-Chapitre 15-

Il est 3 heures du matin, passées. Les invités commencent, progressivement, à s'en aller. Avec Jaspar, nous comptons rester dormir pour, aider, demain à remettre la maison en ordre.

Je me rends dans le jardin, où il règne une certaine ambiance zen. Un grand Bouddha y règne en maître, plusieurs fontaines reversent leurs eaux, dans la magnifique piscine. Il y a de nombreux bambous, éclairés par des torches. On se croirait à Bali. Enfin, au Bali, que je vois sur Tumblr ou encore Instagram. C'est très Feng Shui tout ça.

Je pense que c'est le lieu parfait, pour méditer sur moi même, calme, loin de l'agitation de la fête. Loin de drogues, alcools, Kyle.

Je m'assieds en face du Bouddha, en position de yoga, les jambes croisées, les mains ramenées, paumes à paumes, au niveau de ma poitrine. Et, je médite, comme je l'ai appris, dans les films.

Et les souvenirs de cette soirée me reviennent en tête. L'alcool ingurgité qui me donnera probablement une bonne migraine demain matin, enfin, ce matin. L'action ou vérité, les révélations de Kyle, la façon dont il me regardait quand je le déshabillais, la foule d'émotions qui m'a submergée à son contact.

Tout me revient, et, je suis énervée. Enervée, de son côté trop lunatique, énervée, qu'il ait couché avec Abril, énervée, d'être toujours autant attachée à lui.

Moi, qui me disais que méditer me détendrais, c'est tout le contraire. Je suis aussi agacée, qu'un ours polaire, qu'on aurait déplacer à l'équateur.

Je retourne dans la maison, où une forte odeur de transpiration, mélangée à celle de l'alcool, règne. En clair, ça pue.

Quelques petits téméraires, dansent sur la piste, j'en compte deux précisément, les autres sont affalés sur le sofa, attendant, probablement, de dessouler avant de prendre la route. Au point où ils en sont, cela devrait prendre quelques jours.

Je monte à l'étage, à la recherche d'une chambre. La première porte est fermée à clés, j'essaye la deuxième et bingo, il n'y a personne.

La décoration, si peut personnalisé, m'amène à penser qu'il s'agit d'une chambre d'amis. Elle est assez spacieuse, le lit, est grand, il a l'air confortable. Je me jette dessus, pour le tester. Et je lâche un gémissement de douleur.

Ce lit, il n'est pas, le moindre du monde, confortable. Il est dur, la moquette, au sol, semble bien plus confortable.

Je décide donc, de prendre un coussin, et la couette. Ce soir, je dormirais à même le sol.

Cent vingt-huit moutons, cent vingt-neuf moutons, cent trente moutons,... Je devais dormir depuis, à peine 5 minutes, lorsque de la lumière fut.

"-Non, Luke, laisse moi dormir, je suis fatiguée." Je geins, me retournant et m'enfonçant sous ma couette, histoire de ne plus voir la lumière du jour.

"-Je peux savoir ce que tu fais là? Demande une voix"

Cette voix, je sursaute, et me lève affolée.

"-Kyle?"

Je regarde autour de moi, et ne tarde pas à le voir, debout, une serviette de bain, sur sa taille, cachant son intimité, qui, a déjà été explorée par Abril...

Ses cheveux, mouillés lui retombent sur le front. Ça me perturbe assez de le voir ainsi, des souvenirs de rire et de bonheur me remontent en tête. Je suis consciente que mon regard insistant doit l'inquiéter, mais je ne le détourne pas pour autant.

Il passe la main dans ses cheveux, il est nerveux. Il se racle la gorge.

"-Roxy m'avais dit que je pouvais dormir ici, mais, c'est bon reste là, je vais bien trouver une autre chambre libre. Il dit en se retournant."

Et là, je tombe des nu. Non, sa serviette n'est pas tombée, me laissant apercevoir son postérieur.

C'est tout autre chose, il y a quelque chose de nouveau sur dos.

"-Attends, je cours pour me rapprocher de lui."

Il se retourne, et, plonge ses yeux dans les miens, ce putain de regard qui me faisais autrefois, chavirer. C'est toujours le cas, car je recule d'un pas, le souffle coupé.

"-Tu veux bien me dire ce qu'il se passe? Il commence.

-Ton dos, je chuchote.

-Mon dos? Quoi mon dos? Oh... mon dos, je vois..."

Il se retourne, et, je peux observer son tatouage, de près. Le long de sa colonne vertébrale, une phrase, "Somewhere only we know", ponctuée par un arbre.

"-Je peux... toucher? Je demande à voix basse."

Pour toute réponse, il hoche la tête.

Je laisse mon index, glisser, le long de son dos. Les parties tatouées sont légèrement boursoufflées. Se tatouer sur la colonne vertébrale, ça doit vraiment faire mal.

Je ne sais pas si la liste est toujours au goût du jour mais:

Me faire un tatouage.

"-C'est pour mon père, se confie-t-il, l'endroit dont il est question, c'est la cabane près du lac, c'est notre endroit à lui et moi. Mon père, c'est mon repère, il rigole légèrement en remarquant son jeu de mots."

C'est vrai que son père, n'est pas une personne que je porte, particulièrement, dans mon cœur. Etant donné, qu'il est un peu la cause de notre rupture. Néanmoins, ce qu'il ressent pour lui est assez touchant.

Son père sait tout de lui, plus que mes deux parents réunis. Ils sont toujours, occupés, ils travaillent, voyagent, sans cesses. Il n'ont même pas remarqué à quel point j'étais triste après ma rupture avec... Kyle.

Je m'écarte de lui, et, je baisse la tête, alors qu'il se retourne.

"-Mais, il reprend, ce n'est pas pour autant, qu'il sait tout ce qui est bien pour moi, et ça, j'ai mis du temps à le comprendre, il croit sans cesses que je vais reproduire ses, erreurs. Mais, au final, sans ce qu'il dit être, la plus grosse erreur de sa vie, être tomber amoureux de ma génitrice, je ne serais pas ici aujourd'hui. Alors, au final, dans la vie, il faut avancer, faire des erreurs, se relever. On finira tous par mourir, un jour, alors autant vivre sa vie avant que cela n'arrive..."

J'écoute, chaque mot a son importance, mais je reste, plantée là, sans rien dire, je voudrais lui dire à quel point, je me suis sentie abandonnée, à quel point il m'a rendue folle. Mais je ne dis rien, et je me terre dans un silence. Silence qu'il brise après un long moment.

"-Et puis... ce n'est pas le seul, à être concerné par ce tatouage... je lève la tête, ses yeux sont fixés sur moi. Je ne sais pas, si tu t'en souviens, mais, tu es la seule "étrangère" à être rentrée dans ma cabane. Personne, or mis mon père et moi, n'y avait, jamais, jamais mis les pieds. Et puis toi, tu es entrée dans ma vie, d'un seul coup, et, je t'ai invité dans la cabane. Au départ, je t'avoue, que je comptais simplement, t'emmener, dans mon restaurant préféré. Et puis, il sourit, je me suis souvenu, à quel point, tu étais spéciale pour moi, je t'ai donc invitée dans l'endroit auquel je tiens le plus dans ce monde. Tu m'as fais passer, l'une des soirées, les plus belles de toute ma vie. Et ce soir là, tu étais tellement belle, quand tu dormais dans mes bras, que c'est sorti tout seul. Ce soir là, quand tu dormais déjà, j'ai trouvé le courage de t'avouer que je t'aimais."

Tout son discours, me donne la chair de poule, parce que je sais qu'il pense tout ce qu'il dit. Et, parce que, j'ai entendu son "Je t'aime", ce n'étais pas un rêve, il me l'avais bien dit.

Je me sens conne de ne pas lui avoir dit, moi aussi à quel point je l'aimais, je l'aime. Mais aussi conne, de ne toujours pas être capable de lui répondre.

Mais, il a dit son discours au passé, je ne sais pas s'il ressent, toujours, les mêmes sentiments pour moi. Je suis complètement perdue, dans un flou total. Ma colère s'est doucement évaporée, et, a laissé place à un flou total.

"-Dana, parles moi... il chuchote.

-...

-Dis moi que tu me déteste, que je ne suis qu'une merde, que tu n'as jamais rien ressenti pour moi, insulte moi, mais parle moi, dis moi ce que tu ressens."

Mais, je ne peux pas lui dire tout cela, je ne veux pas, car tout cela est faux, alors dans un élan de courage, je murmure, en le regardant dans ses yeux, noisettes:

-Je ne te déteste pas.

-Alors, dis moi, ce que tu ressens.

-Désolée, je chuchote.

-Quoi? Non tu n'as pas à t'excuser, c'est moi le fautif, dans toute cette histoire. Désolé, de t'avoir abandonnée, parce que mon père me l'avait conseillé, et, de t'avoir balancé des conneries à la figure. Désolé, de t'avoir laissé te débrouiller seule dans la nuit, alors, que tu ne connaissais même pas le quartier. Désolé, d'être parti en vrille, quand je t'ai vu avec ce mec, Jaspar, je ne savais pas qu'il était gay. Désolé, d'avoir cru que tu pourrais me remplacer, au lendemain de notre rupture. Je suis désolé, d'avoir draguer Abril, pour te rendre jalouse. Désolé, d'avoir couché avec elle et d'avoir été un sombre connard avec toi. Désolé de ne pas t'avoir dis, à quel point je t'aime, Dana Evinson."

Tout ce que j'ai toujours voulu entendre. Il vient de le dire. Je sais, que ce ne sont que des mots, mais, Kyle est sincère, je le vois, je le sais.

Mon cœur bat, à tout rompre. J'ai, simplement, envie de lui courir dans les bras, de l'embrasser. Ses lèvres me manquent atrocement.

Mais une chose me bloque, il est en serviette, et mon petit doigt, me dit qu'il ne porte rien en-dessous. Ce serait, affreusement, gênant si sa serviette venait à tomber. Ou même, le fait de me coller à lui, sachant que sa pudeur ne tient qu'a une serviette, me bloque.

"-Tu portes quelque chose là-dessous? Je demande.

-Hein? Il me regarde interloqué, et suis mon regard sur la serviette. Ahh, euh, non... et il passe sa main dans ses cheveux sombres.

-Je t'aurais bien embrassé, mais... tu peux allez te changer, et revenir s'il-te-plaît?

-Tu as toujours le chic, de casser tous les moments romantique. Et puis, je te signale, que cela fait plus d'un mois, que je n'ai pas pu toucher, tes magnifiques lèvres, tu crois vraiment, que je vais retarder ce moment, à cause, de cette serviette?

-Eh bien oui, je réplique, on dira, que c'est pour avoir couché avec pupute en chef.

-Oh, je vois, je n'ai pas été le seul à être jaloux. Fait-il sournoisement.

Je rougis.

-Vrai, mais je n'ai pas couché avec Jaspar, moi.

-Un point pour toi, je vais me changer... Il fini par dire."

Il sors de la chambre, et, je respire. Je vérifie mon haleine, bon j'ai connu mieux, mais ça va.

Moins de deux minutes plus tard, Kyle réapparait, uniquement vêtu, d'un boxer noir, je crois reconnaître celui de l'action ou vérité. Je suppose que Roxy n'a pas de string à sa taille.

"-Quand je disais, te changer, je voulais dire, te mettre en pyjama, pas en boxer. Je me plains.

-T'es toujours aussi chiante qu'avant toi enfaite! Il rigole. Désolé, j'ai longuement hésité entre mon boxer, ou une nuisette Victoria's Secret. Viens là."

Il m'attrape par les hanches, et me plaque contre lui, son corps est chaud, il m'avait tellement manqué.

Il me susurre quelques mots, à l'oreille:

"-Ne mets, plus jamais, cette robe, en tout cas, pas en public, tu es tellement, belle dedans, je te jure, tous les mecs ne faisaient que de te mater, j'en étais furieux.

-Embrasse moi, je conteste.

-Oh, et puis, tu sais, quand tu m'as déshabillé tout à l'heure, tu étais vraiment, excitante, par contre, quand tu m'as fais espérer un baiser... Je pourrais le faire, maintenant, pour te montrer la frustration, intense, que j'ai ressenti.

-Embrasse moi.

-Je t'aime."

Il rapproche sa bouche de la mienne, ses yeux font des allers-retours sur mes yeux, puis sur ma bouche. C'est un supplice, j'ai besoin de sentir ses lèvres. J'entrouvre ma bouche, et il fait de même. Il plaque ses lèvres sur les miennes, et nos langues bougent, sur une danse endiablée. Ce baiser est chaud, et passionné, il ressemble à notre tout premier, devant le Mc Donalds, et, devant Pétunia. Son évocation me fait sourire.

"-Pourquoi tu souris comme ça? Il fait en me regardant attentivement.

-Je pensais à Pétunia, j'explique.

-A Pétunia? Tu veux dire, que ça fait plus d'un mois que nous ne nous étions pas embrassés, mais que toi, pendant notre baiser, tu penses à ma voiture?

-Oui...

-Putain, tu me rends fou, je t'aime toi."

Et il recommence à m'embrasser, plus sauvagement cette fois, ces baisers m'avaient manqués, son être tout entier m'avait manqué.

Il continue son baiser, me portant, direction le lit. Il me dépose énergiquement sur celui-ci, il me lâche enfaite. Et je sors un cri de douleur.

"-Qu'est-ce qui se passe? T'as mal? Il questionne, paniqué.

-Oui! Ce lit, il est affreusement dur, c'est pour ça, que quand tu m'as trouvé, je dormais sur le sol."

Il part dans un fou rire, je le regarde rire, même son rire m'avait manqué. Quand il rit, il ferme les yeux, on dirait un chinois. Toujours plus de clichés.

"-Il est hors de question, que je dorme au sol, parce que madame Evinson, ne trouve pas le lit assez confortable à son goût. Il annonce.

-Je ne comptais pas dormir avec toi, je t'assure, je réplique.

-Quoi? Mais non. Tu dors avec moi.

-Vous avez trop pris la confiance, Monsieur Winchester.

-Je m'en fou, tu dors avec moi. Il sourit.

-La liste! Je crie.

-Quoi la liste?

-Tu veux toujours, la faire? Je questionne en examinant sa réaction.

-Uhm... Pas vraiment, je veux dire, mon seul souhait, c'était de tomber amoureux. Et j'avoue, j'ai rapidement succombé aux charmes d'Abril. Je le frappe et il reprend. Bon d'accord non, j'ai rapidement succombé à tes charmes, et c'est tout ce que je voulais.

-Je peux te poser une question?

-Dis toujours, il fait, suspicieux.

-Depuis quand, es-tu amoureux de moi?

-Avant la liste, tu ne me croira peut-être pas, mais, quand tu m'as volée ma frite, quelques jours après notre rencontre. Je me suis dis, tiens cette fille là, elle a un truc. Et toi? Tu comptes tomber amoureuse de moi, un jour, ou c'est comment? Il rigole, mais je sais qu'il y a une part de sérieux.

En même temps, j'ai légèrement tendu le bâton pour me faire battre.

-Je... j'ai peur de le dire. J'avoue doucement, en fixant le vide.

-Pour une fille, tu as vraiment du mal, à exprimer tes sentiments, comparé à Abril, qui me disait qu'elle m'aimait toutes les minutes.

Je sais qu'il me provoque, pour que je lui dise ce que je ressens et, ça marche.

-Je t'aime.

Un large sourire se forme sur son visage, il est tellement beau.

-Redis le, il supplie.

-Kyle Winchester, je t'aime, de tout mon cœur."

Je fais, me blottissant dans ses bras, sur ce lit vraiment inconfortable.

Exprimer mes sentiments, pour Kyle, m'a libéré d'un poids, depuis longtemps, je voulais lui dire que je l'aime, je crois, que je suis tombée amoureuse de lui, au moment même où je l'ai vu, marchant, tête baissée dans les couloirs du lycée.

"-Par contre, je ne serais pas contre le voyage à New-York."

Fait la voix de Kyle dans la pénombre, je fais mine de le rien avoir entendu, mais j'en prends note.

*******

Hey!

J'espère que vous allez bien!

Je crois que ce chapitre est assez court, mais, je voulais en faire un concentré sur Dana et Kyle. J'espère qu'il vous aura plu tout de même! =)

Aussi, deux lectrices, Mel_405 et jul_de_vega, m'ont proposé de trouver un nom au couple Dana/Kyle et ont suggéré Dyle. Personnellement, j'aime beaucoup, mais, comme c'est aussi votre histoire, j'aimerais que vous me donniez vos avis, et, vos autres suggestions si vous en avez.

Merci pour tout =)

Bisous :*

Noémie =)

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