Texte pour le concours de @Peace480 (je crois que je ne vais plus utiliser mon livre de rendus concours), il fait 562 mots.

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Dans cette soirée du 30 novembre, dans le petit village de St Julien aux bois résonnaient de nombreux rires de lutins, sorcières et farfadets mais, dans une petite bicoque, un peu à l'écart, on entendait que des cris ; ceux de Raphaël et sa mère.

« J'ai 20 ans, je suis majeur, j'ai le droit de faire ce que je veux !

- Pas tant que tu vivras sous mon toit !

- Si ce n'est que ça... »

Sur ces mots, le jeune homme quitta la maison d'un pas vif en claquant la porte, énervé contre sa mère qui voulait toujours tout contrôler et choisir sa vie à sa place. Il avait fini par craquer, lassé de son comportement. Tandis qu'il s'énervait, il s'enfonçait dans la forêt de plus en plus profondément.

Il lui sembla soudain entendre des voix qui psalmodiaient dans une clairière juste à côté. Mû par un sentiment étrange (nda que l'on pourrait appeler la curiosité), le jeune homme s'approcha doucement vers l'origine de ces voix et s'accroupit derrière un buisson. Ce qu'il vit lui glaça le sang ; une vingtaine de jeunes femmes, se tenaient en cercle, main dans la main. Elles étaient toutes habillées d'une longue robe blanche et répétaient d'un ton monocorde « coram te hic sumus, expergiscimini, quod vis faciemus » tandis qu'une femme plus âgée se trouvait au milieu du cercle et remuait le contenu d'un chaudron.

Raphaël voulut fuir mais, en se relevant, il se tapa la tête contre une branche juste au dessus de lui et toutes les jeunes femmes se retournèrent dans sa direction. Celle du milieu s'approcha de lui et dit d'une voix grinçante :

« Tiens, tiens, nous avons un invité impromptu... » Raphaël se dépécha d'expliquer en balbutiant qu'il ne passait que par là et qu'il ne comptait pas les déranger et qu'il pouvait partir tout de suite. La sorcière eu un sourire carnassier et lui répondit :

« Mais tu ne comptes pas nous abandonner maintenant, ça va être l'heure du repas. Suis moi !

-Mais je dois... j'ai un empêchement. » essaya Raphaël dans une dernière tentative pour fuir.

« Tu ne veux pas manger de soupe ? » Demanda une des fidèles, semblant sincèrement étonnée.

"Comment ça de la soupe ?"

Elle le mena au milieu du cercle et lui montra la soupe. Le liquide bouillait doucement dans le chaudron et n'avait rien à voir avec une quelconque potion magique. Raphaël demanda étonné :

"Mais... vous n'êtes pas des sorcières ?" Tout le groupe éclata de rire et une jeune femme lui expliqua :

"Nous ? Non, c'est une activité qu'on a organisé pour s'amuser pour halloween, tu n'as pas vu les affiches ?"

Il accepta de s'installer avec elles. Elles se présentèrent sous les faux noms d'Adeline, Annabelle, Antoinette, Aline, Adélaïde et d'autres prénoms en "a". C'est ainsi qu'il passa une formidable soirée au coin du feu, à rire, parler et chanter sous le prénom de "Arthur". Ils discutèrent toute la nuit et ne se quittèrent qu'au petit matin.

Raphaël rentra chez lui dans un état second, oubliant tout de sa dispute de la veille, sans même se rendre compte qu'il n'avait jamais vu ces femmes dans le village et qu'elles ne l'avaient pas suivi alors qu'elles disaient habiter ici.

S'il avait levé les yeux vers le ciel, il aurait d'ailleurs peut-être vu une vingtaine d'oiseaux qui ressemblaient drôlement à des sorcières sur un balai. Ou alors, s'il avait tendu l'oreille, il aurait peut-être entendu les mêmes rires que ceux qui avaient peuplé sa nuit, provenant de cet étrange groupe d'oiseaux.

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