Allongée dans son lit, dans l'herbe, quand elle rêvassait à la ruche Tina songeait au Palais du ciel. Bien que le temps ait passé depuis la prise de pouvoir de son frère, elle se souvenait encore du lieu où elle avait grandi. Certes la ruche était devenue le lieu qu'elle considérait comme sa maison mais pas celui où elle avait vécu ses meilleurs moments. Durant ses moments difficiles elle se raccrochait à ses souvenirs de cette époque. Elle n'avait pas pensé pourtant y retourner un jour pensant ce lieu aux mains de son frère à jamais. Finalement la voilà qui remettait un pied en ce lieu qu'elle avait tant rêvé et tant parcourut.

Gigantesque c'était le premier mot qui lui venait en tête tant le lieu était immense, ce n'était pas une déformation de ses souvenirs ou sa petite taille qui lui avait donné cette impression on était bien dans un vaste palais. Hors des murs le parc lui-même était immense s'étendant à perte de vue. Il était étonnement toujours aussi bien entretenue, son herbe coupé courte, bien que les formes dessinaient dedans auparavant eut disparu. Jamais elle n'eut pensé qu'elle serait si heureuse de revoir les statues qui autrefois la terrifiaient tant. Kaléidoscope de souvenir, ces êtres figés à jamais lui ferait presque monter les larmes aux yeux par toutes les scènes qu'ils lui rappelaient. Loin dans ses souvenirs la prophétesse avançait vers le palais. Majestueux il imposait une certaine révérence, lui faisant comprendre la nécessité de se procurer un tel lieu pour recevoir ses fidèles, surtout les dirigeants. Nulle ne songerait à la remettre en question ou lui manquer de respect dans un tel lieu, écrasé par le poids de sa charge que le bâtiment transmettait.

Outre le jardin, des sculptures majestueuses de figures de légendes occupaient également le bâtiment. Ployant leur immense silhouette vers elle ils paraissaient l'accueillir d'une révérence. Qui aurait cru qu'ici elle serait autant la bienvenue ? Rien n'avait jamais vraiment changé dans la salle du trône toujours aussi immense et richement ornée. Seulement parmi tous les noms écrits en lettre d'or sur les murs figurait désormais celui de son père et demain y trouverait-on le sien ou celui de Regő ? Tous ces ancêtres paraissait lui murmurait des mots de bienvenues et de bon retour, du moins c'est ainsi qu'elle les percevaient. Ultimement elle marcha vers le trône qui lui revenait mais que son frère déséquilibré occupait. Voyant pour la première fois depuis tant d'année cette figure qu'elle avait tant chérie l'émotion la submergea plus encore. Waouh ! Xylographier ce moment pourrait valoir son pesant d'or dans les mondes. Y lirait-on le cocktail d'émotions qui les traversaient l'un et l'autre ? Zappons ce moment pour les laisser à leur retrouvailles.

Choisissez un personnage de votre récit, ainsi qu'un lieu pour lequel il éprouve de la curiosité, ou de la crainte, ou de l'affection... ceci définira la tonalité de départ de votre texte et vous permettra d'orienter votre effort créatif, en lui donnant une fondation souple, mais solide.

Écrivez la scène d'arrivée de votre personnage en ce lieu, en utilisant une lettre de l'alphabet à chaque début de phrase. Une première phrase avec un mot qui commence par A. La deuxième avec un mot qui commence par B. La troisième par C., etc.

Attention :

vous n'avez pas le droit de commencer deux phrases avec la même lettre ;

vous n'avez pas le droit d'en sauter une ;

vous pouvez utiliser des mots en une seule lettre ;

votre texte n'a pas besoin d'être entièrement logique, mais sa syntaxe doit être correcte ;

vous devez aller jusqu'au bout de l'alphabet ;

vous avez le droit de revenir en arrière sur une phrase (ou plusieurs) pour vous faciliter la tâche concernant l'une des suivantes.

Une fois le texte écrit, afin de vous compliquer la tâche, vous rajoutez la contrainte suivante : toutes les phrases débutant par des voyelles doivent faire au minimum 15 mots. Fait d'office

 Ceci fait, vous rajoutez une autre contrainte si vous le souhaitez, à savoir : toutes les phrases débutant par des consonnes doivent contenir au moins 2 propositions, chaque proposition commençant par la même consonne que celle du début de la phrase concernée. Je ne l'ai pas fait c'est trop difficile. 

Enfin, rendez le texte lisible et agréable à lire, assez pour qu'un lecteur inattentif ne remarque pas tout de suite la contrainte, et ait du mal à la repérer... testez ça sur un lecteur qui ne connaît pas cette gamme, en lui demandant de trouver la contrainte d'écriture principale (celle de l'alphabet, énoncée à l'étape 2). Alors vous aviez  deviné la contrainte ?