Jusqu'aux étoiles
Salut tout le monde,
Récemment, ma bêta lectrice m'a donné un exercice. Cet exercice consistait à écrire sur un thème avec lequel je ne suis pas très à l'aise pour m'aider à m'améliorer et à oser aborder ce type de sujet dans mes histoires si je le souhaite. Puisqu'elle a jugé l'exercice réussi, je me suis dit que je pourrais vous le poster juste après le premier texte sur ce même thème que j'ai écrit il y a quelques mois (voire un an, je sais pas) pour que vous puissiez un peu voir mon évolution et pourquoi pas mes améliorations. D'après ma bêta, ma plume a évolué, donc j'espère que cette évolution vous plaira. Bien entendu, n'hésitez pas à me dire si vous pensez que l'exercice est réussi ou à me faire part de vos réactions !
Voici les consignes qui m'avaient été données : Ton personnage est très amoureux et vit une relation saine et heureuse. Il est très inquiet pour tout ce qui concerne le sexe, mais la personne qu'il aime gagne sa confiance. Décris son premier orgasme à deux.
Comme vous pouvez le constater, ce texte abordera le thème des relations sexuelles et comportera certains détails, donc si ce genre d'écrits vous met mal à l'aise, protégez-vous et ne le lisez pas.
Pour les personnes qui en auraient besoin : Un binder est un vêtement majoritairement utilisé par les personnes transgenres (le plus souvent des garçons trans, mais pas toujous)pour amoindrir leur poitrine et avoir un torse plus plat.
Musique proposée : Cotton Candy - YUNGBLUD (acoustic). (En média).
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Perdu dans la profondeur du baiser qu'elle m'offre, je plonge ma main dans sa chevelure brune, oubliant presque que n'importe qui pourrait passer dans le couloir et nous surprendre. À bout de souffle, elle me pousse à l'intérieur de la chambre, puis se tient à moi pour refermer la porte de notre chambre d'hôtel avec son pied. Mon corps collé contre le sien, je peine à contenir mon envie féroce de sentir la chaleur de sa peau.
— T'as pas fait les choses à moitié ! s'exclame-t-elle en interrompant la douce torture que mon être tout entier réclame déjà de nouveau.
Un sourcil levé, je balaie la pièce d'un regard satisfait. Le lit est immense. Un petit sourire s'installe sur mon visage, mais je garde le silence pour profiter de l'odeur fruitée de cette fille incroyable tandis que j'embrasse la base de sa nuque. Joey s'écarte doucement, attrape le bout de mes doigts, et m'entraîne avec elle sur les draps immaculés. Rayonnante d'une joie exceptionnelle, elle s'allonge entre les deux oreillers avant de jeter un coup d'œil dans ma direction. Incapable de la quitter des yeux, je ne peux m'empêcher de parcourir les limites du débardeur bleu qui remonte légèrement sur le bas de son ventre.
— Tu mates, Will.
Prises sur le fait, mes prunelles se rabattent sur les siennes d'un geste vif, et Joey se met à rire. Gêné, je me laisse tomber à ses côtés sans oser la regarder.
— C'est ça, marre-toi, ronchonné-je en sentant le rouge me monter aux joues.
Même sans la voir, je sais déjà que son sourire fier ne l'a pas quittée ; d'ailleurs elle me le confirme lorsqu'elle s'assoit à califourchon sur ma taille, qu'elle pose ses paumes de part et d'autre de ma tête, et qu'elle effleure mon visage avec ses longs cheveux ondulés. N'ayant plus d'autre choix que de faire face à son regard attendri, j'exagère un long soupir, alors que son décolleté s'approche dangereusement de mon torse.
— T'es mignon quand tu fais semblant de bouder, murmure-t-elle à à peine quelques centimètres de mon oreille.
Son souffle chaud me déconcentre, et je dois me mordre l'intérieur de la joue pour ne pas réagir à ses provocations.
— Alors c'est comme ça que tu traites ton futur patient ? m'insurgé-je avec ironie. En te moquant de lui ?
— C'est vrai qu'à partir de demain, je ne pourrais plus faire de toi ce que je veux, je devrai être une infirmière exemplaire...
Joey continue de chuchoter tout près de mon cou et je retiens un petit gémissement au moment où ses doigts glissent sous mon tee-shirt noir.
— Demain, ces deux-là ne seront plus là... C'est la dernière fois qu'on... Enfin que... balbutié-je.
Ma petite amie pose ses iris noisette sur la bosse amenuisée par mon binder, alors que j'essaie de trouver le courage de formuler ma demande, en vain.
— T'en as envie ? me demande-t-elle avec une douceur infinie.
Est-ce que c'est vraiment ce que je veux ? Je me redresse sous elle, m'adosse contre le mur derrière moi, puis attrape sa nuque pour retrouver ses lèvres avec gourmandise. Le temps de quelques secondes, je me repose encore cette question en me rappelant de la dernière fois qu'elle m'a tenu dans ses bras, et mon ventre se contracte de désir. Putain, oui, j'en ai envie.
— Ouais, carrément. Et toi, qu'est-ce que tu veux ?
— Toi.
Aussitôt, notre nouveau baiser s'intensifie et son débardeur atterrit bien vite à côté de mon maillot, sur la moquette foncée de la chambre. Hésitante, Joey triture les bords de mon binder, m'interrogeant sans mot dire. D'un mouvement déterminé, je retire le bout de tissu sombre, avant de me ruer sur la peau nue de la magnifique créature qui s'accroche à mes épaules. Un peu plus en confiance, je la fais basculer sur le dos pour me placer au-dessus d'elle. Affamé par tout l'amour que je n'ai pas pu lui montrer depuis plus de six mois, je parsème son épaule de suçons humides, pour remonter le long de son cou avant de migrer vers ses seins toujours protégés par les bonnets blancs de son soutien-gorge. Dans une lenteur langoureuse, j'abaisse le coton, mais ne la touche pas tout de suite. Joueur, je lui lance un coup d'œil à la dérobée tandis qu'elle rouvre les yeux.
— Will... ne t'arrêtes pas...
Un coin de ma bouche se relève, alors que je me reconcentre sur son épiderme et que l'une de mes mains parcourt son bassin sous son Levis délavé. Après avoir soigneusement embrassé le contour de ses deux seins tour à tour, je dépose mes doigts curieux sur l'un de ses tétons alors que ma langue s'occupe de l'autre. La respiration de plus en plus rauque, Joey se cambre contre ma bouche, et laisse une mélodie dégoulinante de plaisir s'échapper de sa gorge. Au moment où je me redresse pour retrouver ses lèvres, ses deux mains s'emparent de ma poitrine. La chaleur de ses paumes recouvre ma peau, puis comme pour me rendre la monnaie de ma pièce, la pulpe de ses doigts s'amuse à caresser mes tétons. Oh merde. Mes paupières engloutissent la salle et j'inspire brusquement. Quand Joey se décale pour m'offrir la même torture délicieuse dont elle a été victime, mes poignets lâchent et je m'écroule presque contre ses baisers mouillés sans réussir à contenir mes gémissements.
— Si tu savais comme tes réactions m'avaient manqué, mon amour... murmure-t-elle contre moi.
Emporté par les sensations qui m'assaillent, je suis la pression qu'elle émet sur l'un de mes bras et me rallonge pour lui laisser les rênes. Assise sur mes hanches, elle reste immobile un peu trop longtemps à mon goût, m'obligeant à libérer mes prunelles pour l'observer se défaire de son soutien-gorge. Une fois le vêtement quelque part par terre, son corps revient à la rencontre du mien et une multitude de frissons m'envahit. Notre embrassade reprend avec la même puissance, alors que ses doigts reprennent leurs caresses. Incapable de me contrôler, je m'arque contre elle et Joey en profite pour faire courir sa langue le long de ma mâchoire, avant de s'attaquer à la peau hypersensible de mon cou. Mon putain de point faible. Mon souffle s'affole, une envolée de papillons chatouille mon bas ventre et je lève le menton pour l'inciter à aller plus loin.
À chaque effleurement, mon corps bouillonne un peu plus. À chaque mouvement de ses doigts experts, j'ai l'impression de perdre pied. À chaque souffle tiède contre ma peau, je sens les papillons s'affoler. Merde, est-ce qu'elle peut me faire jouir comme ça ? Un peu déstabilisé face à cette pensée fugace, je tourne de nouveau la tête vers elle et l'oblige à reprendre possession de mes lèvres. Inconsciente de l'implosion que je viens d'éviter, Joey s'attarde quelques secondes sur mon visage, avant de redescendre progressivement. Ses baisers ardents tracent un chemin humide jusqu'à l'élastique du boxer qui dépasse de mon jeans et, lentement, elle déboutonne ce dernier pour l'abaisser jusqu'à mes chevilles avant qu'il rejoigne le reste du linge.
Petit à petit, sa langue remonte le long de ma jambe, mais Joey marque un temps d'arrêt avant d'embrasser l'intérieur de ma cuisse, au-dessus du tissu de mon caleçon. Pris de court par une sensation que je n'avais encore jamais expérimentée, mes poings se referment sur les draps, alors qu'elle recommence son petit manège de l'autre côté. Les paupières closes, je m'immobilise quand son souffle bouillant se dépose sur mon intimité.
— Eh... détends-toi, Will, on est pas obligé... chuchote-t-elle, son visage de nouveau à quelques centimètres du mien.
Sans réussir à répondre, je la fais rouler sur le lit pour visiter les moindres recoins de sa peau avant d'arriver à sa ceinture. Soudain timide, je lui lance un coup d'œil interrogateur, auquel elle répond par un hochement de tête et un sourire, puis me débarrasse des dernières couches de textiles qui lui restaient. Étendu à côté d'elle, je l'observe un instant avec envie, avant de pousser sur son menton et déposer mes lèvres sous son oreille alors que ma main se glisse entre ses jambes. D'un geste hésitant, j'entame de lent va-et-vient contre elle et ses gémissements reprennent. Joey ondule à mon rythme, et je comprends enfin pourquoi elle aime tant me regarder réagir. Sa respiration qui devient rauque, ses sourcils qui se froncent légèrement, sa voix qui se réchauffe... Elle est si expressive que j'ai l'impression de ressentir son plaisir dans mon ventre.
Un peu plus en confiance, j'abandonne son cou pour rejoindre mes doigts, sans pour autant oser m'emparer d'elle.
— Will... Will, s'il te plait...
Incapable de résister à ses supplications, je m'approche d'elle, effleure le creux de ses cuisses pour la faire un peu attendre, avant de franchement l'embrasser. Elle pousse un petit cri quand ma langue remplace ma main, puis perd le contrôle quand je la goûte avec plus d'intensité. Après un temps d'adaptation agréable, j'essaie de monter en puissance, avant de glisser un doigt en elle. Son souffle se saccade, mes doux va-et-vient suivent l'allure de ma langue et je ne me peux m'empêcher de gémir lorsqu'elle empoigne mes cheveux en se mettant à trembler. L'orgasme qui la traverse lui coupe le souffle, avant de la libérer complètement.
— Ça avait l'air sympa, dis-je en caressant sa joue.
— C'était bien plus que ça... souffle-t-elle. Est-ce que...
Bouillante, elle prend le temps de se calmer avant de continuer.
— Est-ce que tu veux... Enfin, tu voudrais essayer ?
Les yeux rivés sur un point qui n'existe pas, j'acquiesce en rougissant. Joey répète mon mouvement positif, se redresse et pose ses deux mains dans ma nuque pour nous unir dans une nouvelle embrassade passionnée. Emporté par le goût divin de l'amour que me porte cette fille, je me rends à peine compte que l'une de ses jambes se dépose entre les miennes alors qu'elle se blottit contre moi. Sa main gauche nargue mon torse et ma réaction est immédiate. Cambré vers ses gestes, mon souffle s'accélère jusqu'à ce que je ne sois plus en mesure de répondre à ses baisers. Délicatement, ses doigts découvrent mon corps sous mon boxer. Joey me frôle, et je tressaille. Ses caresses s'accentuent soudain, m'arrachant une complainte transie. Elle dessine des cercles appuyés contre moi et à la seconde où mon ventre commence à crépiter, elle s'interrompt tendrement pour se débarrasser de la dernière barrière qui nous sépare. Sa bouche parcourt mes côtes, s'arrête sous mon nombril, puis remplace sa main.
Surpris par l'explosion de sensations qui se déploient à l'intérieur de moi, j'attrape ses cheveux sans avoir aucun contrôle sur mes gémissements de plus en plus intenses. Ses lèvres autour de mon intimité, elle me taquine, me suçote... Avant que sa langue n'imite les gestes de ses doigts, me faisant perdre pied. Putain... Mon ventre se contracte, puis semble s'enflammer. Ma respiration se bloque et l'orgasme finit par vibrer dans mes veines.
La mine fière, Joey se cale sur mon épaule alors que je resserre mon étreinte autour d'elle en tentant de reprendre mes esprits.
— Je t'aime, Joey... Putain ce que je t'aime.
Un petit rire la secoue, tandis que je caresse doucement son dos.
— Moi aussi je t'aime, Will. Jusqu'aux étoiles.
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