Salut tout le monde, aujourd'hui je reviens avec un nouveau défi. 

Celui de Sofeather ! L'idée était assez originale, il fallait que j'écrive le portrait de quelqu'un, comme si j'étais en train de peindre. Je n'ai pas tout à fait respecter le contrat, ce n'est pas moi qui peint, mais le personnage, j'espère que ça fonctionne quand même ! 

Quand j'ai lu ce défi, je me suis dit qu'il allait être dur à relever, mais hier, alors que quelques notes de musique défilaient devant les oreilles, les mots sont venus à moi tout seul. J'ai écrit ça et je me suis dit que ça pourrait coller au défi, finalement. 

Bref, à vous de juger si le défi a été relever ou non et de me dire si le texte en lui-même vous plait. (N'hésitez pas à jeter une oreille sur la musique en média, je la trouve vraiment magnifique).

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Cassandre n'était jamais sûre de rien. Un jour, elle voulait du blanc, le lendemain, du noir. Elle ne savait pas faire de gris. Les couleurs ne se mélangeaient jamais comme elle l'aurait voulu. Elles devenaient soit trop ternes, soit trop sombres. 

Ce n'était jamais parfait. Mais la perfection n'existe pas, elle n'existera jamais. Même si, parfois, il lui semblait l'apercevoir à un moment précis. Un instant furtif, une couleur vive effacée en quelques secondes. Bien que son apparition soit courte, elle était réelle aux yeux de Cassandre.

Une couleur vive, même diluée et abimée par le temps, laissait toujours une trace sur son tableau soit trop foncé, soit trop éclatant. 

Mais alors, que devait faire Cassandre ? Qu'avait-elle envie de peindre ? Est-ce qu'il fallait absolument que son gris soit irréprochable ou est-ce que, finalement, les couleurs vives n'étaient pas plus jolies ? Et si la durée de tenue des couleurs n'avait aucune importance ? Et si la vivacité de celles-ci, aussi éphémère soit-elle, rallumait la lueur à l'intérieur de ses pupilles ? 

De quelle couleur était le bonheur ? Quelle gouache aurait-elle pu utiliser pour recréer la magie ? En y réfléchissant un peu, Cassandre s'était dit que le blanc, le noir ou le gris ne convenaient peut-être pas à chaque situation, que ça ne lui ressemblerait peut-être pas éternellement. 

Et si elle devait simplement apprendre à traverser la ligne peinte en rouge qui sécurisait la frontière de sa zone de confort ? 

Peut-être allait-elle se tromper. Peut-être devra-t-elle changer de toile. Mais supportera-elle encore longtemps de mélanger la peinture pour obtenir son gris si précieux ? Pourra-t-elle encore observer son oeuvre claire et sombre sans détourner le regard et regretter de ne pas avoir plonger dans l'arc-en-ciel qui l'attendait quelque part, enfouit dans ses placards, derrière le mur de son atelier ? 

Cassandre n'était sûre de rien. Jamais. 

Cependant, elle savait, maintenant, qu'une autre couleur que le gris existait. 

Il lui suffisait simplement d'attendre que sa main arrête de trembler à l'idée d'y introduire son pinceau. 

Mais, c'était certain, le noir et le blanc n'étaient pas ce qui faisait battre son coeur plus fort.