Un enterrement de vie de garçon comme les autres

Pas de sérieux ici, on part sur du déganté. Pour ce texte, il y a avait un dialogue imposé autour duquel on devait créer une nouvelle. Ce n'était pas du gâteau, mais j'ai bien ri en écrivant ça.

// Pour public averti // (objets sex*els)

- Cul sec ! Cul sec ! Crient les gars alors que je m'enfile une dizaine de shot à la suite.

Je laisse échapper une grimace quand le liquide coule dans le fond de ma gorge jusqu'à brûler mon estomac. Un frisson remonte le long de mon échine mais je secoue la tête et me laisse porter par les acclamations de mes amis qui me félicitent. Je souris comme un idiot, heureux d'être avec eux même si la Terre commence à tourner.

- Ça c'est mon frère ! S'exclame Alarick en passant un bras lourd sur mes épaules.

Sous le poids de son corps athlétique, nous basculons en arrière mais nous rattrapons de justesse sur la première table à notre portée.

Mon frère éclate d'un rire rauque et franc en se redressant pour remettre son jupons vert fluo en place. J'ignore le string qui dépasse de celle-ci bien qu'il le montre fièrement à tout le monde.

- Hannah a de la chance de se marier à toi, il continue en brandissant une bière. À Antoine et son mariage !

- À Antoine ! Hurlent mes amis en buvant une gorgée de je ne sais quoi.

Alarick boit de travers et s'étouffe comme un idiot avec le liquide ambré. D'instinct, je m'approche pour taper dans son dos bien que ma petite main ne soit pas d'une grande aide au-dessus de tous ces muscles. J'ai presque envie de lui taper son crâne chauve pour que ça raisonne un peu plus dans son corps.

Alors que je me tue à lui redonner un peu de convenance, mon meilleur ami, Jack, passe devant nous, un gode dans la main. Il relève la robe qu'il porte pour dévoiler sa jambe velue et les porte-jarretelles qui la décore tout en promenant le gode rose sous le nez de mon frère.

- Mais t'es complétement cinglé ! Je m'exclame en attrapant la bite qu'il brandit comme un trophée. Tu vois bien qu'il étouffe !

Jack hausse les épaules, balance sa tête vers le bas pour faire descendre des lunettes en coeur sur son nez, puis repart en MoonWalk vers la piste de danse. Je ne peux pas m'empêcher de sourire même s'il est de courte durée car Alarick se met à hurler comme un coq en rejoignant mon meilleur pote. J'essaye de le retenir mais je ne peux rien faire. De toute façon, ça a toujours été lui la brute de décoffrage de la famille.

- Fais moi confiance, je sais ce que je fais, m'assure-t-il en remontant un peu plus son string et en abandonnant son t-shirt pour dévoiler sa toison d'or.

Jack explose de rire, lui tend la bouteille de vodka et il boit et boit encore, si bien que j'en profite pour aller me chercher un verre d'eau, à l'abri des regards.

Si vous êtes le marié pour un enterrement de vie de garçon, soyez toujours sur vos gardes.

Un de mes neveu arrive dans la cuisine, tanguant plus qu'il ne devrait. J'ouvre la bouche pour lui demander comment ça va mais il ne répond pas. D'un coup, il s'effondre sur le sol, ivre mort. Je me précipite pour le redresser mais Jack intervient, rouge de colère.

Il m'écarte, commence à fouiller mon neveu de la tête aux pieds, sans trouver ce qu'il désire. Je cligne plusieurs fois des yeux, sentant que l'alcool commence à faire son effet. C'est moi où mon meilleur pote n'a jamais été plus sexy que maintenant ?

Il me baragouine quelque chose en me montrant sa fausse poitrine, et je remarque qu'une de ses prothèses mammaires manque à l'appel. Je fronce les sourcils et reporte mon intention sur mon neveu qui bave un peu dans le coin de ses lèvres, puis regarde ses pectoraux. Il porte bien un harnais en cuir de style BDSM mais aucune prothèse mammaire en vue.

J'attrape le gode rose que j'avais abandonné sur le plan de travail, et entreprends de soulever le kilt qui lui sert de bas.

- Fais attention quand même, j'y tiens... continue Jack en caressant le gode du bout du doigt.

- Tu veux le faire à ma place peut-être ? Je râle en soulevant la jupe pour voir les parties génitales de mon neveu.

Parce que bien évidemment, qui dit kilt en soirée, dit pas de sous-vêtements.

- Tu sais bien que j'ai peur de manier ce genre de trucs ! Renchérit Jack d'un ton boudeur. J'ai pas envie de lui faire mal.

- Alors tais toi et laisse moi faire, au lieu de me mettre la pression.

J'explose de rire et mon ami avec moi, trop torché pour comprendre qu'on ne va pas enfoncer cet objet dans un orifice quel qu'il soit. J'essaye de reprendre mon sérieux, mais mon hilarité redouble quand je me souviens de cette histoire de gode justement, que Jack avait retrouvé dans la penderie de son ex. Qui aurait pu croire qu'une nana ait pour passion la collection d'objets sexuels ? Le pauvre Jack a fuit quand elle lui a sorti des perles anales. Il en fait encore des cauchemars.

Quelqu'un passe dans la cuisine, cassant une bouteille au passage, ce qui me redonne un semblant de sérieux. Je relève le kilt avec le gode, ignorant mon ami qui touche son seul et unique sein transparent, puis remarque l'objet perdu dans le sillon inter-fessier. Tel le chirurgien que j'espère devenir, je montre à Jack l'objet de sa convoitise.

Il hoche la tête, décampe de la pièce en vitesse ce qui fait voler sa robe et dévoiler le même string que mon frère, puis revient avec une paire de gant en latex mais aussi un masque chirurgical posé sur ses cheveux blonds comme un bandeau. J'arrive à mettre les gants approximativement, je lui laisse le masque et lui donne le gode. Comme un bon second, il soulève le bas tandis que je plonge mes mains gantées vers la raie de mon neveu, sans le toucher réellement. J'essaye de soulever un peu le concerné qui est assis au sol, avachis comme jamais, et tire sur la prothèse mammaire qui semble aspiré par le fessier.

- Si tu t'y prenais un peu mieux aussi... râle mon co-équipier en tenant le gode à deux mains.

Je tire d'un coup sec, agacé par ses râlements, et la prothèse se détache de mon neveu. Pris dans l'élan, je tombe en arrière et me cogne la tête contre le plan de travail de la cuisine.

- Aïe ! Voilà t'es fière de toi ?! Crié-je en me frottant le crâne.

Un moment de silence, puis je me rends compte que j'ai toujours mes gants. Dégouté, je lance la prothèse comme je peux, me relève en courant vers l'évier et passe mon crâne en dessous. Je frotte comme jamais, rajoute du liquide vaisselle et rince, espérant enlever toute trace de fesse sur ma tête.

- Mais qu'est-ce que vous faites ? Demande une voix féminine.

Je fais volteface, ignorant l'eau qui coule sur mon corps et observe Marie, la femme de mon frère, nous regarder un à un les yeux grands ouverts. Moi qui est trempé, son fils allongé ivre mort, les parties génitales à l'air, et Jack avec une prothèse mammaire sur le visage et un gode dans la main... On a l'air de champions.

- Marie ! crie doucement Alarick en arrivant dans la cuisine. Zut, j'ai oublié de vous dire qu'elle rentrait à six heures du matin.

Marie se retourne, lance un regard noir à son mari puis à chacun de nous, sans oublier ceux qui sont encore en train de danser dans le salon. Je trouve la force d'éteindre l'eau qui coule encore, puis baisse la tête de honte. Je sens qu'on va passer un sale quart d'heure...

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