Je t'attendrais 4 🫂
15 ans/19 ans
Kirishima avait obtenu son brevet de justesse, et entamait à présent le lycée.
Bakugo continuait ses études, enchaînant les petits boulots à côté, et accomplissant l'exploit de garder un peu de temps pour voir le rouge.
Il avait repoussé la demande de Kirishima l'an passé, lui promettant tout l'amour du monde une fois qu'il serait majeur, et depuis le rouge ne cessait d'essayer de grandir trop vite.
Il avait tenté la cigarette, mais cela n'avait fait que mettre Bakugo en rogne. Il avait tellement hurlé que le rouge avait vite jetter son paquet à la poubelle en promettant qu'il n'y toucherai plus jamais.
Aujourd'hui, il voulait essayer l'alcool. Tout les adultes boivent de l'alcool. Si il en buvait, Katsuki déciderait peut-être que quinze ans, ce n'était pas SI jeune que ça... non ?
Alors, profitant d'un samedi où ses parents n'étaient pas là, il se servit un grand verre d'un liquide étrange, et le bu d'une traite, sans se poser de question.
L'œsophage soudainement en feu, il manqua de tout vomir par terre et se servit un autre verre d'un autre alcool pour faire passer le goût.
Bientôt, il eut le visage plus pâle que la mort, la peau couverte d'une fine couche de sueur, et le cerveau tout embrumé.
Il eut la présence d'esprit de ne pas rester seul dans son appartement et sortit dehors. Il manqua plusieurs fois de se faire écraser, mais arriva miraculeusement indemne chez le cendré.
- KATSU- KATSUKIIIIIIII !!! Cria-t-il devant sa fenêtre, hilare.
- Kirishima ?! S'étonna ce dernier en sortant la tête par l'encadrement de la fenêtre.
Il descendit les escaliers quatre à quatre en bouillonnant de rage et faillit gifler cet inconscient de Kirishima quand il se retrouvit devant lui.
- T'AS BU ?!
- Ou-oui.. !
Et Kirishima éclata de rire, avant de s'arrêter, le teint verdâtre.
Katsuki le prit alors par les épaules et l'aida à monter dans son appartement rapidement, le portant presque, pour lui éviter l'humiliation de vomir en pleine rue.
Il lui frotta le dos quand il déversa ses tripes dans les toilettes, restant au près de lui malgré l'odeur insoutenable des différents alcools.
Après une dizaine de minutes, l'estomac du rouge sembla s'être totalement vidé.
- Ça va mieux ?
Kirishima ne répondit pas, hagard.
Katsuki lui apportit ensuite une serviette humide et le débarbouilla.
Il le portit jusqu'à son propre lit et le coucha dans les couvertures.
Il hésita à s'allonger à ses côtés, mais renonça et s'endormit sur le canapé.
Le lendemain, Kirishima se prit la raclée de sa vie et du jurer qu'il ne toucherait plus à l'alcool avant ses 18 ans, ce qu'il fit sans hésiter...
****
16 ans/20 ans
****
Kirishima comptait les minutes, allongé dans son lit.
Deux ans.
Plus que deux ans et il pourrait enfin savoir ce que ça faisait d'embrasser le grand Katsuki.
Il avait tellement hâte qu'il avait imaginé en détail toutes les sensations qu'il aurait quand leurs peaux se toucheraient enfin, quand ils pourraient aller plus loin qu'un des simples câlins ultra pudiques que le blond lui autorisait.
Parfois, il lui venait à l'esprit que peut-être Katsuki finirait par cesser de l'attendre.
Il était adulte, il avait sûrement besoin de tenter d'autres choses, d'aller dans des bars et de rentrer chez lui accompagné, de passer une nuit avec quelqu'un...
Mais à chaque fois Katsuki lui jurait qu'il ne voulait personne d'autre que lui, et qu'il l'attendrait encore un siècle s'il le fallait.
Mais en vérité, Katsuki souffrait de cette attente.
Il était fidèle à une personne qu'il ne pouvait aimer comme il le voulait.
Kirishima avait le droit de l'aimer, mais lui n'en avait pas le droit, et il trouvait cela tellement injuste !
Et si un jour Kirishima cessait de l'aimer, il n'aurait rien le droit de dire, aucune contestation possible.
Il attendait sans aucune garantie, à part celle de son cœur.
En attendant, ils se voyaient aussi souvent que possible.
L'appartement de Katsuki était devenu leur refuge : même quand le blond était en cours, ou au travail, Kirishima s'y rendait avec le double des clefs et lui préparait une salade pour quand il rentrerait, ou il se posait simplement devant la télévision en respirant l'odeur agréable de la pièce.
Il s'imaginait qu'il était adulte, qu'il attendait simplement son petit copain et qu'en rentrant il l'embrasserai sur la bouche.
Mais il ne faisait qu'attendre "son ami", et quand ce dernier rentrerait il ne lui ferait qu'un bisou sur la joue (ou parfois sur le coin des lèvres, si il osait).
Cette relation ambiguë les rongeait de plus en plus...
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