Gamme 02 : Cerner les personnages partie 1 - 1 bon souvenir

Cet exercice est un exercice assez long, que l'auteure qui anime conseillait de faire sur 2 à 3 session. Il fallait d'abord prendre un personnage et notre à son propos :

– 1 bon souvenir 

– 1 mauvais souvenir 

– 1 souvenir mystérieux (question non résolu/opaque pour le personnage lui-même) 

3 points essentiel (caractéristique, une fonction, un métier, un adjectif) pour définir la personne à l'instant T 

1 à 3 secrets

La première consigne est d'écrire 3 courtes scènes de 500 mots chacune sur chaque souvenir où intervienne l'identité et dans au moins une scène le secret. Si j'ai fais 500 mots pour la première, la seconde j'en ai fait plus de 1000 et la troisième 800 du coup chacune aura sa partie.  J'ai choisi la protagoniste d'une des 3 histoires entre lesquels j'hésite de faire pour le carême (j'espère pouvoir explorer les autres univers dans les prochaines gammes) et j'ai pris 3 souvenirs à des périodes différentes de sa vie et qui ne sont pas des moments clefs de l'histoire. Le premier c'est une enfant, le deuxième elle a 16-17 ans et le troisième 12-13 ans. Sans plus attendre le premier texte :








Il était hors de question que Simiane reste une minute de plus en classe. Par la fenêtre crasseuse elle apercevait le beau temps qui lui faisait tant envie. Même s'il est vrai que quel que soit la météo elle semblait parler à sa soif de liberté. Elle poussa du coude son amie Adeliza qui comprenait parfaitement son intention. Elle lui fit un non apeuré de la tête. Simiane néanmoins n'avait pas dit son dernier mot, elle savait parfaitement comment convaincre sa frêle amie à la tresse blonde. Quand la cloche sonna et qu'elles durent se mettre en rang par deux pour se rendre à la prière elle lui chuchota discrètement :

— Je pars, avec ou sans toi.

— Alors pars ! Moi je reste ici. On va encore se faire punir.

— Si tu restes tu devras supporter la prière de père Ibrahim tandis que moi je m'amuserais dehors.

— Oui mais ce soir j'aurais le droit au dîner tandis que toi tu seras privé de repas.

— Comme si le dîner en valait en la peine. Je suis sûr qu'on aura encore le ragoût de choses peu ragoutantes alors qu'en ville on pourra se procurer des tartelettes aux mûres.

Adeliza se mordit la lèvre, prête à craquer. Simiane observa elle sœur Arlette, guettant quand la voie serait libre. Les sœurs habituées à ses évasions la lâchait le moins possible du regard. Néanmoins sœur Arlette n'était plus assez jeune pour bien voir. Et si tout se passait comme prévu bientôt son attention serait focalisée ailleurs. En effet la petite Blanche se dandinait. Simiane savait pertinemment ce que cela voulait dire. Terrifié par les sœurs la fillette ne dit rien. Jusqu'à l'accident. Berthe bondit alors hors du rang en horrifiée :

— Blanche s'est encore fait dessus sœur Arlette ! Quelle horreur !

Ces cris de dégoûts poussèrent les autres filles à l'imiter, le groupe devient agité et la petite Blanche se mit à pleurer. La sœur qui tenta d'apaiser la situation ne tenait plus à l'œil Simiane qui en profita :

— Moi j'y vais, viens si tu veux !

Adeliza n'attendit pas longtemps pour la suivre. Elles tournèrent le plus rapidement dans un autre couloir à l'abri. se dirigèrent vers la salle de classe pour le moment libre qu'elles avaient quittés. La porte était bien sûr verrouillée, mais le bois avait vieilli et d'une poussée suffisamment forte elle s'ouvrit. Simiane souleva une des fenêtres, elle et Adeliza étaient encore assez petites pour se faufiler par ici mais un jour il faudrait trouver un autre moyen. Une fois à l'air libre Simiane eut envie de rire. Elle n'était pas fait pour rester la journée enfermé dans une salle de classe, elle aimait courir, rire, vivre à l'air libre. D'ailleurs elle courut. Une des fenêtres de l'étage s'ouvrit et la voix de frère Angus gronda :

— Maximiane, Adeliza rentrez immédiatement !

Mais il en était hors de question. Elle fit la courte échelle à son amie et grimpa le long de la grille avant de sauter de l'autre côté. Adeliza sauta à son tour quand elle fut assurée qu'elle était là pour la rattraper.

— On va tellement avoir de problèmes ! se désola Adeliza.

— Mais ça en vaut le coup, se réjouit Simiane en se mettant à danser dans la rue.

Et main dans la main avec son amie, s'esclaffant, elles se mirent à courir loin de leur lieu de détention et vers de palpitante aventures et découvertes de la ville.

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