La maison est déserte. La maison est à nous. Ne passe pas trente ans à choisir tes sous-vêtements, tu n'en auras pas besoin. J'ai beau rêver d'un endroit trop parfait, je ne l'aurai jamais, alors contentons-nous de ce qu'il y a autour de nous, tu veux bien ?
Mon lit n'est pas assez grand pour deux, mais de toute façon on sera superposés... Si ça t'excite de t'exposer aux regards, on peut aller sur la table de la cuisine. Si ça t'excite qu'il n'y ait que moi qui te regarde, on balaye toutes les paperasses, et on grimpe sur mon bureau. Puis si tu veux t'installer confortablement, il y a des chaises un peu partout. Si tu aimes être à la verticale, il y a le mur ; si tu aimes être à l'horizontale, il y a le sol. Si tu aimes être à l'étroit et courir le risque d'être vue, direction la voiture. Si tu veux me laisser l'honneur de choisir, direction la baignoire. Si tu es pressée, il y a la machine à laver ; si tu aimes la hauteur, il y a l'ascenseur. Si tu aimes la verdure, il y a les buissons ; si tu aimes la nature, il y a la forêt. Si tu aimes te montrer, il y a la plage ; si tu aimes te cacher, il y a le grenier.
Je ne sais plus comment te dire que je t'aime, car je l'ai déjà fait tant de fois. Plus que seulement te le dire, je pourrai te le prouver, partout, n'importe-quand, dans toutes les positions. Un fouet qui claque sur ton ventre ou mes mains qui pianotent sur ton dos, c'est toi qui choisis. Ça commence par faire froid dans le dos, et puis ça ébouillante. Ça commence par détendre, et puis ça donne des frissons. Ça commence à donner l'air routinier, et puis ça surprend tout d'un coup.
Je t'ai prise par la main, et voilà que tu me prends par la taille. Je t'ai effleurée, et voilà que tu me serre contre toi. Je t'ai regardée, et voilà que tu veux m'embrasser. Je t'ai prise pour ma Déesse, et voilà que tu veux me prendre pour ton Dieu. Je t'ai offert une rose, et voilà que tu m'offres un bouquet. Je t'ai touchée, et voilà que tu me paralyse. C'est ton charme si doux, si tendre qui s'empare de moi. Je voulais te faire jouir rien qu'en te touchant, et voilà que tu peux me faire monter au septième ciel rien qu'en me regardant. J'ai démarré, et voilà que tu as continué. J'ai commencé actif, et me voilà devenu passif.
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