Vivre d'amour
Yo, ça fait un peu longtemps que je ne suis pas passé ici, mais comme je vous l'ai dit, je reviens doucement sur mes oeuvres après une demi-absence. J'ai eu besoin de temps pour faire le point et pour me centrer un peu sur moi et sur mon karma de merde.
Quoi qu'il en soit je reviens avec le sujet le plus compliqué qu'on m'a donné pour écrire, c'est-à-dire : La beauté de l'amour et de la vie.
Comme vous l'avez sans doute remarqué, je ne suis pas du genre à écrire sur le bonheur et je ne suis pas du genre à trouver la vie spécialement belle. Du coup j'ai un peu ramé pour écrire ce texte, mais j'ai bien aimé l'écrire.
J'espère qu'il vous plaira et, vu que je dois partir, je n'ai pas pris le temps de me relire alors si jamais vous voyez des fautes impardonnables, dites-le moi, je les corrigerais !
En tout cas, merci à camilledouvier pour son thème un peu compliqué, mais qui valait le coup d'y réfléchir.
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Debout devant la télévision allumée sur un film niais et très peu intéressant, elle semble absorbée. Ses cheveux bruns tombent délicatement sur ses épaules et ses yeux sombres se perdent sur l'écran qui fait défiler des images plus clichées les unes que les autres. Enfermée dans sa bulle, elle ne remarque pas que je l'observe avec envie, à l'autre bout de la pièce lumineuse. Les rayons du soleil qui caressent doucement sa peau me narguent et je me mords la lèvre inférieure en laissant mes prunelles se balader sur son corps à peine recouvert par le petit tee-shirt en coton bleu et le shorty noir qu'elle portait pour dormir. Au bout d'à peine quelques minutes à flirter de loin avec la beauté pure qui se dégage d'elle, je ne résiste pas à la gravité imparable qui m'attire vers son air paisible.
Je m'approche à grand pas de cette fille qui a le don de me rendre complètement fou d'amour et entoure sa taille avec mes bras pour l'attirer à moi. Je plonge le visage dans le creux de sa nuque en respirant pleinement l'odeur de fleur d'oranger qui émane de ses cheveux brillants. Je l'entends sourire alors qu'elle se colle un peu plus à moi et mon cœur se réchauffe de ce bonheur qu'elle seule sait m'apporter. Mes doigts glissent doucement sous son tee-shirt et je la sens frissonner contre ma peau, mais ses mains repoussent gentiment les miennes.
- Bas les pattes, je regarde un film, dit-elle en me lançant un sourire provocateur et un regard plein de défis alors qu'elle se retourne pour me faire face.
Je hausse un sourcil en tombant la tête la première dans son petit jeu. Tu veux jouer ? On va jouer, mais je vais gagner. Je gagne toujours quand c'est moi qui mène la danse.
Elle fait quelques pas vers le canapé et s'y laisse tomber sur le ventre, pour se protéger d'une éventuelle attaque de ma part. Amusé par sa piètre tentative de défense, je la reluque nonchalamment quelques instants pour qu'elle sente mon regard la dévorer. Ses pupilles quittent plusieurs fois l'écran rapidement et je sais que désormais, elle n'est plus vraiment concentrée sur son téléfilm à l'eau de rose insupportable. Sans la quitter des yeux, je retire mon débardeur noir à l'effigie de mon groupe préféré et le laisse dégringoler sur le sol dans une lenteur agouante.
Je grimpe sur le canapé, en me mettant à califourchon au-dessus d'elle alors qu'elle feint l'ignorance. Incapable de contenir mon sourire devant son entêtement, je me mords de nouveau la lèvre en passant une nouvelle fois mes mains sous son vêtement clair. Ses paupières se rabattent sur ses iris, ses dents sur l'intérieur de sa joue et je sais que maintenant, elle ne se bat que par fierté, parce que j'ai déjà remporté la partie. Mes paumes remontent lentement le long de ses côtes pour dévoiler son épine dorsale à mon regard curieux, tandis qu'elle inspire longuement.
Je me repositionne sur le sofa dans le but d'atteindre sa peau sensible avec mes lèvres et les laisse courir le long de sa colonne vertébrale. Je pars de son bassin pour remonter doucement sur son omoplate droite, puis dans sa nuque sur laquelle je m'attarde un moment en déposant mon torse nu contre son dos. Mes doigts remontent sur ses seins dissimulés par le tissu du divan et ma langue caresse doucement son cou alors que je remonte jusqu'au lobe de son oreille pour le mordiller. Incapable de me résister plus longtemps, elle libère un gémissement de plaisir alors que je savoure ma victoire.
- J'ai gagné, me venté-je en souriant contre sa peau.
Elle prend appuie sur ses avant-bras pour m'obliger à me redresser un peu et se retourne sous moi. A la seconde même où elle me fait enfin face, je me colle de nouveau à elle pour sentir la chaleur de son corps contre le mien. Son souffle chatouille mon menton et une moue de mauvaise perdante s'affiche sur son visage si doux.
- Tu as gagné une bataille, mais je gagnerai la guerre, annonce-elle en faisant descendre une main sous l'élastique de mon jogging et en attrapant ma nuque avec l'autre pour pouvoir m'embrasser.
Conscient de la défaite écrasante qui me pend au nez, je laisse mon corps se cambrer sous ses caresses et ses baisers alors qu'un rictus satisfait s'échappe de ses lèvres entrouvertes.
- C'est déloyal, chuchoté-je alors qu'elle accélère ses mouvements pour me faire taire.
Ma respiration devient rauque et saccadée et je perds le fil de mes pensées. Je ne vois qu'elle, je ne ressens qu'elle. Rien d'autre n'importe, l'univers pourrait bien s'arrêter de tourner que je ne le verrais même pas. Elle représente mon monde, la lune et les étoiles réunies, l'eau et le feu, la vie et l'amour. Elle est ce sourire béat qui reste plaqué à mes lèvres à chaque fois que son regard croise le mien. Elle est chacun des papillons qui me vrillent le ventre quand elle prononce mon prénom dans un souffle rauque. Elle est toute la force et le courage qui m'ont appris à respirer pour vivre vraiment.
Ma voix éraillée par les sensations qui déchaînent mon corps érafle son prénom un peu après elle et elle se remet à sourire. Elle m'a eu, elle m'a rendu dingue et la guerre a été remportée. La musique du générique de fin berce nos soupirs haletants et je lui murmure que je l'aime au creux de l'oreille. Ce n'est que lorsqu'elle me le répète que je me sens complet et je me surprends à me demander si ce n'est pas ça le bonheur : se sentir aimer et aimer avec tout autant d'intensité sans même avoir besoin d'y réfléchir un seul instant. Avec elle, tout est naturel, instinctif, passionné. J'ai juste à être moi pour que ses lèvres retrouvent les miennes après s'être joliment relevées et c'est la seule chose dont j'ai besoin pour avancer.
Et si la magie de l'amour faisait la beauté de la vie ?
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