L
Je regarde le ciel en gémissant. C'est l'heure. Dans quelques minutes, quelques secondes peut-être, ce sera le moment.
Les nuages bougent doucement, et je sais pertinemment que lorsqu'ils auront fini... Ce sera à mon tour de bouger. De changer.
Un jeune enfant me regarde, au loin. Je lui crie de partir. Je lui crie de s'en aller. Je hurle tellement fort qu'il s'enfuit.
Un poids en moins sur mes épaules. Je n'aurais pas à porter sa mort sur ma conscience.
Je tire un peu sur mes chaînes, comme pour me rassurer. Elles ne bougent pas d'un centimètre. J'espère qu'elles tiendront... Si elles ne tiennent pas... Ce sera la fin.
Je regarde de nouveau le ciel. Le ciel est bleu foncé. Un bleu magnifique. J'ai déjà vu le ciel beaucoup plus clair. Il semble presque irréel...
Une partie de l'astre meurtrier fit son apparition, et tout mon corps se mit à trembler. Je tremblais de peur. Je tremblais de choc. Peur de tuer. Choc de changer.
L'astre brûlant apparaît totalement, et je grogne. Il a mis du temps. Il a mis du temps et la partie animale en moi hurle. Elle gronde. Et moi j'ai de plus en plus peur.
Les nuages disparaissent. Il n'y a plus de moi, la Lune et le ciel. Nous trois rassemblés comme tous les vingt-huit jours.
Je transpire maintenant. Je sens mes poils pousser sur tout mon corps. Un pelage noir. Noir de meurtres. Noir de sang. Noir de noir.
Je sens mes membres s'allonger. Mes yeux fixent cet astre qui me fait tant souffrir avec désespoir. Je ne tiendrais pas longtemps. Mon côté humain succombera. C'est prouvé.
Je sens mes yeux changer. Mes pupilles jaunissent. Mes vêtements sont écrasés par ma soudaine masse, et les chaines grincent...
Mes pensées se coupent momentanément.
Faim....
Je retrouve mon cerveau en tâtonnant, apeurée. C'est pareil à chaque fois.
Cela fait deux ans. Deux ans que je bats c-
J'ai faim... Faim de chair...
J'ai encore perdu le contrôle. C'est de plus en plus souvent. Cela va finir pa-
******
Si vous vous promenez cette nuit dans la forêt, vous trouverez sur une certaine colline, près des deux grands saules, un monstre.
Plein de poils noirs, il regarde le ciel, et ses yeux jaunes reflètent la lumière de la lune, pleine aujourd'hui et demain. Il regarde la lune et il hurle.
Comme tout loup-garou qui se respecte.
Puis il tire sur ses chaines. Un peu. Et il te regarde. Il te regarde et tu sais que pour toi,c'est la fin. Parce que ce pelage et cette lune ne signifient qu'une seule chose...
La mort
Lunaire.
Merci encore une fois à Xanti_ !! (J'espère que ça te plait)
Des idées pour le M ?;
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top