Chapitre 1

Les enfants de la famille Cullen, composés des vampires Edward, Jasper, Alice, Emmet et Rosalie, ainsi que la compagne d'Edward, la vampire Bella Swan, nouvellement Cullen, leur fille, la demi-vampire Renesmée, et son compagnon, le Quilleute Jacob Black, étaient postés devant les portes d'un lycée de Forks, Washington.

La petite dernière, Renesmée, faisait son entrée au lycée, et toute sa famille, ainsi que son compagnon, avaient tenu à être là pour ce grand jour. Jacob s'était levé avec un pressentiment, comme si quelque chose allait arriver. A son arrivée, Edward avait froncé les sourcils mais aucun commentaire ne fut prononcé. C'est donc à 8h, heure de reprise des lycéens, que Jacob se tenait devant la porte de l'établissement, regardant dans toutes les directions, visiblement inquiet.

- Qu'y a-t-il chéri ? Demanda sa douce imprégnée.

- Jacob a un mauvais pressentiment. Répondit le télépathe avec un rictus moqueur.

- Il attend un heureux évènement ?

Emmet, forcément. Sa boutade permis de détendre un peu le Quilleute, après tout, que pouvait-il arriver ? A peine cette pensée eu-t-elle traversée l'esprit du loup qu'une odeur étrange arriva à son nez. On aurait dit l'odeur du miel mélangée à celui de l'herbe fraîchement coupée et de terre retournée, comme après une course dans les bois avec sa meute. Une odeur qui respire la liberté. Il ne put que rester sur place, en se concentrant sur la provenance de cette fragrance si envoûtante.

Le premier son qui arriva à ses oreilles fut un bruit de moteur, un vieux moteur qui semblait avoir connu de meilleurs jours. Une vielle chanson des années 80 sortait des enceintes, une voix chantonnait vaguement les paroles. Le loup ouvrit finalement les yeux en se rendant compte que le moteur s'était tut, afin de trouver où la personne avec une si bonne odeur s'était-elle arrêtée. Ses yeux tombèrent enfin sur un jeune homme d'environ 18 ans, châtain aux yeux d'une étrange couleur whisky, qui venait de décrocher son téléphone.

- Bien arrivé Stiles ? Pas de problèmes « spéciaux » ? Rien ? Demanda l'interlocuteur.

- Oui papa je suis bien arrivé. Et non aucun problèmes, rien, nada ! Seulement une ennuyeuse route plate et droite.... Soupira le dénommé Stiles.

- Et c'est très bien ! Le rabroua son père.

- Oui, oui... Super. Bref, je suis arrivé au lycée faut que je te laisse.

- Tu es sûr de t'intégrer fils ? Tu n'es pas comme les autres, tu le sais. Le volume de sa voix avait un peu baissé comme pour ne pas le froisser.

- Merci papa mais je vais simplement me faire oublier, point. Il n'y a aucune raison que je me fasse remarquer. Même si je suis « différent ». Sa voix montrait bien qu'il prenait ça pour une insulte.

- Stiles... Fait quand même attention ok ? Et ne vais pas courir dans la forêt, des « animaux sauvages » ont déjà attaqués des joggeurs. Le prévint-il.

- Papa !! Tu sais très bien que je ne peux pas arrêter ! Courir dans la forêt fait de moi ce que je suis ! C'est comme me demander d'arrêter de respirer ! Sentir le vent caresser son visage, entendre les feuilles mortes craquer sous ses pas, voir les animaux vivre en parfaite harmonie les uns avec les autres. Sentir et ressentir la vie parcourir le corps des animaux, le tronc des arbres. C'est tout simplement indescriptible ! Tu ne peux pas m'enlever ça !

Il y eu une minute pendant laquelle Jacob fut totalement incapable de continuer à suivre la conversation. Cette description, cet emportement et cette addiction pour une simple course dans les bois il l'a connaissait. C'est la réaction d'un loup qui a déjà connu la liberté et l'euphorie d'une course en meute et qui va se faire de nouveau enchaîner. La tirade passionnée d'un loup qui essaye de convaincre son bourreau de ne pas l'entraver, de ne pas l'empêcher de ressentir ce bonheur de nouveau. Les larmes aux yeux, il essaya de se reconcentrer sur la conversation.

- .....tion, d'accord ? Je ne tiens pas à lire dans les journaux que mon fils a été découvert lacéré de toutes parts dans la forêt qui entoure sa nouvelle maison !

- C'est bon ? Tu as fini ton petit speech de père attentionné qui a peur pour son « fils adoré » ? Cracha Stiles, visiblement en colère.

- Pardon ?! Bien sûr que je m'inquiète, bien sûr que j'ai peur pour toi ! Rétorqua violemment son père.

- Ah oui ? Demanda-t-il d'une voix amère. Alors pourquoi tu m'as laissé avec eux alors que tu savais ce qu'ils voulaient faire hein ?! Pourquoi tu m'as laissé, que dis-je ! Encouragé ! A y aller ?! Hein ?! Pourquoi ?!

Des sanglots brisaient sa voix rendue rauque par la colère et l'incompréhension. Il raccrocha soudainement, ne supportant plus le silence de son soi-disant père. Il tremblait et hoquetait, brisé par cette trahison qui fut celle de trop.

A quelques mètres, Jacob était tétanisé. La tristesse, la rage, l'incompréhension et les sentiments de trahison et d'impuissance qui se dégageaient de l'adolescent le frappaient de plein fouet et il fut pris d'un étourdissement. Se reprenant, il aperçut finalement Jasper, à terre, en train de se tordre de douleur, gémissant du trop plein d'émotions qui l'avaient assailli. Toute la famille Cullen, Jacob compris, semblaient ressentir la peine de Stiles et donc Jasper, empathe, la ressentait amplifiée. Et Jacob, qui lui-même avait eu du mal à ne pas s'effondrer en se prenant la sorte d'onde de choc que ces émotions extrêmement puissantes avaient provoqué, ne savait même pas comment le corps du vampire pouvait supporter la somme de toutes les émotions. Il vit Emmet et Bella emporter Jasper qui maintenant sanglotait, et se rendit finalement compte de l'effet dévastateur des émotions du jeune homme. Alice et Rosalie étaient figées dans la stupeur et l'horreur, la blonde avec une sorte de compréhension et de souffrance partagée dans les yeux, la brune les larmes dévalant ses joues. Le plus touché était Edward, de par son pouvoir de télépathe, il avait pu entrevoir quelques images furtives dans les pensées embrouillées de l'adolescent et semblait sur le point de vomir. Il était plus pâle qu'à l'ordinaire, tremblait légèrement, les larmes coulant sans retenues sur son visage de marbre et les yeux perdus dans le vague.

Se secouant intérieurement, il essaya de se reprendre et au lieu de s'attarder sur les réactions des membres de sa nouvelle famille il s'arrêta sur celles de celui qui avait déclenché toute cette situation. Stiles.

L'adolescent semblait avoir repris ses esprits, il tremblait encore un peu et semblait à fleur de peau mais ne pleurait plus. Quand il releva la tête, son regard rempli de détermination rencontra celui de Jacob. Perplexe, le loup observa le regard du brun le scanner avant de l'entendre soupirer.

- Encore un loup... Sérieusement ? Je suis maudit ou quoi ? Il soupira de nouveau, sortit de sa bonne vieille jeep bleu et reprit une fois devant le Quilleute. Je ne suis pas un loup-garou, j'en ai juste l'odeur. J'étais dans une meute mais ce n'est plus cas. Je ne suis donc pas là pour déclencher une guerre de territoire ou quoi que ce soit d'autre. Je veux juste passer une dernière année normale ok ? Mon ancienne meute ne risque pas de venir ici et je ne veux causer aucun problème.

Jacob le regarda avec de grands yeux, complètement sidéré. Que-Quoi ?! Comment est-ce que le brun avait deviné qu'il était un loup ?!

- Oui je sais, je sais. Comment une meute a pu ne serait-ce qu'envisager d'intégrer un misérable humain ? Ils ont apparemment fini par réaliser que c'était mieux de rester entre canidés, à près tout pourquoi s'encombrer d'un simple bout de viande ? La rancœur que le ton de sa voix montrait était tellement grande que Jacob eu l'impression de se prendre une gifle.

- Je... Ce n'est pas... Ce n'est pas pour ça que je suis surpris. Bredouilla le Quilleute. Co-Comment t'as su qui je suis ? On s'est jamais rencontrer et j'ai rien fait de suspect ou d'inhabituel.

- Oh... Ca ? Le fait de trop traîner avec des loups m'a appris à les reconnaître du premier coup d'œil. Quand vous rencontrez quelqu'un de nouveau vos yeux brillent toujours un instant, pour évaluer le danger. D'ailleurs, heureux de savoir que tu as déjà fait couler le sang d'une personne innocente, très rassurant votre truc.... Marmonna-t-il en regardant son portable. Bon, ce n'est pas tout mais je dois y aller ! Enchanté de t'avoir connu, de t'avoir rassuré sur ton territoire, maintenant tu m'oublies, je t'oublie et je vais en cous. Au plaisir de ne plus te revoir !

Et il entra dans le lycée comme une flèche, laissant derrière lui un Jacob et des Cullen stupéfaits.

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