Chapitre 1 : Un étrange appel
Je n'ai jamais connu les hommes. Cette race désormais dès plus rares. Je m'explique.
Depuis 14 ans maintenant, tous les hommes ont disparus de la surface de la Terre inexplicablement. Des milliers de femmes ont eus beau chercher et essayer de trouver une solution à cette horrible crise, aucun indice n'a été trouvé. Dans chaque espèce vivante, l'homme a disparu, emportant avec lui des espèces ne pouvant plus se reproduire.
On a estimé une date à la fin du monde : dans 15.000 ans, lorsque la dernière espèce animale sur Terre sera morte. Les Elfes auront disparus bien avant. Les plantes se seront desséchées.
On appelle cette époque dans laquelle je vis l'époque « FDLF » , époque « Féminine De La Fin ».
On pourrait croire que la vie serait mieux, sans ces porcs violant des filles sur le chemin de l'école. C'est ce que ce sont dit de nombreuses femmes à leur disparition. Mais peu à peu, la réalité à frappé le monde. Nous courrions à notre perte.
Je m'appelle Emmy. J'ai quatorze ans, je suis une elfe comme beaucoup d'autres et je fais partie de la dernière génération. La génération de la Fin. Tout le monde dans la rue nous regarde avec pitié : dans environ 80 ans, nous serons les dernières elfes sur Terre.
Je n'ai jamais connu mon père. Ma mère n'avait pas pondu mon œuf lorsque le drame est arrivé.
Étant une scientifique, elle a toujours été active pour trouver un moyen d'avoir des enfants génétiquement. Mais il ne survivait pas jusqu'à l'éclosion, étant trop fragile.
Tout cela, c'était avant que je reçoive cet étrange appel...
📞🌲📞
« Eh Emmy, tu sais qu'ils ont essayé de combiner des gènes elfiques avec ceux d'animaux tellement ils sont désespérés ? »
Je relevais la tête. Une fille que je détestais se tenait devant moi, avec un sourire narquois sur les lèvres. Je répliquai :
« Si tu veux que les elfes meurent, continue. Mais ce ne sera pas toi qui pourra avoir le premier œuf miracle.
- Mais oui c'est ça. Comme si un tel œuf pouvait éclore sans homme. Ta mère est une idiote, comme toutes les scientifiques qui pensent qu'un miracle peut arriver.»
Je serrais les dents. Ce n'était pas la première fois que je me faisais harcelé à cause des idées de ma mère. Elle était très reconnue dans le monde grâce à son imagination et son espoir d'un horizon meilleur. Une ombre passa devant moi.
« Au lieu d'insulter les gens qui trouvent des idées et qui ont un cerveau tu ferais mieux de réfléchir deux fois. A mais oui, j'oubliais. Tu ne peux pas vu que c'est des elfes comme toi qui freinent la solution, intervint Taïs, surgie de nul part. »
La fille regarda mon amie avec colère puis s'en alla en courant. J'adorais Taïs. Elle me soutenait toujours et était forte malgré son jeune âge. Taïs était plus jeune que moi. Sa mère était tombée enceinte une semaine avant le drame, ce qui faisait d'elle l'une des plus jeunes humaines.
C'était une jeune fille aux cheveux de couleur violette et aux yeux bleus glaciers. Elle était toujours joyeuse et généreuse. Bien plus que je l'étais et que je ne le serais jamais. De plus, elle était très intelligente. Son seul défaut, d'après moi, était le bavardage, mais cela ne me gênais guère. Elle était pour moi plus qu'une amie, c'était une sœur.
Mes deux autres amies arrivèrent. Je couru vers elles et Taïs fit de même. La première, Lilou, ne dit rien et se laissa embrasser par Taïs. Elle avait des cheveux frisés couleur bleue et des yeux d'un vert émeraude. C'était une fille étrange. Elle n'était pas méchante mais était très susceptible et colérique. Je l'adorait tout de même grâce à son humour et sa générosité. Elle nous donnait souvent des choses bonnes qu'elle avait acheté avant l'école. On pourrait croire qu'on traînait avec elle juste parce qu'elle nous donnais de la nourriture mais notre lien était beaucoup plus fort. C'était une amie chère pour moi.
Mais la deuxième l'était encore plus. C'était ma meilleure amie, Iris. Elle était douce et attentionnée avec moi. Joyeuse et discrète à la fois, elle me ressemblait beaucoup. De longs cheveux noirs lui tombaient dans le dos et elle avait de grand yeux rouges. Cette étrange couleur lui allait à merveille même si certaines petites filles avaient peur d'elle a cause de cela. Pour rigoler, des fois, je l'appelais Dracula et cela partait souvent dans un concours de noms les plus absurdes.
Iris me regarda soudain dans les yeux, redevenue sérieuse. Face au regard intense qu'elle me donna, je baissais les yeux.
« Regarde moi Emmy, murmura-t-elle. Qu'est-ce qu'elles t'ont encore faits. »
Je sursautais. Comment savait-elle cela ?
« Je te connais par cœur Emmy. Réponds.
- Encore à cause de ma mère, c'est tout. »
Elle ne détourna pas le regard et après une longue séance de reproches et d'inquiétude, elle détourna enfin les yeux. C'était un de ses pouvoirs. Ces yeux vous absorbaient entièrement au point de ne plus savoir quoi dire et de n'avoir pas d'autre options que de baisser les yeux. Mais cela la rendait encore plus attractive.
« Aller les filles, il est temps d'aller en cours, intervint Taïs. »
Je pris mon sac et me dirigeai vers l'arbre principal de la cour. Nous avions Svt dedans aujourd'hui. C'était si rare que nous étions toutes exitées. Une seule fois toute les deux semaines, le programme de svt pouvait reprendre. Et d'après les anciens programmes, c'était cette année qu'on étudiait la reproduction sexuelle. Un chapitre désormais éradiqué. Étrangement, ce sujet n'était pas aimé des élèves de l'époque. Mais peut-être que notre excitation était due à cette fameuse disparition.
Les cours finis, je sortis de la forêt en compagnie de mes trois amies. Nous discutâmes sur le chemin du retour jusqu'à ma grotte/maison : je les avais invité à dormir et nous étions toutes excitées. Arrivées à la maison, je posais mes affaires dans un coin et demandais aux filles de s'installer pendant que j'allais prévenir ma mère de notre arrivée.
Nous avions un coin laboratoire dans notre grotte. Ma mère travaillant très dur, elle devait pouvoir travailler même chez nous. Je l'adorais. Elle était si intelligente, si gentille, si persévérante... pour moi c'était la mère idéale. Son seul défaut était qu'elle n'avait pas beaucoup de temps pour moi mais ça ne me gênait guère, j'étais très autonome. Elle avait de long cheveux dorés et des yeux de couleur noisette. Nous étions très différentes physiquement mais j'avais hérité de son caractère. Si je voyais un jour mon père, je crois que je le reconnaîtrais facilement car il devrait me ressembler physiquement.
Je pris une grande feuille pour cacher ma bouche et entrai dans la pièce/laboratoire. Ma mère était agglutinée sur une sorte de sphère orange. J'attendis qu'elle me prête attention avant de déclarer :
« Mes amies sont arrivées. Je m'occupe de tout. As-tu le temps de préparer le dinner ou je m'en charge ?
- Ah, très bien ma chérie. Je ne mangerais pas ce soir car j'ai trop de travail. Je suis désolé. Tu peux préparer des pâtes pour tes amies. Je crois qu'il y a différentes sauces au frigo. Amusez-vous bien !
- D'accord. Bonne nuit. »
Je m'enfonçais dans la grotte pour rejoindre les filles qui s'étaient déjà toutes installées. Elles avaient posé différentes feuilles en cercle et avaient mis des paquets de sphères en résine au milieu.
Taïs posa une main sur mon épaule :
« Ne t'inquiète pas Emmy. Nous avons acheté ces boules de résine à côté de chez toi avec notre argent. Nous n'en mettrons pas partout. »
Je lui souris, excitée d'avance pour cette soirée. Je m'allongeais sur le seul lit restant et elles firent de même.
La vie d'elfe n'était pas toujours facile mais nous avions de la chance. Si nous avions été Humains, une race désormais éteinte, ce ne serait pas uniquement les hommes qui auraient disparus mais l'espèce entière. Les Humains avaient toujours pollué la Terre. Pour moi, toutes ces disparitions avaient un lien : la colère de la nature. Et même si nous polluions moins, nous exploitions tout de même ce que nous offrait la nature sans toujours la respecter.
« Ça vous dit de jouer à action ou vérité, demanda soudainement Iris qui adorais ce jeu d'origine humaine.
- Pourquoi pas, répondit Lilou, mais c'est moi qui commence.
- Pas de problème, intervins-Je. Tu es partante Taïs ?
- Yep ! Allons-y ! »
Lilou débuta. Elle interrogea Taïs qui dû faire le poulet autour d'eux. Je commençais à entrer dans un fou rire et elle me désigna.
« Emmy, action ou vérité
- Vé...véri...vérité, bégayais-je, tordue de rire.
- Alors dis-moi quelle sera la prochaine expérience de ta mère. »
Je réfléchis, redevenue sérieuse. Elle m'avait parlé d'un projet, certe, mais il était tellement improbable que je ne l'avait pas cru. Sauf que je devais dire la vérité, et que c'était cette expérience-ci.
« Je... je ne peux pas le dire, murmurais-Je, honteuse »
Si elles savaient, elles le prendraient mal, et je risquerais de perdre mes seules amies.
« Emmy, fais-nous un peu confiance, me dit Iris en posant une main sur mes épaules.
- Nous sommes tes amies oui ou non ? Demanda Lilou
- Oui, les filles. Mais c'est vraiment délicat et je ne pense pas que vous le prendraient bien. De plus, je n'y crois pas moi même, déclarais-je.
- Emmy chérie. Laisse nous poser notre avis sur la question. S'il te plaît. »
Je laissais tomber. Je ne savais même pas pourquoi je ne leur disais pas. Par honte ? C'était bien mince par rapport à ce qu'elles faisaient pour m'aider.
J'allais tout leur raconter quand le téléphone sonna. Il ne sonnait que très rarement, et cela concernait uniquement ma mère. Je fus donc intriguée de l'entendre sonner à cette heure tardive. Je ne répondis pas, pensant que ma mère le ferais à ma place. Mais elle était en train de travailler et elle avait sans doutes les mains pleines de liquides inconnus. Je me levai et attrapais le seul appareil humain de la grotte. Je le pris et le plaqua à mon oreille. Je ne l'utilisais jamais car il était très précieux et très rare depuis la disparition. Mais je me devais de répondre, aussi fis-je très attention à ne pas tirer trop fort sur le câble qui le reliait au reste de l'appareil.
La sonnerie continua quelques secondes à mon oreille avant de s'arrêter. Puis des bruits de pas et une respiration haletante se fit entendre. On aurait dit que la personne inconnue était en train de courir avec la téléphone. Il devait avoir un modèle portable, le modèle le plus rare.
Je failli mourir de peur quand une voix commença à parler. Une voix très grave. Hors, je n'en avait jamais entendu de semblable. Mais qui était cette femme ?
« Allô ? Il y a quelqu'un ? Demanda l'inconnue à la voix grave.
- Qu...qui êtes-vous ?
- Vous n'êtes pas Christine Soku ? Que faites-vous sur son téléphone ? »
Christine était le prénom de ma mère. Alors cette femme étrange était Une collègue à elle ? J'avais du mal à le croire. Je n'avais jamais entendu de voix aussi grave.
« QUI ÊTES VOUS, lui criais-je, de plus en plus paniquée.
- Calme calme. Je n'ai pas le temps de tout raconter et je pense qu'elle est occupée en ce moment. S'il vous plaît, veuillez lui transmettre tout ce que je vais vous dire. Je ne peux pas vous révéler mon nom mais sachez que je suis un homme. Comme des millions d'autres. »
Je failli tomber à la renverse, retenue de justesse par Taïs qui, me voyant paniquer, avait accouru.
Un homme ? Des millions ? Il restait des hommes sur Terre ? Ils n'avaient pas disparus ?! Mais... c'était tout bonnement impossible !
« Je sais que c'est difficile à croire mais c'est la vérité, continua l'homme dans l'appareil. Si vous n'avez pas reconnu cela à ma voix, vous devez être très jeune. Mais ecoutez-moi jusqu'au bout s'il vous plaît. Je ne sais pas qui vous êtes mais je suis obligé de vous faire confiance. Il y a 14 ans, mon corps, ainsi que ceux de tous les hommes, à été effacé de la surface de la Terre. Nous nous sommes faits anéantir par une force inconnue. Puis nos corps se sont réintégrés sous Terre, ou nous séjournons sans but depuis quatorze longues années. Nous pensons n'avoir aucun moyen d'en sortir. Nous avons tout essayé, mais rien ne parvient à perser la surface de l'abris qui nous confine. Pourtant, à part le ciel, tout est aussi identique qu'à la surface. Nous avons des plantations, des maisons, des bars... sauf des téléphones pour prévenir nos familles. Tout objet pouvant recréer un téléphone ou autre moyen de communication a été éradiqué. Et tous les hommes demeurent prisonniers dans cet endroit presque semblable à la surface. Je suis le premier homme à avoir trouvé un moyen de prévenir et j'ai enfin trouvé un moyen de revenir à la surface. Mais j'ai besoin de l'aide de la scientifique Soku. De toute urgence. Sinon je risque de mourir. »
Pendant tout son récit, il ne cessait de courir, comme si sa vie en dépendait. Je sentis les larmes couler inexplicablement sur mes joues tandis que je n'en croyais pas un mot. C'était impossible ! Tout simplement impossible ! Je pris mon courage à deux mains et répliquais :
« Homme, je ne sais pas ce que vous me racontez et je ne crois pas tout cela mais si vous êtes bien un homme et que vous avez dit la vérité, nous ne pouvons rien pour vous. Ma mère est une scientifique. Pas une héroïne. »
Il ne répondis pas. Puis le téléphone grésilla; et j'entendis à nouveau sa voix grave dans l'appareil.
« Vous... tu... as dis quoi ?
- Ma mère et moi ne pouvons rien pour vous.
- Tu es la fille de Christine Soku ?!!
- Oui. Je m'appelle-
- Emmy.»
Mes yeux s'agrandirent et de la sueur perla sur mon front
« Co... comment savez-vous mon prénom ?
- Je ne pensais jamais te revoir,
ma fille. »
🌲📞🌲
NDA : Et voilà la fin du chapitre 1 de cette nouvelle. Merci d'être allé jusqu'au bout de ce chapitre ! Désolé pour les fautes !😅 J'espère que j'en ai pas trop faits ! Tout avis m'est important !
serpaiperfide Miss_Paillettes Paillettes_Perfides (je vous mentionne au cas où)
A très vite !
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