Interlude 2

Oui, je sais, je suis en retard. Mais voilà la suite! Alors, rangez-moi ces couteaux, voulez-vous? S'il vous plait?

Anyway, je ne suis pas là pour juger vos comportements. Je ne demanderai qu'une chose à la fin de cette interlude... Cela vous a plu? Dites moi ce que vous en pensez! Et que pensez-vous de la suite? Des aventures scolaires de Karma? Va-t-il se faire découvrir? Va-t-il rester à Kyoto? Que de questions...

Enfin, vous devez en avoir marre de lire les propos de l'auteur, je ne bous laisserai que sur ces mots:

- Pardon en avance pour les fautes

- Les personnages ne m'appartiennent pas

- Dites non à la drogue

- Enjoy!

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Tac, tac. Le bruit du bois contre le bois. Dans un petit dojo au milieu de Kyoto, Hayashi Fumiko, collégienne en quatrième, membre du club de Kendo de Teiko et secrétaire du conseil des élèves de ce même collège s'entraînait sans relâche. Les cheveux attachés en une queue de cheval haute, un jogging noir et blanc sur elle, elle avait enlevé ses lunettes, étant myope. Faisant fi de la transpiration et de sa respiration qui se hachait de plus en plus, elle restait concentrée sur son objectif, à savoir, un pauvre mannequin qui n'avait rien demandé.

Durant ces périodes, elle pensait à la vie, à sa vie, à son environnement, sa famille, ses amies. Elle démêlait le vrai du faux et faisait le point sur les problèmes actuels. Les problèmes familiaux d'abord ; des promoteurs avaient visités le dojo et avaient discuté argent avec le chef de famille, voulant récupérer le terrain pour en faire un immeuble. Le chef de famille, son père, les avaient, comme pour les autres, envoyés froidement baladés, ne comptant même pas le nombre de zéro qu'il y avait derrière le un pour le rachat du terrain. Hayashi l'avait fait. Il y en avait onze.

Son père résistait incroyablement face aux entrepreneurs véreux et malsains. L'attrait de l'argent n'avait jamais intéressé sa famille, le plus important était la poursuite de la tradition familiale. Hayashi était fière de ses origines ; ses ancêtres, d'anciens samouraïs, avaient construit un dojo et développé leurs propres styles. Un mélange parfait entre l'utilisation du sabre et du combat au corps à corps. Cet art subtil se fit rapidement connaître dans tout le Japon et il n'était pas rare que des enfants de personnages éminents viennent apprendre.

Hayashi a été la première à maîtriser parfaitement ce style à douze ans. A treize, elle donnait des cours aux élèves. C'est à ce moment là qu'elle rencontra pour la première fois Akashi Seijuro. Son père l'avait amené au dojo pour qu'il puisse se défendre au cas où ses gardes du corps seraient KO. Le jeune homme avait rapidement comprit comment manipuler les deux arts et, au bout de quelques mois, s'en alla, ayant vu les bases de toutes les arcanes et devant se concentrer sur ses matchs de basket.

Quelques mois plus tard, elle fut transféré de son petit collège près de chez elle au collège Teiko qui était connu pour avoir de très bon résultats sportif. Ses parents l'avaient transférés là-bas dans le but qu'elle se fasse remarquer par des lycées spécialisés dans les arts martiaux et qu'elle puisse poursuivre son art. Elle avait silencieusement approuvée ; le Kendo était sa seule passion et bien que ses notes soient correctes, elle n'avait aucune envie de poursuivre des études.

En plus du Kendo, elle avait été recrutée par Akashi qui l'avait reconnu. Il lui avait alors proposé un poste au conseil des étudiants qui c'était libéré il y a peu de temps, celui de secrétaire. Peu sûr d'elle au départ, elle accepta de passer une période probatoire où elle pouvait décider de continuer si cela ne lui convenait pas. C'est à ce moment qu'elle fit la connaissance de Ginkoo. Elle s'est rapidement liée avec elle, bien qu'elle soit aussi passé par la case « Je ne t'aimes pas. » comme les autres, excepté Akashi.

Suite à quelques de jours de questionnement, elle rejoignit le conseil comme la plus jeune membre. Peu à peu, les places se libérèrent suite aux examens des dernières années, laissant le poste de président et des relations humaines vides. Naturellement, les élèves aux autres postes se firent destitués de leurs fonctions le temps qu'un nouveau président soit élu par les élèves.

Sans grande surprise, ce fut Akashi qui fut élu, et il reprit l'ancienne trésorière, Ginkoo, et l'ancienne secrétaire, Hayashi. Il recruta au passage un dénommé Dosan, célèbre pour ses nombreuses bagarres en dehors du collège. Il ne restait que la place de vice-président à combler. Mais, aux plus étonnements des autres, Akashi ne trouva personne d'assez « fort » pour tenir la place. La fin de l'année passa plutôt vite et Hayashi ne put garder un souvenir de cette année scolaire que par une seule photographie qu'elle gardait précieusement.

La cadence des frappes qu'elle effectuait sur le mannequin s'accéléra progressivement, alternant entre les mouvements au sabre et ceux au corps-à-corps. Petit à petit, elle ne voyait plus son environnement, tout se flouta autour d'elle, excepté sur la cible, et ses pensées. Cette photo, elle y tenait comme la prunelle de ses yeux et la protégerait quoi qu'il en coûte.

Parce qu'elle sentait qu'à la rentrée, beaucoup de choses allaient changer.

En soit, rien de bien visible ; Ginkoo était aussi froide que d'habitude, Dosan aussi mou, et Akashi aussi victorieux. Cependant, la mollesse de Dosan se transforma bien vite en conflit envers Akashi. En effet, lors de l'élection à la rentrée, Dosan c'était présenté comme président du conseil des étudiants. Bien évidemment, ce fut Akashi qui fut élu. Et, ne changeant pas ses vieilles habitudes, le rouquin reprit le même conseil que l'an passé.

Or, Dosan convoitait toujours la place du président. Et qu'à cela ne tienne, s'il ne pouvait y accéder par des moyens conventionnels, il allait forcer la main du destin. Ainsi, peu de temps après sa nomination, il essaya de faire passer une de ses amies, Akina, au poste de vice-présidente pour pouvoir contrôler Akashi. Cependant, il restait de glace face aux suggestions, voire aux menaces. Hayashi a du plusieurs fois les arrêter à la force de son katana en bois et de ses poings. Elle était la seule personne qui arrivait à les arrêter.

Ginkoo devint plus solitaire, plus hargneuse dans ses propos. Si, l'année passé, il fallait juste un peu de patience et de douceur pour l'ouvrir au monde, il semblerait qu'elle se soit encore plus repliée sur elle. La seule personne avec qui elle avait un peu de chaleur, c'était Akashi, et parfois Fumiko, mais ces moments se comptaient sur les doigts d'une main. Même le café qu'elles avaient l'habitude de fréquenter le vendredi à la sortie des cours n'était plus qu'un lieu empreint de nostalgie pour Hayashi.

Et Akashi. Akashi était comme une bombe à retardement pour la quatrième ; il alternait entre des phases de compréhension et des phases de manipulations. Il devenait de plus en plus intransigeant au fil des semaines, et Fumiko pouvait voir le fil de la raison qui lui restait s'étirer de plus en plus, commençant à craquer. Parfois, elle voyait l'œil gauche du président avoir des reflets d'or. Elle mettait cela sur le compte de la fatigue ou de la lumière en général. Mais, plus elle y pensait, plus elle trouvait cela étrangement naturel.

Son salut vint sous la forme d'un élève de transfert, timide au premiers abords, cachant visiblement une force énorme sous ses lunettes. Elle soupçonnait le passé de Karma Akahana d'être complexe. On ne fuit pas son reflet pour rien. Mais il semblait sympathique, un peu maladroit socialement parlant, mais Akashi lui portait un intérêt certain. Ce ne fut pas une stupéfaction quand il leur annonça qu'il voulait faire de ce transfert le vice-président. Mais s'en fut une quand il montra son vrai visage, pas celui d'un adolescent à la tête base et silencieux, mais celui de l'élève qui était capable de prendre la situation en main et de la résoudre en un rien de temps.

Hayashi se doutait déjà de quelque chose à son sujet. En tant que combattante, elle ressentait la force et la capacité de combat des gens. Akashi pouvait être dangereux si on lui laissait le temps, et Dosan encore plus, en tant que combattant des rues. Mais Karma Akahana était un niveau au-dessus. Il était malicieux, elle était persuadé qu'il était l'auteur de la farce de la craie les premiers jours de son arrivée au conseil, et fort. Très fort. Les rares fois où elle avait vu ses bras nus, elle avait constaté que ses muscles étaient développé par les heures d'entraînement au combat, pas par de la musculation.

Elle fit une pirouette sur elle-même et acheva le mannequin devant elle. Il tomba en morceaux à ses pieds. Un bruit de clappement de mains la fit se retourner, lame en l'air, et elle se détendit quand elle vit l'identité de l'inconnu.

« Je t'attendais... » Commença-t-elle en s'approchant de lui.

Elle récupéra une serviette qui était par terre et se sécha le visage, cherchant à retirer toute la sueur accumulée depuis trois heures d'entraînement. L'invité était assis sur le ponton de bois donnant sur le jardin du dojo. La maison d'Hayashi était très traditionnelle ; les murs étaient en papier de riz, le sol en parquet et un grand carré de jardin constituait le seul espace vert de la maison. Elle s'assit à ses côtés et le détailla un instant, analysant son visage et ses pensées. Ses yeux aux reflets dorés étaient fixés sur la petite marre de la maison qui possédait quelques carpes koï. Il semblait discuter avec lui-même puis s'arrêta soudain, jetant un œil à l'hôtesse de la maison.

« Bienvenue au dojo Hayashi, Karma Akahana. »

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