Chapitre 2

Pendant ce sommeil non désiré, je rêve de leur bruit de leur botte dans l'escalier exigu menant à ma cachette, ou peut-être qu'ils marchent sur le toit de cet immeuble abandonner. Je crois entendre dans mon songe, le bruit d'une fenêtre qui se explose en mille débris de verre après avoir été cassé. Rodolphe sort en premier, la chevelure teintée comme un arc-en-ciel coiffé en cône, il portait pour une fois la combinaison noire et notre emblème, un cercle où au milieu il y a une tête de mort souriante et sur l'anneau notre devise gravée "Apportée la mort pour offrir la vie ".  Ses habits et  ses cheveux se mirent à briller puis se transformèrent en ceux qui portaient le jour de notre rencontre, il portait une côte de maille, des bottes de cowboy et les cheveux coiffés en crête verte phosphorescente. Un chien au loin aboie, le bruit me réveille et me fait sursauter. J'attends que l'animal se calme pour reprendre mon travail et mon souffle. Pendant que je tente de me calmer, je pense à Rodolphe que personne ne remarque jamais car il sort tellement de l'ordinaire qu'il en devient invisible, il pourrait se promener en caleçon avec des cœurs, un gilet à paillettes et un bonnet lumineux personne ne le verrai. Je reprends mon stylo qui a glissé de ma main pendant mon absence et je me remets enfin au travail.

"Je rentrais chez moi et trouvais ma mère la tête dans le journal avec dans sa main droite un feutre vert. Elle entourait habilement chaque petit annonce d'emploi qui pourrait d'après elle me convenir. Car ayant abandonnée les études, il me fallait à son avis un travail pour mon avenir et pour que je devienne enfin indépendante et que j'entre dans le système. Elle posait délicatement le journal sur la table basse et tourna la tête pour me regarder avec insistance. Elle se mit à geindre : "Comment est-ce que j'ai pu avoir une fille autant incapable que toi, je suis obligée de chercher un travail pour toi car tu passes ta vie dehors, à rien faire.

- Maman, je ne fais pas rien, je vie ma vie.

- Quelle vie ! Tu n'as pas le moindre diplôme qui voudrais de toi, personne, si tu ne te bouges pas tes fesses, tu resteras toute ton existence ici à la maison. Et un jour, je te ficherais dehors, car j'en aurais marre de toi qui ne sais rien faire d'autre que t'amuser.

- Mais...

- Il n'a pas de mais qui tienne. Dans chaque proposition il faut au minimum un diplôme, comme tu les as tous ratés. Si vraiment je ne te trouve rien ou tu ne te mets pas à chercher tu finiras comme moi ou pire. 

- J'ai toujours rêvé d'être technicienne de surface, lui retorquai-je ironiquement. 

- Ça t'amuse, j'ai du mal à t'imaginer avec un ballet dans les mains a lavé le sol d'une quelconque grande entreprise. 

- Non, vraiment c'est le boulot qu'il me faut. 

- Arrête de te moquer de moi, je ne suis pas débile que je sache.

- JE T'AIME MOI AUSSI MAMAN. 

- Ne m'hurle pas dessus, et si tu veux devenir technicienne de surface réalise ton rêve. 

- Maman, j'ai peut-être une piste. 

- Quoi ? Comment ? Tu ne peux pas m'en parler plutôt, cette information aurait permis d'éviter que l'on se dispute. 

- Même si je te l'avais dit tu aurais trouvé une raison pour que l'on se dispute. 

- À bon ? Tu racontes n'importent quoi. C'est quoi cette piste, ma fille chérie ? 

- Un travail de secrétaire, je crois (je n'allais pas dire à ma mère que j'avais aucune idée du travail que je devrais fournir, car sinon elle m'aurait encore enguirlandé). Je leur ai dit que j'avais une formation en informatique et une belle écriture. 

- Je l'avais oublié cette formation mais que je suis contente pour toi, ma fille. 

- Je vais aller bientôt à mon entretien d'embauche. 

- Parfait, tu veux que je t'y amène ? 

- Non merci, je sais me débrouiller toute seule. "


Je m'arrête en plein dialogue entre ma mère et moi, dérangée par un mystérieux crépitement venant de l'extérieur. Je  suis sûre qu'ils sont entrain d'arriver par le toit, je me saisis de mon pistolet et me lève pour aller sur la pointe des pieds à la fenêtre. Je jette un coup d'œil par l'entrebâillement du volet et remarque que le bruit est produit par la pluie qui tombe sur le toit en tôle. Je retourne à  mon siège et m'aperçois que la bougie vient de s'éteindre qu'il ne reste plus que de la cire fondue. Je prends ma sacoche, je l'ouvre et en sort une nouvelle bougie et une boîte d'allumettes déjà entamée. Je pose la nouvelle bougie sur les restes de cires fondues de sa prédécesseur et j'ouvre la boîte d'allumettes. Je récupère minutieusement une des allumettes que je frotte sur le grattoir, celle-ci s'enflamme et j'allume rapidement la mèche avant de me brûler les doigts. J'écrase entre mes doigts la flamme et l'éteint. Puis je reprends l'écriture. 

"Au revoir, ma fille, prévient moi s'il y a un problème. 

- Au revoir, ne t'inquiètes pas. "

Je sortais de l'appartement, et je sortais la carte de visite où le nom "Rodolphe Sévérac " avec l'adresse du lieu. Je me dirigeais vers l'arrêt de bus le plus proche qui m'amènera à la limite de la ville car il fallait que j'aille dans les terres abandonnées. J'attendais le bus depuis dix longues minutes quand dans mon oreille mon Echo s'est mis à sonner /le téléphone de se monde futuriste, il ressemble a une oreillette/ (je l'avais écrasé pour éviter que l'on me retrouve). "

La pluie s'est arrêtée ce qui me calme et m'apaise. Mon stylo n'a plus d'encre alors je sors de ma sacoche une nouvelle cartouche et l'installe à la place de l'ancienne. 

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Si vous avez des questions posées les moi, si dans le texte il y a ce symbole / suivi d'italique c'est moi entant qu'autrice qui intervient. 

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