G...

Tout a commencé ce matin-là. Ethan s'était réveillé tôt, comme mû par un instinct pressentant que quelque chose de grandiose allait se passer ce jour-là.

Il ouvrit ses yeux, et la pénombre qui l'entourait, paisible et calme, lui sembla étouffante. Le noir l'avait horripilé ce jour-là, il s'en rappelait très bien.

Il avait marché dans sa chambre, seulement éclairé par sa petite lampe de chevet, qui glissait en une grosse tache jaune sur ses jambes, le parquet, son pyjama, ses meubles... Son cerveau réfléchissait, pesait, imaginait, créait, vivait, s'arrêtait parfois pour mieux recommencer...

Ce n'est que lorsque le jour s'était levé qu'il était sorti de sa transe, apercevant enfin sa chambre, comme si c'était la première fois qu'il voyait le jour.

Il s'émerveilla de chaque petit instant, comme un jeune enfant qui n'a jamais vu la vie, et sourit.

Pourtant, il n'avait plus l'âge d'un jeune enfant. Enfant, il avait rêvé aux étoiles, en avait découvert une terrienne, une verte aux reflets majestueux... Il était vieux à présent. Vieux et rabougri, prêt à rejoindre le ciel à chaque respiration hachée... Prêt à rejoindre l'homme de sa vie. Son sourire naïf disparut.

Toutes ses expériences revinrent devant ses yeux, claquèrent comme un coup de fouet, illuminèrent le jour naissant, vibrèrent au son de mille cloches venant de mille endroits.

Il se sentait ému, amoureux, triste, énervé, jaloux, honteux, joyeux, agité,  calme, et tous ces sentiments ricochaient et se mélangeaient en lui, comme autant de couleurs qui égayerait un tableau jusque là en noir et blanc.

Puis tout ces bruits, ces odeurs, ces goûts, ces touchers, ces visions époustouflants disparurent. Il n'y avait plus rien. Plus que ce calme et ce silence qui l'avait habitué depuis longtemps.

Il revint à sa vieillesse, et tout redevint terne. Il revint à sa vieillesse, et tout redevint silencieux. Il revint à sa vieillesse, et rien ne revint.

Il se sentit s'élever un peu. Il flottait au-dessus de son parquet. Il s'éleva de nouveau. Il flottait au-dessus de sa ville. Il vit quelques flocons de neige, quelques flocons blancs, rassurants, tomber sur celle-ci.

Il rit. D'un beau rire franc, qui le fit s'élever jusqu'aux étoiles. Jusque dans l'espace. Jusque dans la galaxie.

Avant même de voir autre chose, ce fut une galaxie de vert qui le terrassa. Il lui avait tant manqué... Ils n'avaient plus de corps, mais leurs cœurs les avaient suivis. Leur amour aussi.

Une galaxie bleue rencontra une galaxie verte...

Galaxie.

Merci à Xanti_ pour sa participation !

J'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre...

Si je me rappelle bien, je cherche un mot en "J"...

Bonne semaine (plus que l'autre moitié, courage !) !

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