2.Description d'un contraste
Quand j'étais enfant, je croyais qu'après la mort, on avait ce choix devant nous ; Le paradis, ou l'enfer.
Le paradis, où on pourrait se reposer sur un nuage blanc, pendant que nos enfants joueraient à cache-cache avec les anges... On habiterait dans un château de cristal, encore plus grand que celui de Versailles. Par une simple pensée, on choisirait de quoi nous vêtir, chaque matin. Il ferait toujours beau, le soleil brillerait dans le ciel. Les oiseaux nous réveilleraient en chantant, puis le soleil passerait par la fenêtre, éclairant la pièce...
Tout serais calme, sans frayeur.
Ce paradis, si parfait... Si bon !
... Et l'enfer, cet endroit effrayant, où nous serions persécutés, craignant le moment où les flammes nous brûleraient les entrailles...
Nous serions découpés en morceaux par de grandes haches bien aiguisés, ne servant qu'a déchirer la chair. Les démons nous torturaient, se moquant de nous alors qu'on attendrait la fin... Qui n'arriverait jamais.
Ce serait horrible.
Juste horrible.
Mais maintenant, je suis là, dans ce lit trop petit pour moi.
Des gens s'agitent autours de moi, criant des paroles dont je ne saisis pas le sens.
Mes yeux se ferment lentement, m'enveloppant dans un cocon de velours rouge amer.
Et pourtant je suis heureux.
Heureux de ne plus souffrir, de vois ces gens et leurs yeux remplient de pitié à mon égard...
Heureux de ne plus avoir à attendre son retour, tout en sachant qu'elle ne reviendra jamais...
Heureux car je sais que je n'irais pas au paradis... Ni aux enfers.
Tout simplement parce que ces mondes n'existent pas.
Je me fais vieux.
Adieu, monde cruel où certains n'hésiteraient pas à envoyer leurs proches aux enfers, rien que pour avoir une chance d'aller au paradis.
C'est la fin.
Je vais enfin la rejoindre...
♥ Fin de la deuxième nouvelles ♥
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