Recroquevillée sur la tombe de papa, jambes pliées contre ma poitrine en position fœtale, je m'y sentais en sécurité.

— Papa, tu me manques.

Le  vent  finissait  toujours  par  sécher mes larmes mais il n'emportait pas la tristesse avec lui.

— Ne m'en veux pas  s'il  te  plaît, je  n'y  suis pour rien... Je te  promets  de  passer  aussi souvent que  je  le pourrai.

Je déposai ma rose avec affection, les sanglots reprirent de plus belle jusqu'à brouiller ma vue.       

— Tout est de sa  faute ! Maman a ouvert son cabinet, nous partirons d'ici une semaine à New York et quitterons Miami pour tourner la page pour de bon. Elle m'arrache de mon monde où je me sens  si  sereine, si proche de toi ! C'est ici où j'ai vu le monde et où tu m'as tout appris ! Comment pourrais-je la suivre de bon coeur, je suis déchirée.

Après un instant de recueil, j'essuyai mes larmes, me levai, rajustai ma tenue de noir vêtue et m'en allai, tête haute, retrouver ma moto.

Le soleil s'était levé il y avait à peine une petite heure. Ma mère devait sûrement se préparer pour retrouver son cabinet d'avocat, me laissant un mot  sur  la  table de la cuisine en me souhaitant une bonne journée. Classique.   

Je levai les  yeux  intérieurement en imaginant déjà son sourire niais.   

La maison était située dans un quartier résidentiel, j'y étais au bout de quelques minutes de route.       

Sans surprise, je trouvai un mot de ma mère que je ne pris même pas la peine de lire, toujours la même musique ! Je consultai mon téléphone en charge dans ma chambre, 7h30, j'avais exactement dix minutes pour finir de me préparer.

Je laissai mes cheveux tomber le long de mes épaules, mes mèches rose clair ressortaient parfaitement mon blond naturel.

J'enfilai un jean et un  t-shirt  noir, mes fameux bijoux argentés et cloués, et mon maquillage assez sombre. Mon look ne passait clairement pas inaperçu, on me qualifiait de rockeuse, un style musical que je détestais par dessus tout, j'aimais le noir, tout simplement.  Mon téléphone, mon sac à  dos et  une  pomme  à la main, je  me dirigeai  à nouveau  vers mon engin préféré : ma Erik Bull Racing.   

Comme tous les matins, son moteur attirait les regards, et comme tous les matins, je soufflais en levant les yeux au ciel.   

J'ôtai mon casque, me recoiffai d'un geste vif, et me dirigeai vers le bâtiment en ignorant les mauvais regards.   

Finalement, certaines choses n'étaient pas prêtes de me manquer...       

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Salut tout monde !

Comment allez-vous ? Pour ma part, très bien !

Voici le prologue de ma Nouveau Départ !

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