Voilà j'ai reçu un mot "volage" de Xanti_ alors j'ai décidé d'en faire un bonus pour toutes vos vues adorables vu qu'il ne reste que quatre chapitres avant la fin.

Je me lève rapidement, et ma tête tourne. Je sens l'alcool affluer en même que le sang dans mon cerveau.

Je me colle contre les corps transpirants à mes côtés dans cette boite minable. La musique tue mes oreilles, et je sens que j'ai envie de vomir, mais je commence à danser encore plus rapidement et à me rapprocher des autres danseurs.

Je passe mes bras autour de la nuque d'une jeune fille, et colle nos fronts. Elle sourit. Je l'embrasse passionnément, et elle répond à mes baisers.

Je passe mes mains sur sa peau glacée, et je la sens frémir.

Mais moi je ne ressens rien. Je sais ce que je fais. L'alcool m'aide à le faire. Mais je n'ai pas envie de l'embrasser. J'aimerais d'autres mains sur mes hanches. J'aimerais un autre torse appuyé sur le mien. Mais je ne pourrais jamais l'avoir.

Alors je prolonge le baiser, insère ma langue dans sa bouche et insiste un peu plus.

***
Elle dort dans mes bras, mais ses longs cheveux m'insupportent. Cela m'énerve de sentir ces filaments roux contre ma peau. Alors je la pose contre l'oreiller, m'habille rapidement, me lève.

Elle murmure quelque chose du genre "pars pas..." avec une voix ensommeillée, mais je claque la porte de son appartement.

Je cours hors de l'immeuble, et je sens les premières gouttes de pluie se poser sur mon visage. Et je souris. Parce qu'Il était ma pluie. Parce qu'il était toute ma vie. Parce qu'à chaque fois qu'il pleuvait, on sortait et on dansait sous la pluie, comme des fous, jusqu'à ne plus rien ressentir. On écoutait "under the makeup" de "a-ha", et on rigolait. Même si cette chanson était triste, elle nous reflétait.

Et elle nous reflète encore aujourd'hui. Parce que j'ai toujours envie de le serrer dans mes bras. J'ai envie de l'embrasser. J'ai envie de lui dire que c'est fini. Qu'on s'aimera jusqu'à la fin des temps. Comme lorsque nous étions ensemble.

Je ferme les yeux un instant. Il m'avait quitté sous la pluie. Il s'était marié sous la pluie. Sans moi.

Il m'avait quitté sous la pluie parce qu'il ne voulait pas " voir tes larmes couler sur tes adorables joues ". Et j'avais pleuré en entendant sa voix. Sa voix rauque qui m'avait tant transporté dans des mondes imaginaires par le passé...

Like you were still mine...

Les larmes coulent de nouveau sur mes joues, et la pluie battante les essuie.

Demain, j'irai voir une nouvelle fille. Parce que sans lui, il n'y a plus rien.

***
Cela fait un nouveau mois de souffrance. Un nouveau mois où chaque soir se ressemblait, où chaque soir je couchais avec une nouvelle fille, où chaque journée je pleurais.

J'ai envie de le voir. J'ai envie d'aller le voir.

Mes mains tremblent. Une femme pose sa main sur ma cuisse, mais je la repousse. Je ne veux pas d'elle.

Elle recommence. Elle monte sa main, espérant que je ressente quelque chose... En vain. Je la regarde dans les yeux... Et je ne peux plus rien dire. Parce qu'elle a les yeux de la même couleur que Martin. Verts clairs... Magnifiques...

Alors je sors prendre l'air. Parce que j'ai assez bu pour aujourd'hui. Et que je dois faire quelque chose. Parce qu'il vaut mieux que j'ai des remords plutôt que des regrets.

Alors je marche sous la pluie. Et la musique se lance dans mon esprit. Notre musique. J'ai envie de rire, de pleurer, de vomir.

Je vis de nouveau. Ce que j'appelais autrefois de l'amour, je l'appelle du manque. Parce qu'il est parti. Avec elle.

Je cours maintenant. Parce que le courage que je viens de trouver, je ne veux pas le perdre. Pas comme je l'ai perdu, lui.

Alors je cours.

Et j'arrive devant chez lui. Devant chez eux. Devant chez Colline.

Alors je toque. Je toque comme un fou à leur porte. Tant pis si c'est elle qui m'ouvre. Je toque.

Et c'est sa silhouette qui m'ouvre. Je le regarde. Je le dévore du regard. Il est... Je n'ai plus les mots.

Sauf que je n'ai plus le loisir de le regarder. Parce qu'il me prend dans ses bras.

Je sens son odeur. Je sens son odeur de pin et de parfum masculin. Et je bascule dans une autre dimension.

Parce qu'avant, j'étais volage. Maintenant, je suis amoureux.

***
Si vous quittez la scène de crime, que vous séchez vos larmes, et que vous arrivez dans un quartier chic, vous trouverez une petite maison.

Vous verrez, sur le pas de la porte, à travers vos yeux embués de larmes, deux âmes sœurs qui se serrent dans leurs bras. Ils s'aiment.

Vous verrez une silhouette blonde endormie s'avancer, et crier. Vous verrez les deux amants se détacher, et celui aux yeux verts sortira en trainant l'autre, et en claquant la porte.

Ils courront sous la pluie.

Et, si vous vous concentrez bien, vous entendrez une musique....

This is how it ends...
Et c'est ainsi que ça commencera...
Each on our own
Ensemble...
Unless we pretend
Et plus rien d'autre n'a d'importance
Meanwhile our hearts turn to stone
Et nos cœurs se changeront en guimauve
Shaped by wind
Modelés par l'amour
Boulders slowly molded over time
Parce que l'amour façonne nos vies au fil du temps
Here within
Là, à l'intérieur

Volage.

Merci à Xanti_ pour sa participation !
J'ai changé un peu mon texte de départ pour le faire se finir bien... Alors j'espère que tu aimes bien.