Le soir du 31 Octobre, je n'avais pas la tête à faire la fête. De plus, Halloween, j'aimais pas ça. Je me suis donc douchée et installée devant ma télé, prête à regarder une comédie romantique pour oublier les cris de terreurs des enfants hystériques. Avant ça, j'étais aller mettre un post-it sur ma porte d'entrée précisant qu'ici, il n'y avait plus de bonbons. Pas que je n'en avait pas acheté, juste que je les avais mangés seule. Pourquoi les partager avec des mômes ingrats qui, après cette soirée pleine de sucre, redeviendrons de vrai monstre? J'étais donc potentiellement tranquille. Oui, il y a toujours des mômes bornés qui sonnent quand même. Le générique de début se finissait. J'allais enfin pouvoir me reposer. Sauf que ce ne fut pas la porte qui sonna, mais le téléphone. Choueeette. Je refusais l'idée de céder et de laisser quelqu'un gâcher ma soirée. Mais le bruit était tellement insupportable que je me levais et allais voir. "Allô?... Allô..? Bon ALLÔ !?". Prise de colère, je jetais le téléphone sur la table du salon avant de relancer mon film. Moins de cinq minutes après ce furent les hurlements des enfants, bien plus puissants que tout à l'heure, qui me déconcentraient. Non mais merde ! Je la passerait jamais cette soirée ! Je me relevais pour aller à la fenêtre fermer les stores. Une fois cela fait, je me retournais et trébuchais sur un objet inconnu. Le téléphone était à mes pieds. Mais comment était-il arrivé là ? Je n'avais pas du faire attention, je le relançais, cette fois sans faire gaffe. Il aurait pu renverser un bon nombre de truc fragile dans cet appart' mais il était juste tombé sur une chaise. Sauf qu'au même moment un bruit de fracas se fit entendre. Pas vers la chaise, ni dehors. A l'étage. Je me figeait sur place. Mais non, ce n'était surement que mon imagination. Je me rasseyais, non sans crainte, sur mon canapé. La demi heure suivante se passa plutôt bien. Quand, vers 21 heures et demie, je commençais à fermer les paupières, me rappelant du bruit à l'étage, je décidais de dormir sur le canapé. Je posais ma couverture et allait éteindre la télé quand j'entendis comme un glissement. Je me retournais et pouffa de soulagement en voyant que ce n'était que ma couverture qui était tombée du canapé. Je la repositionnait et tournait les talons de nouveau vers la télé quand un grand bruit de glissement saccadé se fit entendre, comme ci on trainait quelque chose de lourd. Une fois de plus je m'étais arrêté net. Je me retournais et constatais, apeurée, que ma couverture avait disparue. Elle n'avait pas glisser. Elle n'était tout bonnement plus là. Terrorisée, je ne bougeais pas. Puis quelque chose me toucha la main, brusquement, je me retournais pour faire face au potentiel agresseur. Énorme boule gluante poilue. On aurait dit un pudding géant qui aurait mangé trop de chiens. Je poussais un hurlement de terreur quand cette affreuse bête se pencha au dessus de moi.

Je sursautais et m'asseyais sur mon lit avant de réaliser que tout ça n'était qu'un cauchemars tout droit sortit de mon subconscient. Je me recouchais, soulagée. La dernière sensation que j'eus avant de plonger, peut-être, dans les bras de Morphée, fut comme une patte gluante qui attrapait ma cheville.