chapitre 80 ⚠️🔞

Alibi par Empara Mi.

Petit coup de cœur pour cette chanson, qui montre également un petit aperçu du (  Shibari. ) Discipline dont je parle dans Troublante Obsession tome 1 et 2 ..
..........

Axelle,

Il est là.  
Dans l'embrasure de la porte.
Extrêmement séduisant et surtout très impressionnant.
Il se tient avec nonchalance, ses bouts de doigts glissés dans ses poches de devant, me regardant avec insolence.

J’avoue qu'avant de me lancer dans cette discipline, je me suis renseignée, sur les réseaux sociaux. Certaines pratiques sont hard, les partenaires dominateurs poussent leurs soumises dans des situations extrêmes, où l'on découvre sur les visages de ces dernières, l'expression de douleur insoutenable.
Mais seuls les initiés peuvent comprendre cet usage et peuvent en parler. Expliquer pourquoi ces jeux sexuels leur apportent un plaisir indescriptible qui nous dérange et nous bouleverse.
Alors j'ai vite laissé de côté ce mode de soumission et me suis tournée vers ceux que l'on va dire, plus softs et sensuels.
Et c'est exactement cela que je désire pratiquer avec lui.
Car pousser mes limites, je suis d'accord. Mais dans le respect de mon corps.
De toute façon, mon mot d'alerte est là, dans un petit coin de ma tête.
Il faut seulement que j'essaie de ne pas l'oublier, si jamais il franchit cette barrière.

Il se décolle du coin du bâti, et je le contemple, s'avançant, comme le prédateur qu'il devient subitement.
Ses yeux posés sur moi me dévorent avec gourmandise.
Sa bouche me réclame, impatiente.
Tandis que les paroles d'une chanson tournent dans ma tête.

« Quand on se touche, c'est un rêve
Oh, tu me fais délirer
Nous deux, c'est un amour sérieux. »

Les secondes s'égrènent lentement, comme sa démarche d'ailleurs.
Puis, il s'arrête.
À quelques centimètres de moi.
Je regarde alors son torse, toujours revêtu de sa chemise, qui se soulève doucement à chacune de ses inspirations.
Elle est posée et calme.  
La mienne ? Elle est incontrôlable et accélère à chacun de ses regards sur moi. Mon cœur, lui, se met à battre la chamade.

-Ne bouge pas ! m'ordonne-t-il.  

Ce que je fais, en serrant mes jambes l’une contre l'autre et tenant mes bras le long de mon corps.  
Je pourrais aussi me mettre à genoux, comme dans ce livre au succès fou.
Mais je ne le fais pas.  
Cet ordre, il ne me l'a pas encore donné. Et il ne me le donnera sans doute pas.

Son visage s'approche du mien.
Son souffle se dépose comme une tendre caresse.
Son regard vert exalté brille, et suscite à l'intérieur de mon être, de multitudes de petits papillons troublés qui s'agitent.
Et rien ne s’est encore produit.
Il se penche du côté de mon oreille.
Je bloque ma respiration et ferme les yeux.

-Je connais ton corps sur le bout de mes doigts.
Ses gestes suivent ses mots, parcourant ma peau frissonnante et brûlante à la fois.
- Ma langue entre tes cuisses t’a fait vibrer plus d'une fois.
Il se met à genoux, et me prouve ses dires, pendant que je serre mes doigts contre ma paume de main et crispe ma mâchoire fortement.
Mes yeux clos, je tente de me contenir.  
- Respire, Axelle, et regarde-moi !
J'ouvre les yeux, puis la bouche, pour que celle-ci prenne une grande bouffée d'oxygène, pendant qu'Antonio continue son monologue.
- Ma queue, enfoncée en toi, t'a fait gémir de nombreuses fois.
Son doigt survole le bord de mon intimité et je crispe une fois de plus ma mâchoire, pour ne pas lâcher un son qui m’apporterait, sans doute, des représailles.
-Je sais comment te faire réagir, Axelle. Et ce soir, je vais être cet homme qui va te faire perdre pied, en enfonçant mes doigts ici. Puis en y glissant ensuite ma queue.

Son index plonge en moi et je mords ma lèvre inférieure de plus belle.
Et sans pouvoir le retenir, un gémissement rauque s'échappe d'entre mes lèvres.
Mais Antonio n'en tient pas compte, au contraire, il paraît satisfait de ma réaction.

-Tu es bientôt prête. Et j'aime te sentir comme ça.
- Antonio ! murmuré-je entre mes lèvres alors que mon corps commence à se mouvoir.
- Chut ! Et ne bouge pas, me répond-il fermement.

Je me concentre, évitant au maximum de me perdre dans des sensations extrêmes.
Mais mon futur mari, devant moi, est un virtuose, qui me fait perdre petit à petit mes repères.
Son index effleure, taquine, mon petit bijou, comme pourrait le faire un joaillier avec une pierre rare.
Antonio se joue de mes émotions.
Mais subitement ses yeux agrippent les miens.
Et je retiens un laps de temps ma respiration.

- Pourquoi tu n'aimes pas la voiture ? me questionne-t-il tandis que son doigt continue de me torturer avec délicatesse.  
- J'aime beaucoup cette voiture et je t'en remercie d'avance, Antonio.

Son regard s'égaye rapidement, car ma réponse le satisfait.
Il acquiesce et comme pour me récompenser, son doigt exerce une pression sur mon berlingot qui me fait chanceler d'extase. Il me rattrape rapidement de sa main libre.

-Antonio ! réponds-je à cette étrange sensation qui vient de me faire perdre l'équilibre.
- Chut ! Laisse-moi contrôler ton corps.

J'inspire en retour et me laisse envahir par ce bonheur mélangé à ces sévices qu'il exerce sur mon être tout entier. Mais je suis également frustrée de ne pas pouvoir lui prouver à quel point c'est agréable et bon.

- Mais tu sais, dis-je entre deux spasmes qui me prennent, tu n'es pas obligé de m'acheter une belle voiture pour me prouver ton amour, Antonio.
J'expire.
- Tu me l'as déjà démontré en quittant ton milieu cinématographique.

- Axelle, tonnerre-t-il en capturant mon regard.
Ses sourcils se froncent légèrement furieux de ma réponse.
-Je t'achèterai ce que je veux. Des bijoux hors de prix. Des vêtements de luxe. Je te couvrirai d'or et d'argent si je le désire, parce que je veux que les hommes sachent que tu es à moi.
Il enfonce son doigt un peu plus. Et je gémis.

- Oh mon dieu !
-C’est ça ! Laisse-moi gérer tes sensations.
- Mmmm, réponds-je en soufflant de plaisir alors que son deuxième doigt rejoint le premier.
- D'ailleurs, je suis certain d'être le seul à avoir remarqué ce petit grain de beauté sous ton sein droit.
Ses lèvres se déposent sur mon téton. Il l'agrippe entre celles-ci et tire délicatement dessus.
Je balance ma tête en arrière et soupire de délice.
- À aimer les petits bruits que tu fais quand tu prends du plaisir.
Mes lèvres ouvertes, je laisse échapper les sons qu'il aime entendre, puis je passe ma langue sur celle du haut.
- Et les expressions que tu apposes sur ton visage.
Antonio délaisse mon sein pour embrasser la peau de mon cou.
Le mordille.  
Puis au coin de mon oreille ajoute :
-Et aussi celles que tu fais quand ma queue est entre tes lèvres.
-Antonio ! murmuré-je pour qu'il ne s'arrête pas.
- D'ailleurs, quand je t'en donnerai l'ordre, tu la prendras.
- Oui, soupiré-je heureuse de pouvoir enfin le satisfaire à ma façon.
- Bien ! continue-t-il en levant sa main libre au-devant de ma bouche.
  Il empoigne mon menton.
- Tu es belle et sacrée à mes yeux. Et même si je ne désire pas te partager avec d'autres hommes, je veux qu'ils t'admirent. Que les autres femmes t'envient. Et cette Mustang est faite pour ça.  

Soudainement, Antonio hésite, ses yeux balaient mon visage.
Il semble réfléchir. Chercher ses mots. Mais se reprend rapidement :
- Et je veux que tu penses à moi à chaque fois que tu poseras tes jolies fesses sur ce siège baquet. À chaque fois que tu prendras le volant, et que tu glisseras dans le lecteur mp3, mon dernier album pour l'écouter en boucle.

J'essaie de chercher où il veut en venir. Mais les réponses ne viennent pas. J'avoue que mon cerveau est dans le brouillard.
Dans un magnifique brouillard de fantasmes et de plaisir.  

- Axelle ! m'interpelle-t-il pour que je reste concentrée à ce qu'il va me dévoiler.
-Une grande tournée mondiale est prévue. Je vais quitter la France pendant un long moment.

Ces derniers mots sont susurrés sans doute pour que je ne réagisse pas.
Mais c'est bien trop tard.
Sa révélation me fait sortir de mes gonds.

- Quoi !? hurlé-je.

Je tente de le repousser de toutes mes forces, mais le traitre qu'il est agrippe mon bras de sa main libre, tandis que l'autre est toujours plongée en moi pour me faire perdre toute ma raison.

- Tu avais tout prévu !?

Il affiche sur ses lèvres un sourire de vainqueur.

-Je t'avoue que oui.
- Et comment suis-je censée réagir à ton annonce ? Je dois me laisser tripoter, comme une vulgaire poupée gonflable ?
- Axelle ! riposte-t-il en fronçant les sourcils.

Il délaisse enfin ma partie intime.
Il veut avoir une conversation sérieuse. Super ! En pleine partie de jambes en l'air.  
Décidément, cet homme est incorrigible.

- Ce ne sera pas pour longtemps.
- Et qu'est-ce que tu appelles « pas pour longtemps » ? Un mois ?
Sa tête bouge de droite à gauche.
- Deux !?
Deuxième mouvement de sa tête.
- Trois ?
Sa main se met en mouvement de bas en haut, m'indiquant que c'est bien plus.
- Merde, Antonio ! Combien de temps exactement ?
- Une année.

Je reste stupéfaite.
J'ai envie d'exploser.
De hurler ma colère.

- Mais on se téléphonera tous les jours. Je t'enverrai des photos cochonne de moi et tu feras pareil, continue-t-il avec un brin d'humour.

« Il a perdu la raison. C'est ça. Il a complètement perdu la raison. »

- Tu rêves là !
- Comment ça je rêve ? Une année sans te voir ça va être long.

Son sourire s'étire de plus belle, cherchant par tous les moyens à me provoquer.

- Tu n'avais qu'à refuser. Et tu pars avec qui ? l'interrogé-je en croisant mes bras sur ma poitrine nue, lui cachant par la même occasion leur vue.
- Juste moi. Mon groupe. Mon attachée de presse.
Il hésite à continuer, puis me balance l'information. Celle qui va nous faire basculer dans l'horreur. Enfin pour moi bien entendu.
- Et des choristes… féminines.

- J'en étais sûre. C'est plus fort que toi, Antonio. Tu es incapable de ne pas t'entourer d'une armada de femmes. Il faut continuellement que tu aies ton harem. Qui te suit partout comme des petits toutous bien sages et qui t'obéissent au doigt et à l'œil ! N'est-ce pas !? Monsieur le dominateur de mon cul.

Et merde ! Je crois que je viens de pousser le bouchon un peu loin.
Trop loin même.
Son regard s'assombrit rapidement.
Son petit tic nerveux fait son apparition. Je suis bonne pour... je n’sais pas. Mais la foudre va me tomber dessus.

- La seule par qui je désire être obéi… c’est toi. Et personne d'autre. Et pour ton cul…

Antonio me retourne brusquement.
Mon cœur bat à un rythme effréné.
Je respire difficilement.  
La peur.
L'appréhension.
Voire même les deux m'envahissent totalement.
Tandis que ma petite voix à l'intérieur de moi m'interpelle en sourdine.   Me disant de ne pas oublier mon petit mot d'alerte.

- Penche-toi.

Mes jambes chancellent au timbre de sa voix.  
À cette autorité qu'il vient de prendre.

Tremblante, j'appose mes bouts de doigts sur mon matelas, essayant de me maintenir, et de me contenir également. Offrant aux yeux d'Antonio, une vue imprenable sur mon anatomie féminine.
Sa main s’abat sur l'une de mes fesses.
Mon souffle est coupé, mais je tiens le coup.
Après tout, c'est ce que je cherchais un peu, non !?

-Je vais te montrer que je suis loin d'être un dominateur…
Il soupire.
-Comment tu dis ? De ton cul !?

Sa main claque une deuxième fois sur mon autre fesse avec une telle violence que je perds l'équilibre et suis propulsée en avant sur les draps de mon lit.
Mes larmes me montent au bord des yeux par l'intensité de son geste.
Il me redresse de sa main libre, en m'attrapant par la taille, pour me maintenir fermement debout.
Devant lui.  
- As-tu quelque chose à me dire, Axelle ?

Je sens sa colère.
Je sens aussi le feu se répandre sur la peau de mes fesses. Mais je garde les lèvres serrées l'une contre l'autre.

- D'accord, continue-t-il, résolu.

Il me repositionne correctement.
Me masse la zone foudroyée par son geste. Et recommence une troisième fois son mouvement.
Ça me chauffe.
Ça m'incommode.
Mais je garde ce mot coincé au fond de ma gorge.

- Je vais te faire rougir les fesses jusqu'au sang si tu ne me dis rien en retour.
C'est sa façon de me recommander d'énoncer mon mot. Mais je reste muette.
- Les mains sur le matelas, continue-t-il, énervé.

Pas d'Axelle.
Pas de tendresse dans le ton de sa voix.  
Juste cette rage qui claque violemment, comme sa main vient de le faire.
Merde ! Que va-t-il me faire d'autre, tiendrais-je jusqu'au bout ?
Je repositionne mes mains à plat sur mon lit et attends la suite.  
J'entends alors la fermeture éclair de son pantalon glisser dans un geste sec.

- Donne-moi ton mot d'alerte, Axelle.
Je fais non de la tête. Est-ce que j'essaie de voir jusqu’où je peux aller ?
-Axelle, bordel !? gronde-t-il.
Il me met en garde contre ma bêtise. Mais je reste sourde.
Complètement silencieuse.
J'entends le bruit du tissu qu'il fait descendre sur ses cuisses.
- Axelle ! Dis-le !
Il soupire.
Il me supplie.
Alors, ses deux mains agrippent avec une telle violence ma taille que je comprends subitement où tout cela va nous mener.

Dans cet acte sexuel que je n'ai partagé avec aucun de mes partenaires.
Cet endroit vierge de toute intrusion.  
Alors, tout à coup, je sais que je ne supporterai pas cette pénétration.  

Son membre se positionne au bord de mon petit cercle.
Résignée, j'ouvre alors enfin ma bouche, décidée à ne pas aller plus loin.

- Venise ! murmuré-je.
- Axelle !? m'interpelle Antonio pour être sûr d'avoir entendu.
- Venise ! crié-je avant qu'il s'enfonce dans cet orifice étroit.
-Grazie mio Dio ! (1)

Ses mains desserrent leur emprise où je sais d'avance que ses empreintes y sont apposées.
Il lâche un long soupir, tandis que sa tête tombe lourdement sur mes reins.

- Ne me fais plus jamais ça, Axelle. Ne joue plus avec le feu.

Ses lèvres parcourent la peau de mes fesses.
Mes reins.
Puis il m'allonge sur le dos.
Nos yeux s'agrippent.
Son regard soulagé.
Le mien apeuré.
On reste silencieux.

Puis ses vêtements tombent au sol.
Rejoignant les miens dans un méli-mélo de tissu.
Je sais maintenant que cette discipline est ancrée en lui.  
Je sais aussi que je ne suis pas prête pour elle, et que je ne le serai sans doute jamais.
Mais ce n'est pas grave.
Je verrai bien jusqu'où ira notre amour.
Et ça, seul le futur nous le dira.

Alors comme pour me rassurer, les paroles de cette sublime chanson, envahissent mon esprit.

Glory Box par Portishead.


« Donne-moi juste une raison de t'aimer
Donne-moi une raison d'être, une femme
Je veux juste être une femme

Alors ne t'arrête pas, en étant un homme
Essaye juste de regarder un peu de notre côté quand tu le peux
Distribue un peu de tendresse
Qu'importe si tu pleures

Donne-moi juste une raison de t'aimer
Donne-moi une raison d'être, une femme
C'est tout ce que je veux être, une femme, c'est tout

Car c'est le début de pour toujours et à jamais. »

FIN...

Traduction :
(1) Merci mon dieu.

Et oui, le mot fin vient d'être apposé.
Mais tout ceux ou celles qui me connaissent et lisent mes histoires, un épilogue vous attend.
Allez à bientôt.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top