Nouvelle #2 : The teacher is always right (Elmah et Sylvain) (3/5)

Je hochai la tête. La professeure sourit et se rapprocha d'un pas ou deux. Elle reprit, les mains fermement posées sur les hanches :

« Et bien, Sylvain, déjà il faut que tu saches que le secret pour se mettre dans une bonne ambiance de travail, c'est avant tout de se mettre à l'aise. »

Et pour illustrer son exemple, elle saisit et fendit d'un trait la fermeture éclair qui retenait son bas. Sa jupe fut le premier de ses vêtements à tomber. J'esquissai un sourire et tentai ma première audace – me mordre allègrement la lèvre. Pendant ce temps-là, elle s'était délicatement penchée pour défaire ses chaussures et finalement, les enlever.

La prof se rapprocha d'un pas. Elle saisit et étira l'extrémité de ses collants, et commença à baisser ceux-ci tout en continuant son explication :

« Tu vois, par exemple, si tu portes une couche qui te tiens un peu trop chaud, tu peux la retirer sans problème. Pour pouvoir te consacrer entièrement à ton travail, ton esprit ne doit surtout pas être déconcentré par le sentiment d'être étouffé dans la chaleur. Au contraire. »

Elle frotta ses jambes l'une contre l'autre pour terminer de faire glisser ses collants, et termina de les retirer et de les envoyer avec sa jupe et ses chaussures d'un mouvement de pied. Je pus enfin découvrir la blancheur de ses jambes en haut desquelles elle portait encore une culotte noire.

Cette fois-ci, Madame Walles se rapprocha de plusieurs mètres, jusqu'à pouvoir se pencher sur moi et m'offrir son décolleté en plein milieu du champ de vision :

« Une fois que tu es bien dans ta peau et dans ton environnement, tu vas pouvoir t'asseoir et te consacrer entièrement à tes devoirs. Je te conseille de commencer par te débarrasser des matières qui t'encombrent le plus... »

Une nouvelle fois, elle illustra clairement et simplement son exemple en posant ses fesses sur le matelas, juste à côté de moi, et en se débarrassant lentement de la matière qui l'encombrait le plus – ici en l'occurrence, c'était sa chemise. Elle jeta son haut parmi le reste d'un leste mouvement de main qui parut étrangement élégant.

« Je t'interroge, tu vas pouvoir me parler. Quelle est la matière qui t'encombre le plus ? »

Je répondis, désireux, fiévreux de rentrer dans son petit jeu :

« Je crois bien que c'est ma cravate.

– Et bien dénoue-la, alors, sourit-elle. Dénoue-la et confie-la moi, je vais te montrer comment travailler cette matière qui t'encombre. »

J'enlevai effectivement ma cravate, et la tendit à Madame Walles. Elle s'en saisit, et j'eus alors un sursaut en la voyant essayer d'également saisir mes poignets.

Elle me fit tendre et serrer les bras devant moi, et commença alors à passer ma cravate autour de mes mains pour pouvoir lier celles-ci entre elles. C'est drôle, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me fasse ça. Et pourtant, c'est un grand classique chez elle... Cela devait faire trop longtemps qu'elle ne m'avait pas fait le coup ; elle parvint ainsi à me surprendre autant que la toute première fois qu'elle m'avait ainsi attaché les poignets.

J'eus un léger gémissement lorsqu'elle posa fermement ses deux mains sur mon torse et pressa contre celui-ci. Je me laissai alors tomber entièrement allongé sur le matelas, ramenant mes bras tendus derrière ma tête, sans même qu'elle ait à me le demander, par réflexe – il est bon de retrouver de bonnes habitudes.

Avec le même sourire que la toute première fois qu'elle m'avait fait le coup, je murmurai, alors qu'elle se plaçait au-dessus de moi et terminait de se pencher vers mon cou :

« Vous allez aussi m'expliquer comment travailler en étant tout attaché ?

– Hein ? Oh, non, pas vraiment. Je t'ai dit que j'allais te montrer. Tu as de la chance, aujourd'hui il n'y a que moi qui travaille.

– Je t'aime...

– Pardon ?

– Je vous aime... »

Le jeu de séduction durait depuis un petit moment déjà, et cette fois-ci le désir fut plus fort que l'interdit puisque je posai immédiatement mes lèvres sur les siennes lorsque je la sentis suffisamment proche de mon visage. Ses bras à elle qui étaient encore libres, elle les passa derrière mon cou et vint soutenir ma nuque de sorte à me relever un peu plus – que notre baiser soit plus intense.

Je me permis dans mon récit d'interrompre le jeu cinq minutes pour toucher un mot de mes ressentis. Je ne le répéterais jamais assez, mais j'avais une confiance totalement absolue en cette fille. Cela faisait presque un an et demi que nous nous connaissions. Je savais, depuis un certain temps déjà, que même masquée derrière toutes ses nuances, cette fille savait prendre soin de moi. Même dans son costume le plus austère et dans son rôle le plus sévère, elle savait me prendre dignement sous son aile le temps d'un cours particulier.

C'était toujours tentant de l'appeler par son vrai prénom, mais certaines règles ne devaient pas être enfreintes et demeurer intouchables. Mais bon, Madame Walles, qu'est-ce que je vous aime ! Je vous adore, même. Vous êtes l'inaccessible modèle, et en vilain garnement, je ne trouve rien de plus studieux à faire pour attirer votre attention que des tonnes de bêtises. Mais derrière mes bêtises, tout comme derrière vos punitions, se cache un sentiment profond, durable et puissant. Un amour tout simplement authentique.

Ce cours particulier était loin d'être fini, et je constatai avec une joie profonde que ma petite-amie savait se montrer de plus en plus inventive avec le temps, même en gardant ses petites traditions – comme me menotter à l'aide d'une cravate, par exemple.

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