La Fée

Je l'ai trouvée un matin, ça sentait le café, en allant au travail. Tout était recouvert de givre. Elle était assise sur le bord du trottoir au pied de mon immeuble. Ses petites mains rougies par le froid se sont tendues vers moi. Puis vers le sol pour rassembler quelque pièces. C'est par ce matin glacé d'hiver que je l'ai recueillie chez moi. Quand je l'ai ramassée j'ai sentie son petit cœur battre fort sous son pauvre gilet de laine.

Dans l'ascenseur qui nous a monté a mon appartement j'ai appelé mon patron afin de prévenir mon absence.

Arrivé chez moi je l'ai menée dans la salle de bain. J'ai retiré ses vêtements déchirés un par un. Son petit corps pâle à commencé a greloter alors je l'ai passée sous l'eau chaude de la douche. Elle a eu l'air étonnée. Je lui ai ensuite donné de vieux vêtements, ceux que ma nièce avait oubliés l'an dernier. La petite n'as pas voulu me parler. Elle doit avoir 4 ou 5 ans. Je vais la garder près de moi. Elle ne peut pas retourner dans la rue. Il y a beaucoup trop de danger en ville pour une petite de cet âge.

Ma petite protégée refuse de communiquer. Elle ne sais peut être pas parler. Elle tousse beaucoup. Beaucoup trop. Trop. Je vais l'emmener chez mon médecin.

Nous passons a pied dans le parc. Je tiens sa minuscule menotte dans la mienne. Elle me lâche doucement la main et commence a courir. Elle ne veut pas s'enfuir. Non. Non. Elle veut simplement s'amuser. Elle reviens vers moi en riant. Elle aime courir. Je m'assoie sur un banc givré et la regarde sourire.

Elle s'écroule au beau milieu de sa course. Je me précipite pour la relever. Elle tousse. Je la ramène a la maison. Il faut qu'elle dorme.

*

Ce matin elle a de la fièvre. Elle n'en avait pas hier quand je l'ai recueillie, je crois. Nous avons rendez vous chez le médecin aujourd'hui. On vas y aller a pied, sa fievre a baissée, pour linstant, mais elle frissonne encore.

Le docteur nous a dit qu'elle avait une pneumonie. C'est grave mais elle devrait guérir. Il ne veut plus qu'elle sorte. Car dehors c'est l'hiver.

Ma petite protégée à enfin parlé, elle s'appelle Mélusine. C'est un joli prénom pour une petite fée comme elle.
Nous avons passé la journée dans l'appartement. Elle m'as fait comprendre qu'elle voulait sortir dehors. Je crois bien qu'elle veux courir. Mais elle ne le peut plus. Pourtant elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas, ne pourra jamais plus courir si elle ne guérie pas.

Elle s'ennuie beaucoup à ne rien faire dans sa chambre alors elle m'as rejoint sur le canapé pour regarder la télé. Elle pense que dehors c'est la guerre alors je lui ai mit Gulli, ça l'a fait rire.

*

Aujourd'hui elle a pleuré au petit déjeuner. Elle m'as dit qu'elle voulait sortir dehors. Elle m'as dit qu'elle voulais courir. Je suis triste mais elle ne doit pas sortir. Il fais froid dehors et elle frissonne encore.
Alors elle reste à la maison, à la fenêtre comptant les heures...

Elle me brise le coeur, je voudrais la prendre dans me bras, lui dire que tout ira bien. Mais je ne sais même pas si elle guérira.

Elle tousse beaucoup. Avec son visage de poupée elle me fais penser à un automatique déréglé. Alors je l'embrasse doucement en carressant ses cheveux.

*

Ma petite Mélusine ne va toujours pas mieux, je médecin dit que les médicaments devraient la guérir. Je ne veux pas qu'elle me quitte alors j'espère qu'elle ne va pas partir.

Elle me demande encore pour aller dehors. J'ai envie de la faire courir, j'ai envie de la voir sourire.
Je crois que je vais la faire sortir. Je veux entendre son rire.

*

Fin

(Cher lecteurs, n'hésitez pas à laisser un commentaire. J'ai sûrement fais quelques fautes, pardonnez moi.)

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