Tu la regardes de tes yeux fous
Seuls au monde, il n'y a que vous
Ce n'est pas de l'amour, c'est de la haine
Jamais je ne vous ai entendu dire "je t'aime"

Les seuls gestes aimants que vous avez
Ils sont, par mes yeux, décryptés
De toute façon, juste après
Elle te repousse, énervée

On ne sait pas la raison
On doit juste faire attention
A ne pas faire de bruit
Sinon elle montre sa folie

***

Parfois j'ai peur, pas de ma mama
C'est lui, quand il tremble, et pas de froid
J'ai peur qu'il fasse quelque chose qu'il regrettera
Quelque chose qui les séparera, elle et papa

C'est ce que je préfèrerai, d'ailleurs
Tout plutôt que ce bancal bonheur
Je ne sais s'ils s'aiment, se sont aimés
Ou s'ils restent pour ne pas nous choquer

J'aime penser que c'est juste trop d'émotions pour eux
Que l'amour est comme ça chez eux
Mais, quand papa me dit à moi, alors âgée de huit ans
"Bien sûr que je l'aime, mais elle, ta maman..."

Était-ce une chose à me dire ?
Je me souviens encore de ses dires
C'est preuve qu'ils m'ont marquée
J'espère que je n'entendrais plus ça, plus jamais

Je ne sais comment finir ce cri du cœur
Il y a tellement à dire, un mot pour chaque heurt
Mais, de nouveau, maman râle
Je dois te laisser, cher journal