La braise pénètre l’air
La hâche tombe au sol
Les larmes tombent et se dispercent parmis la poussière
Ma respiration s’accelère derrière mon vieux col
Ma peau colle et creuse dans ma chair
Mon expression s’effondre comme si,
Comme si je n’avais pas déjà été ici.

Un coeur battant
Des sueurs froides
De doux tremblements
Tout de ce tout jusqu’à m’en sentir fade

Un sourire à peine tracé
Une bombe à peine lancé
Des pleurs à peine dissimulés
Un explosif est toujours destiné à exploser

Pourtant,
Les fleurs semblaient si belles
Le bleu parsemmait le ciel
Les couleurs étaient si vives, le monde si frêle
Tant que j’aurais tout fait pour les protéger
Ce mirage était-il trop doux, trop brèle ?
Ou ne m’était-il juste pas destiné?

Mes lèvres tremblent
La terre s’accroche, comme la peste en nous,
Sous mes ongles délabrés
Comme quoi le soleil ne brille pas partout

On y perd tous quelque chose
Dans cette vague idylle, cet incertain
Les étoiles se brûlent et s’éteignent sans raison ni cause
Parfois, il n’y a juste pas d’autre destin
Je n’y pense déjà plus tandis que mes yeux se closent

La guerre ravage tout
Surtout les tendres petites fleurs
Elles s’y fanent comme le gris contamine le ciel
Les couleurs disparaissent, ou n’était-elles qu’un leurre ?
Le deuil, la rage, la rancoeur
Tels est la recette de l’orgueil
Alors fière ou presque je m’avance vers mon duel
Mais comment gagner contre son bonheur ?

Je devrais m’en retrouver plus sage
Hélàs j’aimerais tant recommencer
Me retromper
Faire comme si je ne t’avais jamais aimer
Tout cela pour retomber dans ma cage
Faire comme si c’était la première fois,
La première larme, le premier combat
Tourner enfin la page pour au final oublier