Nouvelle #5 : C'était foireux, mais au moins, c'était drôle. (3/8)
On a traversé la maison, on est rentrées dans la chambre d'Elmah, et comme elle a vu que j'avais l'air un peu gênée qu'il y ait sa mère, elle a fermé sa porte à clé et elle a fait : « T'inquiètes, elle viendra pas nous voir, elle est pas du genre à faire ça. Et puis, te connaissant je suppose que tu vas vouloir qu'on mette de la musique, alors elle nous entendra pas.
— OK », j'ai répondu en haussant les épaules avec un petit sourire. On a commencé par poser nos sacs, j'ai jeté mes écouteurs, et on s'est déshabillées – enfin, on a enlevé nos manteaux et nos chaussures, quoi. Et alors, à ce moment-là, c'est devenu gênant. Et, à ce moment-là à peine, on a commencé à rire. En fait, on a gloussé comme des poules. On a même fait que ça tout le long.
Elmah a secoué un peu sa souris sur son bureau d'ordinateur, tout ça pour réveiller un peu son PC qu'elle avait laissé allumé. Elle a ouvert sa playlist et, sans me regarder, elle a scrollé sur l'écran – il y avait approximativement 90 % de Britney Spears dans sa playlist – et elle m'a demandé : « Bon, te connaissant, je suppose que tu veux qu'on mette du Queen, right ?
— Ouaip. On peut commencer avec Bohemian Rhapsody.
— OK. So let's go for Bohemian Rhapsody. » Et bref, elle a mis Bohemian Rhapsody.
On a à peine entendu les deux premières paroles qu'on a pété un fou-rire. Comment tu veux qu'on baise dans cet état ? Elle a fermé l'onglet en plein milieu de « Caught in a landsli... » – mon Freddie avait même pas encore commencé à chanter en solo –, et elle changé de morceau. Elle a mis Another One Bites the Dust. Ma préférée. Encore pire. Alors, on s'est regardées bien dans les yeux, et on s'est remises à rire. J'étais tellement mal à l'aise que j'ai commencé à faire danser les bretelles de ma salopette en roulant des hanches, et je les ai enlevées.
J'ai laissé tomber ma salopette et j'ai failli me prendre les pieds dedans pendant qu'Elmah enlevait son pull et commençait à déboutonner sa chemise. Cette conne a explosé de son rire beaucoup trop communicatif en me voyant, alors je lui ai jeté mes fringues à la figure. Elle s'est vengée en me lançant son pull dessus avec un « Hey ! » entre deux éclats de rire, mais j'ai esquivé. Elle avait encore ma salopette sur la tronche et elle a même pas vu mon petit déhanché.
On a laissé nos vêtements par terre, et j'ai beugué au moment où j'ai fait tomber mon pull violet. Dessous, j'avais encore mon T-shirt Queen et un maillot de corps blanc en mode Freddie, pour être sûre d'avoir assez chaud. Sinon, en bas, j'étais déjà en slip, bien sûr. Pendant ce temps, en face de moi, Elmah était déjà en soutien-gorge.
Elle a eu un petit sourire malicieux alors que je continuais de glousser comme une poule. Elle s'est approchée de moi et elle a pris le bas de mon T-shirt entre ses mains. Elle a attendu que je lui donne signe d'assentiment avant de me demander de lever les bras et de me l'enlever – elle a chanté Allez allez levez les bras en l'air, c'était très bizarre par-dessus la musique. Je ne m'étais encore jamais sentie aussi mal à l'aise de ma vie, et elle m'a soudain dit, d'un air très sérieux : « Tu sais si tu te rends compte que finalement ça te gêne on arrête, hein.
— Non, non, c'est pas grave, on peut continuer », j'ai dit, et j'étais sincère. Je ne m'étais encore jamais sentie aussi mal à l'aise de ma vie, mais pourtant ce que j'avais envie de la faire, cette première fois. Même juste la tripoter et me mettre à poil devant elle, ce serait déjà beaucoup. Elle a vu mon maillot de corps blanc et elle a fait : « Aaaawn,sexyyy ! » J'ai rigolé et je me suis mise à danser comme une conne – ou plutôt, je me suis balancée d'un pied sur l'autre en imitant (mal) les clowns qui font semblant d'avoir une vitre devant eux.
Elmah, totalement à l'aise, a fait glisser son pantalon et m'a accompagnée dans ma... chorégraphie ? en se mettant à tourner autour de moi en fouettant l'air avec. Puis elle l'a jeté en tas au milieu de nos autres vêtements, et elle rabattu sa mâchoire inférieure par-dessus sa mâchoire supérieure en se collant presque à moi et en suivant mon balancement de hanches, les deux mains plaquées sur mon torse – et même que bientôt, avec les hormones, ça deviendra une poitrine.
J'ai encore rigolé, en me sentant soudain plus amusée que gênée, et j'ai enlevé mon maillot de corps. Elmah est revenue devant moi en faisant des grands pas au rythme de la musique, et elle m'a montré son dos en continuant de se trémousser : « Vas-y, enlèves-moi mon soutien-gorge. Tu auras besoin de savoir comment ça marche quand tu auras des vrais seins.
— Je sais déjà comment ça marche, merci, j'ai répondu, ironique, j'ai déjà mis des soutien-gorges je te signale.
— Ouais, m'a-t-elle répondu d'un ton malicieux alors que je défaisais les agrafes, mais est-ce que t'as déjà enlevé la soutien-gorge d'une meuf avec qui t'as décidé de faire ta première fois ?
— Ah, ça non, en effet. » Elle m'a laissé faire glisser les bretelles le long de ses bras, et son soutien-gorge est tombé par terre.
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