

C'est une bonne chose qu'elle ait de l'appétit, avec ces nausées c'est bien qu'elle mange pour compenser ce qu'elle a régurgité.

Je jette un coup d'œil à Cassie mais elle continue de bouder.

- Ma princesse?

Ma tentative de la faire parler se solde par un échec. Je pousse un soupir avant de reprendre.

- S'il te plaît mon cœur, arrêtes de faire l'enfant. Repris-je doucement.

- Je ne suis pas une enfant d'accord? Je boude parce-que j'en ai envie, je fais ce que je veux parce-que j'ai vingt-quatre ans et que je suis une adulte! Crie-t-elle avant d'éclater en sanglots.

Mon Dieu, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de cette fille. Heureusement, nous arrivons juste devant la maison d'Eric. Je gare la voiture et défais ma ceinture avant de me tourner vers elle.

- Calme-toi s'il te plaît mon amour, je suis désolé d'accord ? Bien sûr que tu es une adulte et je suis très bien placé pour le savoir d'ailleurs, alors cesse de pleurer je t'en pris. C'est moi qui suis un idiot et un imbécile...

Elle se jette à mon cou avant de me couper

- Ne dis pas ça s'il te plaît Dy', tu n'es pas un idiot et tu n'es pas non plus un imbécile. Tu es l'homme le plus beau et le plus merveilleux du monde et je t'aime tellement si tu savais. Je te jure que je ne sais même pas pourquoi je réagis comme ça dernièrement. Pardonne-moi s'il te plaît.

Je la serre dans mes bras avant de me détacher d'elle, je l'embrasse tendrement et lui fais un petit sourire.

- D'accord ma chérie mais sèche tes larmes, il ne faut pas que les enfants te voient ainsi. Emily et Eric doivent être morts d'inquiétudes à l'heure qu'il est vu comment nous les avons réveillé en envoyant les jumeaux ce matin.

Elle hoche la tête et à peine avons-nous mis les pieds hors du véhicule que la mini-Cassie déboule et se jette sur moi en couvrant sa tante de questions.

- Kaylee ma chérie tu veux bien laisser ta tante souffler un peu avant d'entamer l'interrogatoire ? La gronde Emily qui arrive en courant à la suite de sa fille.

- C'est que je me suis inquiétée pour tantie Cassie moi. S'obstine la petite en boudant.

Je secoue la tête en souriant, c'est fou comme cette petite ressemble à sa tante. Je ne crois pas que je pourrais gérer ces deux tempêtes en une même journée.

- Tu ne devrais pas être à l'école normalement ? Demandai-je à la chipie accrochée à mon cou.

- Si mais j'étais trop inquiète pour ma tante alors j'ai voulu l'attendre avant d'aller à l'école.

- Ne t'inquiète pas pour ta tante, elle n'a rien de bien méchant. Mais dis-moi où sont tes cousins? La questionnai-je en la déposant une fois à l'intérieur.

- Dans ma chambre entrain de jouer.

Je salue Eric qui vient d'apparaître dans le salon d'un signe de tête.

- Ma puce, vas jouer avec les jumeaux s'il te plaît il faut que je parle un peu à Dylan.

Je me baisse pour recevoir sa bise et souris en la voyant courir vers sa chambre malgré les avertissements de son père. J'ai juste le temps d'apercevoir ma princesse et Emily se diriger vers la cuisine avant de reporter toute mon attention sur Eric.

Je me passe les mains sur le visage et pousse un soupir avant de me laisser choir sur le canapé.

- Alors, qu'est-ce qu'elle a? Me demande le frère de ma petite amie en s'installant en face de moi.

Je hausse les épaules avant de répondre

- En tout cas la thèse de l'empoisonnement est exclue mais ils lui ont fait passé d'autres tests et nous aurons les résultats dans deux jours. Racontai-je avant de poser ma tête sur le dossier du canapé.

J'entend Eric rire doucement et j'ouvre un œil puis l'autre et fronce les sourcils.

- Désolé mec mais tu as une mine affreuse et tu sembles complètement épuisé.

- Ça je ne te le fais pas dire, ta sœur m'en fait voir de toutes les couleurs avec son humeur changeante. Elle passe du rire aux larmes puis à colère en à peine deux minutes.

Eric éclate de rire en se tenant le ventre et je lève les yeux au ciel l'air dépité.

- Ça me rappelle Emily lorsqu'elle était en...

Il ne termine pas sa phrase car je viens de lui balancer un coussin au visage.

- Arrêtes de te moquer de moi. Le grondai-je.

- Désolé mais en tant que grand frère de Cassie, te voir en baver pour elle me comble de joie.

Je jette un coup d'œil par dessus mon épaule pour être sûr que les filles ne peuvent pas nous entendre avant de changer de sujet.

- Tu as du nouveau en ce qui concerne les lettres ? M'enquis-je tout bas.

- Oui mais je ne peux pas t'en dire plus pour le moment, demain j'aurai toutes les informations et là je pourrai tout t'expliquer.

Ça ne me plaît pas vraiment d'attendre encore une journée de plus avant de savoir la vérité sur cette personne mais je vais devoir prendre mon mal en patience. Et puis ça me rassure quand même de me dire que toute cette histoire prendra fin demain.
Oui demain j'aurai enfin l'identité de cette personne et je lui ferai passer toute envie de menacer ma famille ou n'importe quelle autre personne d'ailleurs.

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