Chapitre 8




Nous avons finit de manger sans Dylan... Il n'est toujours pas redescendu.

-Je vais aller au lit. Je dis aux autres qui s'installent devant la télé.

-Ok, à demain. Me répondent-ils tous en cœur.

Je me dirige donc vers ma "chambre de fortune" mais Tristan me stoppe.

-Heu, Emma, je te rappelle qu'il n'y a plus rien dans cette "chambre", tout est en haut, dans la chambre de Dylan.

Ah oui, c'est vrai. Je repars donc à moitié sonnée de fatigue vers la chambre de Dylan. Je toque. Rien. Bon tant pis hein, je rentre. La chambre est plongée dans le noir. Tout à coup, une masse me pousse tellement fort quelle m'écrase sur le lit.

-Tu es venue.

-Dylan, je suis juste venu chercher mes affaire et mon oreiller. Je réponds

-Non, je crois pas, ça fait trop longtemps que je t'attends.

Je souffle.

-Dylan.

-Quoi ? Me demande-t-il.

-Tu m'écrase.

Dylan se relève pour me laisser respirer.

-Reste, s'il te plaît. Me supplie-t'il.

-Tu veux que je te rappelle notre situation Dylan ?

-Emma, s'il te plaît, ne pars pas encore de cette chambre ne me fais pas souffrir, pas encore... Continue-t'il.

-Parce que toi, tu ne m'as pas fais...

-Souffir, me coupe-t'il, je sais et je m'en veux. Tu me le rabâche tous les jours ! Je sais que je t'ai fais du mal lorsque tu avais besoin d'aide, mais s'il te plaît, pardonne moi, s'il te plaît reparle moi, malgré mon caractère de merde.

A-t-il vraiment prit conscience du mal qu'il m'a fait ? A-t-il vraiment prit conscience de ça ?
Ce qu'il m'a dit m'a touché. C'est d'ailleurs bizarre, parce que tous les mots qui sortaient de la bouche de Dylan ne me faisaient ni chaud ni froid. Est ce donc un signe ? Est ce que je dois tourner la page ?

-Je vais essayer. Dis-je après une pause, je vais essayer de te pardonner.

Sur ce, je partis me laver les dents et filai au lit.

Je suis au restaurant, assise à une table. Je balaye du regard la pièce dans laquelle j'ai pris place, puis, me rends vite compte que la plupart des clients ont mon âge, et, ont tous devant eux une assiette de spaghetti bolognaise. Je baisse les yeux sur ma table et retrouve devant moi la même assiette.
Personne ne parle, personne ne mange. Ce lourd silence prédit quelque chose, je le sens.
Je décide de me lever, puis pars en direction des toilettes. Je me sens bizarre, il faut que je m'échappe de ce lieux sinistre.
La porte des WC se referme dernière moi, et un grand miroir me fait face. Je contemple mon reflet quelque seconde, puis lève la tête à droite. Une issue, une toute petite fenêtre est situé sous le plafonds.
Mon regard revient soudainement à mon reflet après avoir entendu un bref bruit : la porte se fermer. J'aperçois dans le reflet du miroir, juste derrière moi, Dylan. Mes battements de cœur s'accélèrent, car je sais parfaitement ce qu'il compte me faire.

-Eh ben alors princesse, on s'est égaré ? On ne veut pas manger à ce que je vois. Ne me dis pas que tu deviens anorexique ?

-Ferme là. Je réponds avec méchanceté, sans réfléchir aux conséquences.

Il s'avance doucement jusqu'à coller son torse à mon dos, puis il penche sa tête qui vient se loger dans mon coup afin de me susurrer quelque chose à l'oreille.

-Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas dire Emma. Me dit- il en m'enfonçant un poignard dans mon rein droit.

La douleur me transperce, mon corps se crispe, puis, lorsque Dylan retire l'arme, se détend, avant de se laisser tomber contre lui.

-Et surtout princesse, n'oublie pas que je t'aime.

Je me réveille en surceau en plein milieu de la nuit, complètement en sueur ; encore un de ces rêve pourrie...
Je pleure, je suffoque. Il faut que je me calme mais je n'y arrive pas. Soudain une présence m'enlace afin de me calmer je suppose. Je connais ce parfum, c'est lui ; ça va recommencer, il va me tuer.

-Lâche-moi moi ! Je hurle, je sais ce que tu veux !

-Calme toi Emma, calme toi. Me répond-il doucement.

-Lâche-moi, tu va me tuer tu va recommencer, tu vas me tuer, encore une fois ! Je continue toujours en crise.

-Mais qu'est ce que tu dis Emma ? Calme toi.

Je sortis enfin de mon état de transe et me calmai au fur et a mesure, réalisant enfin la situation dans laquelle j'étais.

-Qu'est ce que tu fais Dylan ? Je lui demande en me rendant compte qu'il m'enlace comme s'il étais mon protecteur.

-De quoi tu as rêvé ? Me demande-t-il curieux et perplexe à la fois.

-Je n'ai pas envie d'en parler.

-Très bien alors recouche toi. M'ordonne-t-il froidement.

-Je, je vais attendre un peu. Je réponds un peu perdue.

Ma réplique ne servit à rien car Dylan m'attrapa par les hanches et m'obligea à m'allonger de nouveau. Je ne proteste pas étant donné que je ne sais absolument pas ce que je veux. Dylan se colla contre moi en me tenant toujours fermement par les hanches. D'ailleurs, pourquoi me tient-il ainsi ? Nous ne sommes pas en couple que je sache ? Je me retourne donc afin d'enlever sa main et me retrouve à cinq petit centimètres de son visage. Je baisse la tête, puis les yeux, gênée, et finis par les relever quelque secondes après. Je le détaille, il est beau, son nez, ses yeux fermés, ses traits et sa bouche. Je la fixe, elle me manque tellement sa bouche. Je m'approche un peu plus, sentant son souffle sur mes lèvres. J'ai besoin de lui... J'effleure ses lèvre, puis, les embrasse tendrement et lentement.
Je me décolle de lui déboussolée, je m'affole, qu'est ce que j'ai fais ? Je ferme les yeux, beaucoup trop gênée, en essayant d'oublier les récents faits. Mais lorsque je commence à m'installer confortablement, ses lèvres se posent sur mon front, et me murmurent quelque chose :

-Ne va pas trop vite Emma, je suis déjà tout à toi.

Sur ce je sombrai dans le pays des "rêves", où devrais-je plutôt dire des "cauchemars".

Ce matin je me réveillai à cause des rayons de soleil traversant le fin rideau. Je me tournai et me retournai afin de gagner encore quelques minutes de sommeil. Mais bien sûr, le lit à une fin, et douée comme je suis je me retrouvai par terre. Super pour commencer la journée... Je décidai donc de me lever et de descendre dans au rez de chaussez prendre mon petit déjeuner.

J'apperçu Thomas, Ambre et Tristian assis sur le canapé jouant à "Call of Duty", ce fameux jeux de guerre qui me répugne au plus au point.

-Hey. Lançais-je afin qu'ils remarque ma présence.

-Salut, comment tu vas ? Me demande Ambre quittant des yeux la télé.

-Mieux, et toi ?

-Ça va.

-Vous savez où se trouve Axelle, j'aurais besoin de lui parler.

-En haut, elle prend une douche je crois. M'explique Thomas.

-D'accord. Je réponds simplement avant de me diriger vers la cuisine.

J'ai juste besoin de passer un peu de temps avec elle, de parler de tout et de rien... Mais pour l'instant... Pan-cakes ! Je sors un grand bol et prépare la pâte rapidement pour pouvoir satisfaire mon estomac le vite possible, puis je commence enfin la cuisson dans une grande poêle.

Soudain, je sentis une pression sur mon bas ventre, quelqu'un m'enlace. Je surceaute et me retourne pour faire face à Ramos. Rapidement, tous les faits de cette nuit me revinrent en tête. Absolument tout, ce qui me rends rouge de honte. Je baissai la tête.

-Qu'est ce que tu fais ? Demandais-je doucement pour ne pas éveiller la curiosité des autres colocataires.

-Je prend mon temps, exactement comme je te l'ai dis cette nuit princesse. Me répond-il en me fixant.

Je perdis mes moyens ; il se rappel de tout !

-Je, euh, c'était une erreur. Dis-je en me retournant.

Il se colla contre mon dos et succura à mon oreille :

-Et lorsque tu m'as embrassé, là aussi c'était une erreur ?

-Laisse moi tranquille, Dylan. Ripostai-je.

-Ah, ça, ça ne risque pas d'arriver princesse ; en tout cas, pas après ce qu'il c'est passé cette nuit.

Il a le don pour me rendre mal alaise. Et lui même s'en rend compte.

-Tu fais quoi ? Me demande-t-il voyant que je ne parle plus.

-Des pancakes.

-Tu m'en réserve un ? Me demande-t-il.

-T'as qu'à t'en faire toi même Dylan.

-La princesse s'impatiente ?

-Mais bordel je ne suis pas une princesse ! M'exclamais-je en balançant la spatule.

Je me retournai vers un Dylan très, très énervé. Il se rapprocha de moi lentement, puis, posa sa main droite sur ma joue froide. Ses yeux me fixèrent, puis il prit la parole :

-J'espère que tu va passer une magnifique journée de merde à mes coté chérie. Me chuchota-t-il sensuellement à l'oreille.

Je me dégageai en le foudroyant du regard, puis attrapai mes pan-cake chauds avant de rejoindre mes amis au salon suivis de près par Dylan.

-Tu m'en passe un ? Me demande Ambre.

Je lance un regard de défis à Dylan, qui me fixe avant de donner un pan-cake à ma meilleure amie.

-Tiens, si tu en veux un autre, t'as qu'à demander.

Ambre prend le pancake en me sourillant tandis que Dylan s'énerve de plus en plus. J'avoue que de temps en temps, ça fait du bien d'avoir la superiorité sur l'autre.

-Bon, les gars, ça vous dis d'aller camper en foret ce soir ? Propose Thomas

Mais où est-ce qu'il a eu cette idée ? Camper en foret ? On ne possède même pas de tentes.

-On a pas de tente Thomas. Expliquais-je.

-Je peux aller en acheter. Reprend Axelle.

-Mais où est-ce que tu voudrais camper ! Les forets sont protégé ici ! M'exclamais-je.

-On peux camper dans la foret nationale, c'est autorisé. M'expliqua-t-il.

-Mais, je...

-Elle viendra. Répondit séchement Dylan à ma place.

-Tu n'as pas à décider de mes choix Dylan. Répondis-je.

-Oh, vous n'aller pas recommencer vous deux ? Nous interompit Ambre.

Je la suppliai du regard afin qu'elle m'épargne de cette "ballade en foret" mais celle-ci ne fit rien.

-Bien, alors si tout le monde est d'accord, je part acheter la tente avec Axelle.

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