-Surtout tenez-la bien les gars ! Il faudrait pas que cette salope s'échappe !
-Oui ce serait dommage, on pourrait plus l'amocher !

Bonjour. Mon nom est Niera. Comme vous pouvez le voir, je ne suis pas très appréciée. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas les mêmes goûts, pas le même comportement. Pour l'instant, je suis coincée au milieu d'une bande de gars qui s'amusent à me frapper pour savoir lequel me fera saigner en premier.
J'ai pris l'habitude de la douleur. Maintenant, je m'enferme dans ma coquille, je forme une carapace autour de mon esprit, si bien que je ne sens plus rien, je ne suis plus qu'une simple spectatrice de cet événement macabre. Seulement, cette fois, ils ont décidé de changer de technique. Un des gars sort un couteau de sa poche, celui-ci parait fin et pointu, bien trop aiguisé à mon goût. Il m'entaille la jambe, et cette fois, je sens la douleur. Elle déchire ma carapace comme du papier, elle la réduit en lambeaux, j'ai mal, trop mal. C'est différent de d'habitude, je veux que ça s'arrête, que la douleur cesse, j'ai vraiment trop mal. Le même gars recommence sur mon avant-bras, et la souffrance continue. Je ne suis plus spectatrice, la douleur est trop forte, et la peur monte de plus en plus.
Soudain, un des hommes qui gardait l'entrée de la ruelle arrive en courant. La douleur m'empêche d'entendre ce qu'il dit, mais pas de voir l'air inquiet, puis catastrophé de mes agresseurs. Ça doit être grave pour qu'ils fassent cette tête. Ça ne m'empêche pas non plus de voir l'homme au couteau me regarder d'un air hésitant, ni de le voir m'assener une dernière entaille avant de partir à toute vitesse, m'abandonnant sur place. Cette dernière blessure est bien plus grave que les autres. Elle est au ventre, et est bien plus profonde. Je ne pensais pas pouvoir supporter une douleur pareille. C'est horrible, arrêtez ça, par pitié, laissez moi mourir, j'en ai assez ! Les larmes coulent sur mon visage meurtri de coups, je sanglotte, puis je sens comme un grand froid m'envahir, jusqu'à ce que je ne sente plus rien, et que je glisse dans le noir.

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Il fait sombre. Je distingue à peine mes pieds. Tout à coup, une douleur aiguë me vrille la jambe. Quand je regarde, une plaie est ouverte, et du sang s'en écoule. Puis le même manège se reproduit, cette fois-ci au bras, et la douleur augmente. Ensuite, c'est au tour de mon ventre, j'ai mal, trop mal. Je tombe à genoux. Au moment où je laisse tomber l'idée de continuer, une lumière blanche apparaît, chaude et chaleureuse. Un dernier souffle d'énergie me permet de tendre le bras vers cette source bienveillante, et je ferme les yeux, aveuglée par cette lumière intense.
Quand je rouvre les yeux, je suis dans une pièce blanche, inconnue, sur un lit que je ne connais pas. Une fille inconnue elle aussi me tient la main, ce qui me fait paniquer. Elle doit s'en apercevoir, car elle me lâche. Elle est plutôt jolie, avec ses yeux verts et sa chevelure rousse. Un de ses bras est emprisonné dans un plâtre, et un bandage lui entoure le front. Sur sa droite, des béquilles sont appuyées contre mon lit.

-Salut ! Moi c'est Alice ! Et toi ?
-Euh... Moi... C'est Niera, euh... tu sais pourquoi je suis là ? je lui demande d'une voix timide.
-Quand l'infirmière est venue, elle a dit que tu devrais rester au moins une semaine pour que les entailles guérissent. Tu as fais quoi pour être dans cet état ?
-Je... en fait, on... on m'a tabassée, avouais-je d'une petite voix.
-Oh... désolée, je ne voulais pas...
-Non, t'inquiètes pas, c'est bon. De toutes façons, on n'y peut rien.
-Oh... d'accord. Dis...

Au moment où elle allait dire quelque chose, la porte s'ouvre dans un fracas assourdissant. Quand je me tourne pour voir qui est la cause de tout ce bruit, je reste pétrifiée de terreur. Devant la porte fracassée, il y a l'homme au couteau ! Et sa bande est derrière lui ! Il sont venus pour finir le travail ! Non ! Je ne veux pas mourir ! Pas comme ça, alors que j'ai encore une longue vie devant moi !
Au moment où l'homme au couteau s'approche avec un regard menaçant et un sourire carnassier, il s'arrête brusquement, et son visage se fige dans une expression de pure douleur. Un morceau de métal noir dépasse de sa cage thoracique, c'est une épée ! Et vu où elle est placée, elle lui transperce probablement le coeur ! C'est horrible, j'ai envie de vomir, mais je me retiens. Quelle n'est pas ma surprise quand je découvre que c'est Alice qui tient le pommeau de l'épée ! Étrangement, quand elle l'extrait du corp, l'épée ressort immaculée, j'étais pourtant sûre que la lame était noire ! Plus loin, je peux apercevoir les corps des quatre autres gars, ils ont subit le même traitement. Quand Alice se tourne vers moi, je m'apprête à crier, mais elle m'arrête.

-Attends ! Je ne vais rien te faire ! Ces gars étaient perdus, c'est pour ça que je les ai envoyés en enfer ! Mais toi, je ne peux pas, tu es comme moi !
-Q...Quoi ? Qu'est-ce que... Mais...
-Tu es un ange ! C'est pour ça que tu ne peux pas aller en enfer !
-Un... Un ange ? En enfer ? Mais ça n'existe pas tout ça !
-Mais si ! Pour te le prouver, il faut que tu penses à des ailes. Vas-y, essaies !

Sur ces mots, je m'exécute, sceptique. Je sens quelque chose me transpercer le dos, ce qui me fait pousser un cri de douleur, puis plus rien. Quand je regarde dans mon dos, deux magnifiques ailes d'ange ont poussé ! Et je peux les bouger !
J'apprends ainsi qu'Alice est un ange, qu'elle sera mon professeur et que je devrai apprendre a voler bien mieux si je voulais pouvoir remplir ma mission d'ange ! Puis, après deux jours passés à l'hôpital (être un ange, ça a plein d'avantages !), je reprends ma vie comme avant, excepté pour les cours qu'Alice me donne. Ah si ! Et les autres ont arrêté de me harceler depuis qu'en m'énervant, mes yeux sont devenus d'un rouge vif. Du coup, on me laisse tranquille, et c'est bien mieux comme ça !

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Voilà ! C'est la première nouvelle que je fais, alors je compte sur vous pour me dire ce qui ne va pas ! Si vous voyez des fautes aussi, il ne faut pas hésiter à me le dire ^^ j'espère que ça vous a plu, je posterai sûrement d'autres nouvelles et qui sait, peut être une histoire plus longue :-)
Voili voilou ! Merci à tous ceux qui liront cette histoire :-)