J'abhorre


London 1729

Une femme habillée d'un costume masculin ce fait refusé l'entrée du Gresham Collège of London une université composé uniquement de gentlemen et gentilhomme. Anciennement lady elle aurait refusé la place qui lui revenait pour porter des costumes de gentleman et faire honte à son nom.

Source : The gentleman's magazine 

Lady Landande - telle était son nom - était vêtu de manière choquante et des plus singulière : un veston d'homme marron sur une simple chemise blanche, un pantalon d'homme ! de la même couleur que le veston. Pour compléter son accoutrement un haut de forme noire était posé sur ses galantes boucles brune coupées irrégulièrement. Le matin du 5 septembre 1739 les autorités lui donnaient au maximum vingt-cinq ans.

Le jeudi 8 septembre 1739 des dames et lady se pressait devant le Gresham Collège of London, il avait été dit qu'une conférence extraordinaire se tiendrait à dix heures. Sur les télégrammes tous envoyés par la même personne il y avait préciser que tout genre et classe sociale confondu pourrait assister à cette conférence.

À neuf heures cinquante-huit les portes du Gresham Collège of London s'ouvrent et une marée humaines de tout genre et de tout âge confondu entra dans le bâtiment de l'université qui faisait partie des bâtiment les plus paisible de Londres.

La foule s'amassa et ne laisse passer aucun représentant de l'autorité royale. Le peuple londonien était enfin près à écouter la femme qui se tenait sur l'estrade et qui était vêtu d'un costume de gentleman.

Lady Landande fixe la foule et se demande si c'était une bonne idée. Des années qu'on le rejette il était maintenant temps de changer un monde qui ne voyait pas le problème.

Iel sourit releva le menton et se mit à parler :

- Bonjour Mesdames et Mesdemoiselles, bonjour Messieurs et gentleman, bonjour ce que ne peuvent être définit par un des termes sensés décrire notre société. Aujourd'hui en vous parlant je ne serai pas Lady, je ne serai ni femme ni homme. Mais je serai quelqu'un qui mettra en lumière un des multiples problèmes de notre société.

La foule retint son souffle

- Car aujourd'hui je vous abhorre vous simple marionnettes du monde.

Je vous abhorre vous qui vous taisez par peur des représailles

Je vous abhorre vous qui essayez de cacher au monde le fait que vous existiez

Je t'abhorre toi le Christ de quelle droit me définis-tu.

Je vous abhorre vous les représentants d'une autorité dite royale et je vous emmerde, je vous emmerde profondément. Cette personne -pour ne pas dire femme- était au bord des larmes.

La foule laissa échapper un murmure choqué. De quel droit ?

- Je vous abhorre vous qui ne me comprendrez jamais, qui nous comprendrait jamais.

Je voulais être libre d'être homme ou d'être femme ou je voulais juste être libre de ne pas me définir. Je ne suis ni homme ni femme. Je n'ai pas à me définir. Et oui cela vous vexe mais je m'en fous.

Car je vous abhorre.

Profondément avec le peu de haine qu'il me reste je vous abhorre.

Et je vous pardonne à vous qui ne savez pas ce que veut dire le verbe abhorrer car pourquoi savoir le verbe abhorrer si on ne sait même pas dire non à un homme.

Alors levez vous, alors arrête de trembler, alors regardez vous et décidez ce que vous voulez que votre vie soit. Iel s'arrêta de parler iel les fixa quelques secondes.

Ce drôle de personnage descendit de l'estrade pris une grande inspiration et partit la tête haute.

Dans les rues de Londres parmi la misère et les rats les légendes circulent sur une femme en tenue de gentleman qui aurait abhorré le monde.

Et certains même savent qu'elle abhorra la société et son monde une dernière fois en sautant d'un toit.

Sans espoir d'un retour en arrière.

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