-Chapitre 29-

[NDA assez importante à la fin du chapitre]

Je mets un terme à l'appel téléphonique. Je suis à la limite de la tachycardie tellement mon cœur bat vite, j'ai aussi énormément de mal à respirer, ou à simplement tenir debout.

Je m'assois sur le lit, en tailleurs, la tête entre les mains et les larmes coulant le long de mon visage. Peter Winchester est mort. J'admets que j'ai cru jusqu'au bout à un miracle, à un signe divin. Mais visiblement cet espoir est vain.

Je me relève énergiquement, fouillant partout à la recherche de mon passeport. Je retourne toute la chambre, renverse dans la précipitation les lampes noires et blanches de chevet, pour finalement le retrouver, ranger dans sa pochette, dans mon sac à main. Chapeau l'artiste. C'est pas un chapeau c'est une toque.

Avec tout ce temps perdu, je n'ai pas le temps de me changer, je suis contrainte à voyager dans cette tenue digne des bois de Boulogne. Je me rue hors de ma chambre, avec mon passeport et mon portable. C'est tout. Je n'ai pas non plus le temps de faire quelque valise que ce soit, et puis, la majorité de mes vêtements sont à Redmond.

Je cours à grandes enjambées dans les couloirs, dans le hall et sur le parvis de l'hôtel et entre dans le premier taxi que je trouve, direction l'aéroport.

Le chauffeur ne cesse de me lancer des regards pleins de curiosité dans le rétroviseur. C'est sûrement dû à ma tête de panda déterré. Mais, voyez-vous, je n'ai pas eu la présence d'esprit d'emporter avec moi des cotons, ou encore du démaquillant.

J'observe les paysages paradisiaques d'Hawaï, en essayant de me détendre, mais mon portable se met à vibrer, je décroche machinalement:

"-Allô? je lance.

-Dana! C'est Luke, il hurle à l'autre bout de la ligne. Tu es où? Je crois que quelqu'un a cambriolé notre chambre, elle est toute retournée.

-Non, ne t'inquiètes pas, c'était moi. Je cherchais mon passeport.

-Ton passeport? Tu aurais pu au moins ranger un peu après... Il soupire.

-Oui... mais je n'avais pas vraiment le temps... je rentre à Redmond, j'explique.

-Qu... quoi? Pourquoi? Il manque de s'étouffer.

-Peter est mort... je lâche dans un souffle.

-Peter? C'est qui lui? Un camarade de classe?

-Non... c'est le père de Kyle...

Un blanc entre nous apparaît, seul le bruit de sa respiration, lourde et rapide est perceptible.

-Luke? Je l'appelle.

-Quoi? Tu veux que je te dises quoi? Sa voix est froide. Tu vas, encore une fois, retomber dans ses bras, pour finalement vous séparer de nouveau.

-Je ne vais pas retomber dans ses bras, je masse mes tempes. Je veux juste, être là pour le soutenir, parce qu'il en a vraiment besoin.

-Et toi, il était là quand tu étais au plus mal après votre rupture? C'est ta vie, mais merde, arrête de te faire mener comme une petite marionnette par Kyle le marionnettiste.

-Tu l'as dit, c'est ma vie, préviens les parents de mon absence, après tu peux aller te pendre si ça te chante."

Je raccroche sans lui laisser le temps d'en placer une. Je déteste quand Luke me fait la leçon, surtout sur l'amour, ce n'est pas comme s'il était un modèle en soit sur le sujet.

J'arrive rapidement jusqu'au guichet de l'aéroport. Dedans, se trouve une jeune femme, elle doit avoir la trentaine peut-être, elle est assez belle, tirée à quatre épingles, son sourire digne des plus belles pubs Colgate me rappelle que je ne me suis pas brossé les dents ce matin. Bonjour l'haleine.

"-Bonjour, bienvenue à l'aéroport international d'Honolulu. Que puis-je pour vous? Elle demande avec un sourire aussi faux que, non désolée, je n'ai pas de métaphore...

-Bonjour, j'essaie d'être aimable. Mettez-moi sur le prochain vol direction Seattle.

Quoi? J'ai dis que j'essayais.

La bonne femme tape sur quelques touches de son clavier avant de lever son bec vers moi.

-Il reste 7 places sur le prochains vol qui est dans, elle regarde sa montre, 25 minutes.

-C'est parfait merci!"

Je lui lâche un sourire sincère avant de régler la somme de mes dépenses et de me diriger à toute vitesse vers la salle d'embarquement.

C'était, officiellement, le pire voyage de toute ma vie. Déjà que ce n'est pas ma journée, avec Peter, Kyle, ma prise de tête avec Luke, il a aussi fallut que je sois obligée de voyager en classe économique.

Comment peut-on tenir assis, dans un espace aussi restreint, aussi longtemps, avec des personnes plus horribles les une que les autres. J'ai tenté à plusieurs reprises d'abaisser mon siège, mais, mon voisin de derrière, un jeune gamin boutonneux, ne cessait de me donner des coups de pieds dans le dos.

Le point positif, c'est que j'ai pu limiter la casse niveau panda en me nettoyant le visage avec de l'eau et du savon, mais aussi avec la salive je dois bien l'admettre. Glamour mais surtout très chic.

C'est en touchant le sol que je prends réellement conscience de la raison de ma venue ici, et que je perds peu à peu mon sourire et ma bonne humeur.

Point de vue de Kyle:

Je suis assis en face de la porte des arrivées de l'aéroport de Seattle. A mes côtés, il y a Connor et Jaspar, ils ne cessent de parler et me provoquent une migraine.

Je sors une photo de moi et mon père pour faire passer le temps. Sur celle-ci, je suis encore un bébé, mes joues sont rebondies et je ressemble à la mascotte des pneus Michelin. Mais mon père, il me porte dans ses bras, ses yeux brillent de fierté et d'amour. En 18 ans de vie commune, il n'a jamais cessé de me porter ce regard, celui d'un père aimant et fier. Je caresse cette photographie du bout des doigts, avant de chuchoter un léger "je t'aime papa."

Flashback:

C'est devenu une triste habitude, mais, je passe à présent mes journées dans cette chambre d'hôpital. Blanche, sans aucune part de joie. Tout y est propre et organisé. Trop.

Je porte mon regard vers mon père. Sa santé ne va pas en s'améliorant, il dort de plus en plus, ses absences se font plus que fréquentes. Les médecins ne m'en disent rien, mais, je sais qu'il n'en a plus pour longtemps, que ce n'est qu'une question de jours avant qu'il ne me quitte pour toujours. Comme l'a fait ma mère, sauf que lui, sa raison est on ne peut plus valable, et que je ne lui en voudrais jamais de m'abandonner de la sorte.

"-Ky... Il chuchote est yeux à peine ouverts.

Je rapproche mon fauteuil de lui et attrape sa main dans la mienne.

-Papa, je fais en sentant mes yeux s'humidifier.

-Où est Dana? Il regarde tout autour de la petite pièce.

Cette question, il me la pose depuis que Dana s'en est allée en vacances. Mon cœur se serre et je force un sourire.

-Je te l'ai dit hier papa, elle est partie en vacances avec ses parents.

-Ah oui, il tousse, toi tu es resté veiller sur ton bon vieux père! C'est bien mon fils ça. Il toussote de nouveau. J'ai soif moi!

-Je sais que tu n'y as pas droit, mais, je vais te chercher un soda dans le distributeur dans le couloir. Ce sera notre secret, je chuchote."

Il me fait un clin d'œil et je sors de la pièce.

J'ai l'impression de connaître sur le bout des doigts ces couloirs, c'est triste à dire, mais cet hôpital est devenu comme ma deuxième maison, j'y passe tout mon temps à surveiller mon père.

Mais, je ne me plains pas, il y a pire comme deuxième maison, sans compter que bientôt, je troquerais ces couloirs aseptisés pour les couloirs en plein air du cimetière.

Mes pieds me mènent machinalement à la machine et je choisis un Coca-Cola original, c'est son soda préféré, simple et efficace.

Cette machine a décidé, aujourd'hui de me prendre la tête et je dois batailler avec pour qu'elle me donne finalement ce que j'ai payé de ma poche.

En retournant dans la chambre, je vois mon père tremblant fortement dans son lit, et des bips stridents retentissent, je me précipite vers lui en serrant fort sa main dans la mienne et déclenchant la sonnerie d'urgence.

Rien n'y fait, il ne se calme pas, je lui chuchote des "je t'aime papa, tout ira bien" à une vitesse hallucinante, avant de me sentir pousser vers l'arrière.

Une panoplie de médecins se trouvent à son chevet, toutes leurs blouses jetables bleues me donnent le tournis. J'ai l'impression que le monde autour de moi tourne, que la Terre va se dérober de sous mes pieds.

Je m'assois au bord du gouffre au sol, la tête dans les mains, attendant que les docteurs finissent leur travail, que mon père se réveille.

"-Peter Winchester, heure du décès, 20h14. S'exclame une voix féminine."

Je me lève difficilement, affolé, elle ne peut pas avoir dit ça, il y a erreur. Je me précipite vers mon père, bousculant sans le vouloir quelques infirmiers, et attrape sa main.

Elle est anormalement froide et pâle, je tapote dessus tout en secouant mon paternel:

"-Papa, il faut que tu te réveilles! Je dis alors que des larmes noient mon visage. Le docteur croit que tu es mort tellement tu dors profondément! Je rigole doucement. Papa? J'insiste. Papa! Papa, je crie en plongeant dans son cou. J'ai besoin de toi, papa, tu es tout ce qu'il me reste. Papa, je ne suis rien sans toi, pourquoi tu veux me laisser toi aussi? Pourquoi tout le monde fini par me laisser seul? Ma voix se brise et je n'arrive plus à faire la part des choses. Je t'aime tellement papa, tu es la meilleure chose qu'il me soit arrivé dans ma vie. Papa, réveille toi s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît."

Un infirmier me tire doucement vers l'arrière, en mimant une tête désolée:

"-Vous voulez que je prévienne quelqu'un, la famille, des amis? Il demande poliment.

Je passe ma main dans mes cheveux, essayant de réaliser ce qu'il est entrain de se passer, se qu'il s'est passé. Je lâche cette bouteille de soda qu'il ne boira jamais. Elle cogne contre le sol dans un bruit sourd.

-Monsieur? Il insiste.

Je secoue doucement la tête, en gardant les yeux rivés sur mon père, enfin... sur le corps inerte, mort, de mon père.

-Non... il n'y avait que lui et moi. J'arrive à sortir devant son regard empli de pitié."

Je sors tremblant de la chambre et me laisse glisser contre le mur face à la porte. Mon cœur bat à une allure irrégulière et rapide, mes yeux se sont transformés en fontaines et ma vie en misère.

Sans m'en rendre compte, je cherche le numéro de Dana dans mes contacts, elle s'appelle toujours Mon Cœur, elle est toujours sur mon fond d'écran. J'ai connu meilleure façon de tourner la page. Mais à cet instant, c'est la seule qui puisse me résonner, j'ai vraiment besoin d'elle.

Ça sonne, mais elle ne répond pas. Elle répond à la troisième tonalité habituellement... Je suppose qu'elle m'ignore.

Au bout de sept fois, j'abandonne et retourne à mon chagrin.

Fin du flashback.

Mes jambes tremblent sur le sol, alors qu'une voix dans le haut-parleur annonce que c'est le dernier appel pour le vol en direction de Londres.

Je lève doucement la tête et observe les personnes autour de moi. Je vois plusieurs couples se retrouvant le cœur plein de joie, d'autres se quittant le cœur lourd de peine.

Je me rappelle que Dana m'avait dit un jour que les aéroports connaissent plus de je t'aime sincères que les salles de mariage. Elle m'avait assuré que le jour où je m'en irai loin d'elle, pour étudier à la BRIT school, le je t'aime qu'elle me dirais serais plus que sincère. Je me mords l'intérieur de la joue. Cette scène n'aura lieu que dans ma tête.

Oui, je compte toujours partir pour la BRIT school, sous peu de temps, mais je sais que je n'aurais pas droit à cette petite phrase de la seule femme qui m'ait été donné d'aimer. Je suis le plus gros connard au monde d'avoir tout gâcher, pour une question de jalousie injustifiée, vu que Connor est visiblement gay et très amoureux de Jaspar.

Ce dernier me pince, m'extirpant de mes pensées. Je lève les yeux sur lui alors qu'il fixe un point au loin. Je pose rapidement les yeux sur elle, sur Dana Evinson.

Mes pieds me dirigent automatiquement vers elle. Je suppose que je suis comme une abeille attirée par le miel. Enfin non, les abeilles fabriquent le miel, elle sont attirées par le pollen je crois. Quoi que... dans les pubs pour Miel Pops les abeilles mangeaient du miel...

Je reviens sur Terre quand je sens un petit corps se lover contre mon torse. Je baisse les yeux, c'est Dana. Je serre alors mes bras autour de sa taille, à une hauteur convenable. Elle m'a bien fait comprendre au téléphone qu'il n'y avait plus aucune chance pour de nouveau former un nous, alors, je ne créerai pas d'ambiguïté...

La chaleur que son corps dégage m'avait manquée, elle m'a manquée. Je pose ma tête dans ses cheveux et hume sa merveilleuse odeur. Elle a une odeur fruitée. Quand je lui demandais à quoi était son parfum elle me répondais au paradis. Elle n'a pas tord, cette odeur, elle, est mon paradis à moi.

Je me décale légèrement d'elle pour l'observer. Sa tête est baissée et cachée par ses cheveux, alors qu'elle porte une robe noire beaucoup trop courte à mon goût et des escarpins. Elle est bien trop sexy comme ça. Mais elle est si belle.

"-Merci beaucoup d'être venue... je fais en me passant la main dans les cheveux.

Elle lève la tête ses yeux sont toujours d'un vert enivrant, quoi que quelques peu rougis par les larmes.

-De rien Kyle... je suis vraiment désolée pour ton père, j'aurais du être présente. Elle dit tristement.

-Ne sois pas désolée, je souris faiblement, c'est même toi qui me l'as dit, il ne souffre plus. Il me manquera c'est sûr...

-Dans un sens, il sera toujours présent à tes côtés et partout où tu iras, il te protégera... elle explique en mimant un sourire."

J'aime tellement la voir sourire, quand elle sourit, elle pourrait facilement rentrer dans les sept plus belles merveilles du monde. Elle a se large sourire qui dévoile une majorité de sa belle dentition, creusant une légère fossette sur sa joue droite. C'est pas humain de dégager autant de beauté, et je dois faire un effort surhumain pour ne pas l'embrasser sur le champs.

Je reste un long moment à la contempler, alors que ses yeux sont fuillant, jusqu'à ce que Jaspar et Connor nous rejoignent. Jaspar la porte par la taille la faisant tourner et parsème ses joues de bisous. C'est ensuite au tour de Connor qui la prend fermement dans ses bras lui baisant le front. Alors que je me décale du petit groupe, enfonçant mes mains dans mes poches.

Nous sommes dans la voiture, les buildings de Seattle font bientôt place aux petits coins charmants et calmes de Redmond. Je suis assis à l'arrière, Dana à l'autre bout de la banquette et les deux tourtereaux à l'avant.

Elle ne m'a pas adressé un seul mot depuis notre sortie de l'aéroport, et moi non plus. Je me suis contenté de la détailler. Ses cheveux bruns virevoltant au vent et la douce odeur qui s'en émane, me rappellent pourquoi je suis indéniablement et irréversiblement amoureux d'elle.

"-Alors Dana, c'était comment Hawaï? Demande Jaspar en la regardant à l'aide du rétroviseur.

-Je suppose que c'était bien vu son bronzage! Répond Connor à sa place. Tu as rencontré des amis?

-Non, elle s'empresse de répondre en secouant la tête.

-Pourtant au té...

-Je t'ai dis non Connor! Elle le coupe la voix sèche, se renfrognant dans son siège."

Elle agit bizarrement, elle est stressée et perdue dans ses pensées. Et puis... c'est vrai, même moi je l'ai entendu, hier au téléphone elle a fait allusion à "un ami".

Je la fixe alors quelle se crispe, triturant ses mains.

Connor se gare dans sa grande allée verdoyante, surplombée de quelques sapins et nous descendons rapidement de la voiture.

Dana se tient en retrait, la tête baissée. Où est passée toute sa bonne humeur? Je sais que ça ne doit pas être le jour le plus joyeux de sa vie mais... quelque chose en elle a changé, je ne saurais dire quoi. Une chose est sûre, j'espère ne pas en être le responsable... même si je suis à 100% sûr que c'est la cas...

Alors que je m'apprêtais à suivre Japsar et Connor dans l'entrée, j'entend sa petite voix douce m'interpeller:

"-Kyle...

Je me retourne pour lui faire face alors qu'elle monte les petits escaliers un à un. Sa peau bronzée et dorée est relevée par la lumière rose du crépuscule.

-Dana... je arque un sourcil en passant ma main dans mes cheveux.

-Je... uhm... on peut parler s'il-te-plaît."

Je hoche lentement la tête avant de la suivre. Elle s'assois sur le hamac blanc du perron et je m'assois sur un siège en face d'elle.

"-Tu vas bien? Elle se lance.

-Oui... je vais bien. Je baisse la tête.

-Et la version sans mensonges c'est quoi?

-Sans mensonges? Je me racle la gorge. C'est vraiment difficile à gérer... je me raccroche au fait qu'il ne souffre plus... mais... j'ai cet énorme vide dans mon cœur... Je sais que c'est pas viril... mais j'ai constamment envie de pleurer...

-C'est assez sexiste comme réflexion... elle rigole doucement.

Son rire est réellement aphrodisiaque et envoûtant.

-Je ne te savais pas féministe, je plisse les yeux.

-Je ne te savais pas antiféministe, elle rétorque en souriant."

Je suis persuadé que mon sourire béat me donne l'air d'un vrai con. Mais, peut-être que c'est parce que je suis réellement con et amoureux de cette jolie fille en face de moi.

"-C'est quand... l'enterrement? Elle demande alors que son sourire a disparu.

-Demain, je soupire, à 10h.

-Tu veux... je veux dire, elle inspire, je peux venir avec toi? Tu sais... pour lui dire un dernier au revoir...

-Si tu en as envie, tu peux y aller, mais moi je n'irai pas au cimetière. J'explique simplement.

Ses yeux grossissent de surprise.

-C'est ton père... il voudrait que tu y ailles, tu s...

-Non, je la coupe, il ne voudrait certainement pas que je me rende à son enterrement, où se trouveront des personnes qui prenaient de ses nouvelles tous les 30 février, qui me conteront Ô combien mon père était quelqu'un de bien, et qu'ils regrettent sa mort. Je n'ai pas envie d'assister au bal des hypocrites et encore moins au défilés des faux culs, en un jour comme celui-ci... Je dis tout ça d'une traite, sans respirer.

-Et quoi? Elle croise les bras. Tu vas faire comme si c'était un jour normal?

-Quoi? Non! Bien sûr que non! A t'entendre, on croirais que tu penses que je m'en fou de célébrer mon père... je te rappelle que c'était la personne que j'aimais le plus sur cette planète."

Maintenant c'est elle qui a cette place...

Je comprends rapidement que le ton que j'ai employé était trop froid, elle se replie sur elle même et recommence à se triturer les mains. Je soupire:

"-Désolé... et toi... tu vas bien? J'essaie.

-Oui, viens, on devrait rentrer. Elle esquive.

-Je vois bien que non... je soupire. Tu me caches quoi exactement?

-Rien je t'ai dis. Elle se lève."

Je me lève aussi et lui bloque le chemin. Nos corps sont proches, très proches, nos têtes sont à moins de dix centimètre l'une de l'autre. Je plonge mes yeux dans les siens alors qu'elle n'arrive plus à détourner le regard. Je sens son souffle s'abattre sur mon torse. Et j'ai une putain d'envie de l'embrasser.

"-Je sais qu'il n'y a pas rien Dana... je chuchote."

Ses yeux se remplissent soudainement de larmes et elle se détache de mon emprise, s'asseyant au sol et enfouissant son visage dans ses mains.

Je me mets rapidement à sa hauteur pour la serrer dans mes bras.

"-Merde! Dana, ne pleure pas... si tu ne veux pas me dire ce qu'il se passe, ce n'est pas grave..."

Sa tête est enfoncée dans mon cou, je sens qu'elle tremble et que ma nuque devient rapidement humide. Je passe ma main dans son dos pour la calmer.

Et dans un souffle, je crois entendre:

"-J'ai couché avec un mec hier soir."

Je me détache rapidement d'elle, manquant de tomber à la renverse et cligne plusieurs fois des yeux.

"-Tu... as quoi? Mais voix tremble.

-Je suis désolée... elle cache son visage avec ses mains et elle pleure de plus belle. J'ai couché avec un homme, hier soir..."

Sa voix a beau être entrecoupée par ses sanglots, j'ai tout de même compris ce qu'elle a voulu dire.

Je me lève rapidement du sol peu confortable et me passe à plusieurs reprises la main sur le visage. Et, alors que je commence à m'en aller par le jardin, elle me demande:

"-Tu vas où?

-Faut que je réfléchisse à tout ça Dana..."

Et c'est la vérité. Je suis totalement perdu, je ne sais pas ce que je dois faire. Je sais que ça fait 4 mois que nous ne sommes plus ensemble mais... savoir qu'elle s'envoyait en l'air avec un mec, autre que moi, alors que mon père mourrait, ça me met hors de moi. Imaginer un autre homme toucher ses parties les plus intimes me donnent des envies de meurtre. Mais après tout... ce n'est peut-être pas si mal si, au moins un de nous deux arrive à tourner la page.

Je réfléchis tout en marchant rapidement, jusqu'au moment où, je croise assise sur un banc, une rousse que je reconnais bien. Taïs Berry, et je sais que je suis fou, mais à l'instant précis, elle est la seule à pouvoir me conseiller, alors je la rejoins sur son banc en bois de chêne.

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien!

Et que ce chapitre vous a plu! C'était le premier point de vue avec Kyle, ça se fête non? x)

Au fait, le gif je suis morte!

Aussi, comme promis je comptes faire une FAQ, donc vous pouvez me poser vos questions ici même j'y répondrai dans une prochaine note ou chapitre.

Aussi, youngflowrr  m'a gentiment fait une belle couverture, j'aimerais vos avis, dîtes moi celle que vous préférez entre l'actuelle et la sienne svp!

Merci pour tout!

Cœur cœur :*

Noémie =)

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