Prologue
Salut !
Alors, tout d'abord, je voudrai réellement savoir votre avis en com' sur ce chapitre car j'en ai besoin pour des raisons personnelles. J'aimerais des avis constructifs me permettant de m'améliorer.
Merci, bonne lecture !
Gout-haine
Je regarde les nuages par le hublot. Nous sommes au-dessus d'eux. Lorsque je lève les yeux, je peux voir un ciel bleu et un soleil éclatant, que l'on ne voit pas en bas. C'est paisible. Ça me rappelle ce qui se trouve en dessous des nuages. La guerre. Une guerre qui dure depuis une décennie aujourd'hui. Il y a dix ans, cette guerre opposant l'Est à l'Ouest a commencé, l'Est voulant l'Ouest et inversement. Aujourd'hui tout le monde rêve du Milieu, un seul et même pays regroupant l'Est et l'Ouest. Heureusement, le traité obligeant les Etats à ne pas utiliser d'appareils volants a été respecté. Pour l'instant. Ca fait maintenant quelques heures qu'on vole. Je détourne la tête du hublot et sors mon miroir de poche. J'ai les yeux cernés ; il faut dire que je dors vraiment mal depuis que je sais que je vais partir de chez moi. Mes cheveux quant à eux, sont fidèles à eux-mêmes, c'est-à-dire très emmêlés.
J'observe autour de moi. Dans cet avion, il y a quelques adultes et une trentaine d'enfants, certains en bas âge. Ceux-là s'amusent. Ils ne voient pas le temps passer et ne savent pas pourquoi ils sont ici ; ils s'en moquent. Tous les moins de vingt-cinq ans de cet avion sont ici pour s'éloigner le plus possible de la zone des combats. Pratiquement tous les combats se déroulent là d'où l'on vient. Toutes les nuits, j'entendais les coups de fusil, les canons à flammes et, le plus douloureux, les hurlements de ma mère. Depuis que l'on a reçu la lettre disant que mon père est mort, ce n'est plus la même. Le jour, elle est éteinte et la nuit, elle est comme prise de folie, réveillée maintes et maintes fois par de multiples cauchemars.
-Euh, tu t'appelles Sally, c'est ça ?
Une petite voix me tire de mes tristes pensées. C'est celle de la petite fille d'une douzaine d'années assise à côté de moi depuis le début du trajet. Ses yeux, tout comme ses cheveux, sont marrons. Sa peau est mat, et elle a l'air tendue. J'arrête de ruminer mes sombres pensées :
-Oui, c'est moi.
-Enchantée, je suis Mélys, dit-elle en souriant.
Nous parlons donc, de tout et de rien, de notre famille, de la guerre, de ce qui nous attend à l'arrivée. Une deuxième famille. Une famille qui nous adoptera le temps que la guerre se termine, ce en quoi le peuple ne croit plus.
Mélys, qui est restée tout le trajet muette, semble heureuse de pouvoir enfin parler à quelqu'un de tout ce qui la tracassait. Ça me fait plaisir à moi aussi.
Et là, un hologramme se forme devant chacune de nous. Chaque personne de l'avion regarde le sien. Il représente le pilote de l'avion en face-caméra. Ce-dernier s'adresse à nous :
« Mesdames et Messieurs, ici le commandant de bord, nous vous prions de garder votre calme. Un moteur a été endommagé et l'avion ne va pas tarder à être en chute libre. Ne vous affolez pas et prenez le gilet de sauvetage se trouvant sous votre siège puis aidez les personnes qui en ont besoin. En cas de dépressurisation de la cabine, un masque à oxygène tombera devant vous. Mon copilote et moi-même allons tout faire pour atterrir avec des dommages moindres. Terminé. »
Commence alors l'une des pires angoisses de ma vie.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top