Finalement, j'ai dû attendre un peu plus longtemps qu'une minute, le temps qu'Elmah sorte une lingette pour s'essuyer les mains, fouille dans le bordel de sa chambre pour enfin mettre la main sur le préservatif qu'elle était persuadée d'avoir d'avance, regarde vite-fait s'il n'avait pas expiré de date et l'ouvre enfin. Elle s'est assise par terre en dépliant le petit tunnel en latex (quoi ? ça me fait penser à un tunnel les capotes féminines, moi !), et elle a ouvert les jambes pour l'installer correctement dans son vagin.

Après, elle s'est relevée, elle a grommelé, et on a encore perdu cinq minutes le temps qu'elle fouille une nouvelle fois dans le bordel de sa chambre pour dénicher une pochette de lubrifiant bien planquée. Elle a sauté sur le lit et m'a l'a donnée avec un air triomphant. « Tu veux que je t'en mettes ? j'ai demandé.

— Yes », elle a acquiescé en s'installant à côté de moi sur le lit, puis elle a soufflé en se détendant dans une position confortable, allongée sur le dos et en ouvrant les jambes.

Je me suis mise à genoux devant elle et j'ai ouvert la pochette avec maladresse. J'ai pris du lubrifiant sur mes doigts et j'ai laissé tomber la pochette sur le matelas. C'est gluant, on dirait un peu de la gelée, mais c'est juste de l'eau gélifiée, de toute façon.

Rien de sale, quoi. Au contraire. Pourquoi, tu trouves ça sale l'eau, toi ? Ah bon ,chacun son point de vue. Mais, je t'assure, celle du robinet est toujours très bien traitée. Même si avec tous les produits chimiques et tout elle est pas pure comme l'eau minérale. Même si y a des minéraux dedans, justement. Bref. J'en ai marre de partir dans des hors-sujets, moi. Si je fais ça au bac, je suis dans la merde.

De nouveau, je l'ai touchée pour lui tapisser l'entrée du préservatif de lubrifiant, et une fois qu'elle a senti que c'était assez, elle me l'a dit, et soudain elle s'est encore levée (cette fille ne tient pas en place, elle est un peu moins hyperactive que sa cousine Britney, mais quand-même !) pour aller changer la musique. « T'as vu, elle a fait, je suis gentille, je te mets une musique qui met un max d'ambiance pour t'accompagner. » Et cette conne nous a mis We Will Rock You.

« Ouh-là ! » j'ai dit en éclatant de rire, et je n'ai pas pu m'empêcher de commencer à me trémousser alors qu'elle secouait la tête comme un chanteur de metal en revenant vers le lit (en même temps, qui est capable de se retenir de se trémousser sur We Will Rock You, s'il-vous-plaît ? Merci.) Elle que je connaissais comme une dominatrice qui est habituée à prendre son petit-copain en andromaque, sur le coup elle m'a simplifié la tâche et elle s'est mise en mode missionnaire : elle s'est tout simplement allongée, les jambes écartées, pour me laisser prendre mon courage à deux mains et entamer « les choses sérieuses » (comme disent les gens chiants).

« Tu ressembles à un cadavre », j'ai sorti, et j'ai eu du mal à lui prendre les jambes et a m'approcher d'elle tellement elle s'est mise à rire. J'étais tellement dans une bonne ambiance avec elle que la nature de mon sexe avait reprit ses droits, et qu'il avait durci assez pour me permettre une pénétration... correcte, sans doute. Enfin, celle que la nature qui m'avait donné un sexe de garçon pouvait attendre de moi, quoi.

Je me suis donc mise en position, prête à décharger mon missile, et j'ai attendu quelques secondes, le temps de bien m'imprégner de l'énergie de la musique, et tout doucement, j'ai tenté une première approche.